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Assainir son organisme & perdre du poids
Monodiète de riz ou de raisin : le régime minceur spécial pingres !
Retour d’expérience
samedi 12 avril 2025, par
Vu le nombre de questions que je reçois quand j’évoque ma pratique de la monodiète de raisin ou de riz, je me décide à rédiger cet article, que je pourrai compléter au fil des années.
Cela fait une vingtaine d’années que je pratique ces diètes, je suis incapable de préciser la date, ni si j’ai pratiqué les deux types de diète la même année. Je crois que j’ai commencé par le raisin, ce qui était une suggestion de ma mère, en tout cas depuis c’est devenu un rite, que je ne rate sous aucun prétexte. J’ai dû interrompre la diète de raisins au 9e jour en octobre 2024 suite au décès brutal de mon père, c’est tout. Voici quelques éléments.
Attention, je ne suis pas naturopathe, je ne fais que relater mon expérience, je ne préconise rien. Les personnes malades, notamment diabétiques, doivent bien sûr prendre conseil auprès de leur médecin avant de se lancer dans une diète, bien choisir le type de diète, et les premières fois il faut sans doute y aller mollo, en commençant par un jour, puis deux, etc. Il n’en reste pas moins que face aux cliniques spécialisées qui vous coûtent un bras ou aux compléments alimentaires inefficaces & ruineux, c’est le seul régime minceur qui ne vous coûte rien, et même vous fait économiser ! Sauf que pour ce qui me concerne, je regagne toujours très rapidement le poids perdu. Je suppose quand même que si je ne pratiquais pas ces diètes, j’en serais à 120 kg, mais je n’en sais rien en fait. Donc l’effet principal est bien l’assainissement de l’organisme.
Je pratique donc depuis je pense une vingtaine d’années (depuis l’âge de 40 ans à peu près, mais peut-être avant) la même chose : 10 jours de raisin en automne (septembre / octobre), 10 jours de riz au printemps (mars / avril). Avec le riz, j’ajoute juste du sel et depuis quelques années du curcuma. Je bois de l’eau, pétillante ou non, et des tisanes sans sucre, et cela en petite quantité. Je ne suis pas d’accord avec l’un des sites signalés en fin d’article, qui conseille de boire beaucoup ; je n’ai simplement pas soif, en dehors des tisanes que j’absorbe lors des repas. Je continue à prendre quelques pilules de compléments alimentaires qui ne contiennent pas de sucre ou rien de calorique. Quelques pilules de produits sains parfois pour dormir, et quand j’ai mal au crâne, je ne me gêne pas pour un comprimé de paracétamol, exceptionnellement. C’est tout. Inutile de me poser 36 mille questions : RIEN d’autre, R.I.E.N. Ah si : lors de mon 12e jour (donc après la fin de la monodiète de 10 jours à part entière), j’ai retrouvé une salière de « Gastromat », que j’avais rapportée de Norvège et oubliée, comme beaucoup de ce qu’on ramène de voyage. Eh bien cela cela donne un goût incroyable à du riz nature. La composition est « sel de mer, glutamate de sodium (exhausteur de saveur), poireaux et ail frais, extrait de levure (extrait de levure), graisse végétale », avec peu de calories. Je tâcherai de m’en souvenir la prochaine fois, mais j’ai peur que le goût savoureux n’entrave la rigueur de la diète… Au printemps, je fais souvent cette diète dans les jours qui précèdent mon anniversaire (1er avril). Cela me motive de rentrer à nouveau dans mes vêtements ! Il se trouve que cette année 2025, mais aussi les deux dernières années, ça correspond avec à la fois le Ramadan et le Carème.
Quant au type de riz, je change un peu, et cela marche très bien avec du riz basmati. J’ai essayé avec du riz rouge, du riz noir, un peu de riz complet. Je ne comprends pas pourquoi les sites spécialisés préconisent uniquement le riz complet. Pour le raisin, je prends du muscat et du chasselas, avec aussi un peu de raisin d’Italie à gros grains, et de raisin rose à gros grains aussi. Ça varie les plaisirs et diminue le coût. Je ne fais que 3 repas par jour, contrairement à ce que préconisent les sites ci-dessous, qui parlent de 2 à 2,5 kg de raisins. 1,5 me suffisent largement, et encore moins ; mais pour les minces, la dose doit être plus importante, pour éviter de maigrir ! C’est l’éternelle rixe des gras et des maigres ! Je serais président, je te foutrais une taxe sur les maigres, car la simple vue d’un maigre, c’est le début de la grossophobie !
