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Odes aux couleurs et aux différences, pour les petits

Marre du rose, de Nathalie Hense & Ilya Green et Le Petit garçon qui aimait le rose, de Jeanne Taboni Misérazzi & Raphaëlle Laborde

Albin Michel Jeunesse, 2008, 38 p., 10,9 € ; Des ronds dans l’O, 2011, 36 p., 12,5 €.

mercredi 15 décembre 2010

Marre du rose est une déclaration d’amour au noir et aux « étoiles d’araignées » d’une petite fille qui s’aime bien comme elle est, et qui aime les garçons sensibles. Un bel album, aux superbes illustrations d’enfants pris sur le vif, dans un tourbillon de couleurs qui n’excluent pas le rose.

« Moi, j’aime le noir » affirme d’entrée la petite fille qui déteste le rose et « les tralalas de princesse ». Sa mère la traite de « garçon manqué ». Son ami Auguste coud des habits à ses poupées. La même mère « dit que c’est un truc de fille », pourtant en l’observant de près, la petite fille ne trouve pas « que c’était une fille manquée ». Carl « peint des fleurs et des coccinelles », et « tout le monde dit qu’il est trop sensible ». Elle-même a tout ce qu’il faut pour être une fille : zézette, cheveux longs, etc. Elle adore prendre les insectes dans sa main, même les araignées ! Elle aime les grues de chantier, mais quand elle demande « pourquoi les filles ne peuvent pas aimer les choses de garçon », on lui répond « c’est comme ça ». Tête de mule, elle persiste à ne pas aimer le rose !
Un des nombreux albums à surfer sur la vogue de l’anti-sexisme. On apprécie beaucoup les illustrations qui valorisent les différences des filles et des garçons, et les montrent déterminés dans leurs goûts.

Le Petit garçon qui aimait le rose

Le Petit garçon qui aimait le rose

Cet album de Jeanne Taboni Misérazzi & Raphaëlle Laborde publié aux éditions Des ronds dans l’O en 2011 prend le contrepied du précédent. Luc se met à adorer le rose. Il se fait acheter un cartable rose et tout le monde se moque de lui à l’école, ou au mieux lui rappelle que c’est une couleur de fille. Nico le traite immédiatement en souffre-douleur, et s’amuse à l’appeler Lucie. Heureusement, une péripétie va ramener le méchant garçon à de meilleurs sentiments, et Luc pourra continuer à apprécier le rose.

Lionel Labosse


Voir en ligne : Site de l’illustratrice Ilya Green


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