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Influences Caraïbes : rendez-vous altersexuel le 3 novembre 2007
mercredi 19 septembre 2007
Pour sa deuxième édition, le festival Variations Caraïbes change de nom et opte pour les Influences Caraïbes. Du 20 octobre au 17 novembre 2007, le festival investit tout Paris pour en faire le temps d’un mois la capitale de la Caraïbe. Le week-end consacré au cinéma au MK2 Quai de Loire les 3, 4 et 5 novembre (en même temps que le nouveau Salon International Gay, Lesbien & friendly) mettra à l’honneur les altersexuels. Un choix audacieux qu’il faut saluer par un Isidor !
« En parlant de transgression, nous parlerons surtout de l’homosexualité, du transgenre et du travestissement qui restent aujourd’hui des enjeux tabous dans plusieurs îles de la Caraïbe. À la Jamaïque où l’homosexualité reste interdite, un défenseur des droits de l’homme, gay, était assassiné en 2004 pour ses prises de positions condamnant l’homophobie. Si la stigmatisation et le déni restent à l’ordre du jour en la matière dans plusieurs îles caribéennes, des études ont pu montrer l’importance de la figure du « Makomé » en Martinique ou en Guadeloupe et les stratégies de « contourner la norme hétérosexuelle sans la contrarier ». De même, dans le monde anglo-saxon, les « queer studies » appliquées à la Caraïbe ou la production de documentaires, donnent matière à réflexion. En sortant des sentiers battus et des clichés entourant la Caraïbe, l’équipe du festival Influences Caraïbes a décidé de mettre à l’honneur des documentaires et films portant sur ces tabous.
– Des Hommes et des dieux, d’Anne Lescot et Laurence Magloire sera diffusé le samedi 3 novembre à 11h, suivi d’un débat. À cette occasion, Louis-Georges Tin et Lionel Labosse remettront au nom du Collectif HomoEdu un Isidor aux réalisatrices. Nous vous attendons nombreux ! Voir cette brève.
– Voir un extrait du DVD Des hommes et des dieux, et d’autres extraits de vidéos de « haitiendoc ».
– Voir un article de Wikipédia pour la question de l’homophobie liée au ragga.
– Pour la petite histoire, et pour ne pas stigmatiser que les chanteurs populaires, rappelons cette saillie de Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs (Points Seuil, 1952, p. 146), citée dans Altersexualité, Éducation & Censure (p. 94) : « Mentionnons rapidement qu’il ne nous a pas été donné de constater la présence manifeste de pédérastie en Martinique. […] Rappelons toutefois l’existence de ce qu’on appelle là-bas « des hommes habillés en dames » ou « Ma Commère ». […] Mais nous restons persuadés qu’ils ont une vie sexuelle normale. Ils prennent le punch comme n’importe quel gaillard et ne sont pas insensibles au charme des femmes, marchandes de poissons, de légumes. Par contre, en Europe nous avons trouvé quelques camarades qui sont devenus pédérastes, toujours passifs. Mais ce n’était point là homosexualité névrotique, c’était pour eux un expédient comme pour d’autres celui de souteneur. »
Voir en ligne : Le site officiel « Influences Caraïbes »