Voici le bilan pour 2025, année charnière car j’ai atteint pour la première fois de ma vie la barre des 100 kg. J’ai fait un premier bilan après 5 jours. Je me sens très bien. Je n’ai plus la sensation de lourdeur dans les jambes que j’avais à 100 kg. J’en étais déjà à 95, c’est-à-dire que j’ai perdu 5 % de mon poids en 5 jours. Mon objectif, si je tiens le coup, serait de repasser au-dessous des 90 kg (pour 1m82). Je dors un peu mieux, mais ce n’est pas le Pérou. Je suis allé nager 6 jours consécutifs, de jeudi dernier à hier mardi. Le mercredi, vu mon emploi du temps cette année, c’est le jour de pause pour la piscine. Hier je me sentais tellement en forme qu’à l’issue de ma séance, pour la première fois depuis six mois je crois, au lieu de sortir du bassin par l’échelle, je me suis rétabli directement au bord d’un bassin, comme un éphèbe ! Bon, laissez-moi mes illusions, mais c’était un des signes, avec le fait que mon dernier jogging remonte au 28 octobre. Certes, c’est moins agréable de courir en hiver, mais je m’en sentais incapable et j’avais peur de me faire mal avec ce poids. Je retenterai, mais peut-être après avoir repris un régime plus vitaminé, car courir c’est autre chose que nager. Si j’ai autant perdu de poids c’est parce que cette année, pour la première fois que je pratique cette monodiète (vu l’étendue des dégâts et que d’habitude je ne perds que 6-7 kg en 10 jours, j’ai diminué la quantité de riz. Au lieu de 80 à 100 g de riz sec par repas, j’en prends de 50 à 70. Désolé pour les esprits délicats, mais j’en suis rendu à n’avoir quasiment plus rien à excréter ; c’est-à-dire que je mange sans doute juste ce dont mon corps à besoin. Au passage, j’en profite pour utiliser l’urine comme engrais printanier pour mon balcon, conformément à un article sur l’usage de l’urine en agriculture lu dans le dernier numéro de Nexus, vu qu’elle doit être particulièrement pure en ce moment. Il se trouve qu’avec mes étudiants j’ai revu le fameux reportage sur la maison autonome de la famille Baronnet, qui prône les toilettes sèches et le compost avec les résidus fécaux.
Voici un bilan final. L’aiguille de la balance est restée bloquée trois jours à 95 kg. Le transit a fini par reprendre, avec des crottes de lapin. Voici la question qui revient toujours : « est-ce que l’on est constipé avec le riz ? ». La réponse est absolument pas, ce serait plutôt le contraire, car vos intestins sont ravis de cette grève du zèle forcée. Le riz ne peut à mon avis (mais je n’y connais rien) que ralentir le transit pour le reste de l’alimentation, mais pas quand il n’y a que du riz… Il n’y a strictement aucune sensation de ce genre, et le tube digestif est quasiment vide jusqu’à son extrémité inférieure. En 2018 je crois, j’ai fait une coloscopie. J’ai calé ma diète pour le jour J, et j’ai reçu les félicitations du jury pour la propreté du conduit ! J’ai continué à réduire le quantité de riz, et au final j’ai consommé 1 kg 800 de riz en 10 jours, soit 180 g par jour, 60 g par repas en moyenne, mais en fait j’ai baissé de 80 à 40 g. J’ai même passé un « repas » le dernier jour, puis les deux jours de prolongation. Pour la première fois je vais poursuivre au-delà des dix jours, pour repasser sous la barre des 90 kg. Au 10e jour, j’en étais à 92, soit 8 kg perdus. Au 12e jour, récompense émouvante : l’aiguille se superpose pile poil à la barre des 90 kg, et repasse même de l’autre côté. Je mets donc fin progressivement à la cure, ayant atteint mon objectif de perdre 10 kg, soit 10 % de mon poids.
Je me suis offert un cadeau rare, une sculpture de bronze représentant un ours dressé. 52 cm de haut, 10 kg. Le poids que j’ai perdu ! Quand je l’ai ramenée chez moi cela m’a fait drôle de savoir que je transportais ce poids superfétatoire en moi. Et encore autant à perdre ! Enfin, ce sera la prochaine fois ! Puissé-je l’échanger une autre fois contre ce surpoids, comme la livre de chair de Shylock ! Le suspense est à son comble : vais-je tordre les cornes du monstre qui m’habite ? Je serais vous, je parierais pas trop, hélas ! Je suppose qu’on a une propension à prendre du poids. J’ai beau faire des efforts, c’est le rocher de Sisyphe, question de métabolisme.
Au matin du 13e jour, je fais un petit déjeuner habituel (mais sans beurre). J’ai remis mon réfrigérateur en route et me suis offert mon traditionnel gin tonic de fin de cure à minuit ! Je vais tâcher de poursuivre des repas légers à base de riz pendant quelques jours, voire de sauter un repas, histoire de voir si je peux descendre à 88 kg. Mais le principal serait de ne pas retomber dans les abus ; il est vrai, tant que cette mafia sera au pouvoir, la goinfrerie est un palliatif… Et puis, Winston Churchill, dont la devise était « Whisky, cigars, no sport », n’est-il pas mort à 91 ans ? Ce type me plaît !
Il doit y avoir un côté spirituel, sans doute (d’où la concomitance avec le carême), surtout histoire de se prouver qu’on peut agir sur soi-même, qu’on n’est pas dépendant de ce qu’on absorbe, d’exercer sa volonté sur son propre corps. C’est difficile de rentrer dans la diète, mais en général quand je me pèse, ça me motive. Je vide peu à peu mon réfrigérateur, quitte à faire quelques excès, et je le débranche & condamne. Parfois cela m’amène à faire un jour de transition, non décompté.
Bizarrement, c’est toujours la même sensation, dès que j’ai commencé, je me sens tellement mieux – à part des maux de tête légers pendant les premiers jours, surtout avec le raisin – que ça suffit à me motiver. Ça tombe aussi sur des périodes où j’ai besoin de bosser et de m’isoler. Au printemps, j’en profite pour faire le ménage de printemps, très nécessaire chez un célibataire bourru. Le rite comprend l’arrêt et la fermeture du réfrigérateur. Par hygiène et économie (nettoyage complet au moins deux fois par an, en plus des départs en voyage où je fais la même chose), mais surtout pour éviter le tropisme facile vers les victuailles, mais aussi les glaçons. Car ces malicieux glaçons ont un attachement viscéral au whisky ! Cela m’étonne à chaque fois comment je peux passer brusquement d’une extrémité à l’autre, de l’excès de nourriture et d’alcool à l’ascèse totale. Pendant cette diète, cela ne me gêne absolument pas de côtoyer des gens qui se gobergent. C’est arrivé souvent par exemple, que je participe à une réunion de copropriétaires dans mon immeuble, et que j’égrène mon raisin pendant que les voisins bâfrent ! Comme dirait Chirac, ça m’en touche une…

Le journal que je tiens depuis 2020 m’a permis de retrouver l’évolution de mon poids. Contrairement à ce que je croyais, cela n’a pas été régulier, mais subit avec le coronacircus. En 2021, j’avais baissé, selon ce journal, de 90 à 83 kg, alors qu’en 2020 j’avais commencé ma diète le 25 septembre à 88 kg. Une photo de ma balance en attestait (ci-dessus) ! Pendant ces années de plandémie, j’avais dû retarder mes diètes, à la fin du confinement par exemple. Le raisin était bien sûr plus rare et cher avec ce retard, mais de toutes façons les prix ont augmenté de façon délirante ces dernières années. Je vais donc terminer en avril 2025 à un poids supérieur à mon point de départ de la diète il y a 5 ans ! C’est je crois l’exaspération de contempler les dégâts de la mafia dont macron est l’exécuteur, et l’impatience de voir cela cesser avec l’explosion de l’affaire brigitte, qui me poussent à bâfrer & picoler au-delà du raisonnable. Les diètes sont l’occasion de prendre du recul, mais cette année, j’ai constaté que j’étais sur une mauvaise pente.
Il est vrai que d’un autre côté je fais toujours beaucoup de sport ; je prends de la masse musculaire, et il paraît que le squelette se densifie avec les années. Pour tout dire, j’ai dû ces derniers temps me débarrasser de certaines chemises dans lesquelles je n’entrais décemment plus, et certains pantalons avaient tendance à devenir agressifs avec mon tour de taille !
Blague à part, cela fait plaisir de voir son ventre fondre de jour en jour, ne plus avoir besoin de le rentrer. Le visage aussi reprend du poil de la bête, moins bouffi. C’est le moment de faire des photos d’identité, pour ne pas avoir l’air d’un sénateur ou d’un repris de justice ! En revanche, pour mes tics (qui se voient dans mes vidéos pour GPTV), rien à faire. Finalement j’ai été surpris de constater que le cou s’amincit aussi, et je regrette presque d’avoir sacrifié des chemises, car là où l’on n’aurait pas glissé une épingle, j’ai la place de mettre mon doigt, et mes cols de chemises ne me semblent plus être des cravates de chanvre !
Une autre solution serait d’ajouter une monodiète de carottes ou de pommes, peut-être moins longue. Il y a très longtemps j’avais lu que la diète de riz s’appelait « régime macrobiotique n°1 » et que c’était préconisé par Gandhi. Or je ne retrouve plus l’info. Si ça vous dit quelque chose, je suis preneur… On trouve un discours de 1931 sur le régime de Gandhi limité à 5 aliments. Voir aussi cet article sur « le végétarisme de Gandhi ».
La monodiète est sans doute le plus efficace et le plus économique des régimes minceur (et santé). Non seulement il ne vous coûte rien, mais il vous fait faire des économies ! Réfrigérateur éteint (si toutes les personnes du foyer pratiquent et que vous avez vidé le congélateur), prix très limité pour le riz ; plus onéreux pour le raisin. En ce qui concerne le raisin, je prends en général 500 g par repas trois fois par jour, mais j’essaie de réduire à 1 kg par jour, et la prochaine fois je vais tenter de réduire encore plus, de façon à revenir à un poids optimal.
L’objectif a priori n’est pas de perdre du poids, mais de purifier le corps, éliminer les toxines, etc. Si vous êtes mince (salaud !), faites une version allégée, peut-être 1 jour ou 3 ou 4 jours, et basta. On peut aussi faire un jour par semaine, en variant les plaisirs, enfin on fait comme on veut et on peut ! La plupart des sites qui en parlent s’adressent à des personnes minces, comme la plupart des personnes qui pratiquent les médecines naturelles, donc si votre objectif est, comme moi, aussi de maîtriser votre poids, il faut adapter les régimes. De nombreux bons Samaritains nous assaillent de leurs conseils, de « taka » et de « foktu » ; c’est bien gentil, mais je suis un pauvre pécheur, c’est comme ça, et j’ai trouvé ce mauvais palliatif, qui me fait quand même du bien, car bon an, mal an, pour un vieillard de 59 ans, je suis rarement malade, et – Inch’Allah ! – dépourvu des bobos dont gémissent mes contemporains. « Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière » comme disait Totor.
À part les premiers jours, je me sens toujours en pleine forme physique et mentale pendant ces diètes. Je dors mieux, je continue à faire du sport. Les deux seules choses que j’aie observées, c’est d’une part une baisse de performances quand je nage ; je me sens très bien mais je nage plus lentement, je fais 54 longueurs dans le même temps que j’en fais 60 habituellement. Je n’ose pas courir cette année, car je ne l’ai pas fait depuis longtemps, et j’ai peur de ne pas avoir le tonus et de me faire mal. Je réessaierai après la fin de la diète. D’autre part, une baisse de l’acuité visuelle, mais pas cette année, où ma vue a beaucoup changé depuis 6 mois (baisse de la vue de loin, amélioration de la vue de près).
– Voici un site qui explique la monodiète de riz, moins bonne que celles de fruits ou légumes de saison selon l’auteur. Il justifie la durée de dix jours ainsi : « on considère généralement qu’un dixième des globules rouges du sang se régénère chaque jour, donc en 10 jours, le sang est entièrement régénéré et nettoyé ». J’y crois à moitié.
– Voici l’article le plus complet que j’aie trouvé sur les monodiètes en général, en particulier raisin, pomme, carotte & riz.
– Autre article consacré à la diète de raisin, auquel j’emprunte l’illustration.
© altersexualite.com, 2025.
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