Accueil > Billets d’humeur > Mixité, propagande & J.O. : réponse à des féministes à œillères

Les J.O. peuvent-ils faire progresser la condition humaine ?

Mixité, propagande & J.O. : réponse à des féministes à œillères

Réponse à une « Lettre au président du CIO »

lundi 25 août 2008

Libération publiait le 5 mai 2008 une « Lettre au président du CIO » signée d’Annie Sugier, Linda Weil-Curiel, Anne-Marie Lizin, Elisabeth Badinter et Liliane Kandel. Au nom de l’idéal olympique, les signataires interpellaient le président du CIO Jacques Rogge, en lui reprochant d’avoir invité à ses côtés, en 2004 à Athènes, « sous la bannière olympique, pour la cérémonie de clôture, une ancienne championne égyptienne portant le voile islamique » Elles continuaient en regrettant que « les athlètes féminines de la délégation iranienne concourent revêtues du costume islamique, signe d’une propagande politique et religieuse au cœur même du stade olympique », puis s’inquiétaient « que des athlètes afghanes, à leur tour, défilent et concourent en portant le voile islamique, pourtant absent aux jeux d’Athènes pour leur première participation après la chute des talibans ». Elles demandaient pour finir de « restaurer les valeurs de l’olympisme d’égalité et de mixité des athlètes dans la fraternité, sans aucun signe distinctif exprimant une identité politique ou religieuse ».

N’ayant trouvé aucune réponse à cet article, qui n’en méritait sans doute guère, je souhaite, après que les jeux se sont déroulés dans le calme, y répondre pour ma part en adoptant un point de vue altersexuel. Cette lettre s’insérait dans un contexte d’actions et de pétitions tous azimuts « pour » les femmes iraniennes, engendrées comme mécaniquement par le bon vieux juke-box de l’indignation, et signées sans regarder par l’habituelle ribambelle des féministes patentées à la française. Abir Krefa a analysé ce phénomène dans un papier intitulé « Pourquoi je n’ai pas signé les pétitions pour les femmes iraniennes ». Il écrivait notamment : « En concourant à légitimer une guerre contre l’Iran, les féministes blanches prennent une part directe à la dégradation des conditions des femmes qu’une telle offensive induirait pour elles ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit : « légitimer une guerre contre l’Iran », et rien d’autre. Car s’il s’agissait de venir au secours des femmes musulmanes par le monde, alors avant de se préoccuper du sort des Iraniennes, ne faudrait-il pas s’inquiéter du sort de leurs voisines, les Égyptiennes par exemple, excisées et infibulées à 97 % (y compris les chrétiennes), et pour lesquelles le voile est le moindre des problèmes ? Tiens, une idée : pourquoi ne pas demander au CIO de contrôler le vagin des sportives engagées, et de retoquer celles qui porteraient ce signe d’infamie politique ? Et puisqu’on y est, revenir aux origines de l’olympisme, cette belle époque où les athlètes concouraient nus et huilés, de façon qu’on pût débusquer les travestis…

Un combat méritoire

Certes, les sportives portant le hijab ne sont pas affriolantes pour nous Européens, et je reconnais franchement que je préférerais bien sûr qu’aucune femme ne fût forcée à porter une tenue qu’elle ne souhaite pas porter ; mais les auteures de cette lettre ne sont pas conscientes de ce que représente pour ces Iraniennes le fait d’aller aux J.O. Ces femmes mènent depuis des années un combat méritoire pour pouvoir figurer aux côtés des hommes. Le simple fait d’autoriser les femmes à assister à des manifestations sportives a failli provoquer une crise politique, bien que ce projet eût été proposé par le soi-disant conservateur Mahmoud Ahmadinejad ! [1] En 2004 à Athènes, la délégation d’Iran ne comptait qu’une seule femme ; selon certains articles, il y avait 3 Iraniennes en 2008, mais sur le site officiel des J.O., j’ai trouvé au moins deux femmes sur la liste des compétiteurs, rien qu’à la lettre A. Pour plus d’information, il est possible que les articles de Wikipédia tels que celui-ci : Afghanistan aux Jeux olympiques d’été de 2008 soient complétés dans les jours qui viennent. On y apprend qu’une athlète afghane, Mehboba Ahdyar, a demandé l’asile politique à la Norvège. Aurait-elle pu le faire si le président du CIO avait répondu favorablement aux demandes de nos féministes ? Les enfermer chez elles pour mieux les libérer : quelle générosité !

L’innovation récente du burquini, ce vêtement de bain permettant aux musulmanes de profiter de la mer d’une façon plus pratique qu’avec des tissus de ville, constitue un autre signe de ce que cette question connaît actuellement une ébullition à l’intérieur de l’Iran et du monde musulman. Cet été 2008 en Iran, tous les cinémas proposaient deux films populaires dont les affiches montraient une femme tirant à l’arc d’une part, et une femme pratiquant la moto d’autre part. En Iran, un régime qui, rappelons-le, n’est pas une dictature comme beaucoup de ses voisins, mais une république, tout imparfaite soit-elle, où les candidats ne sont pas élus avec 98 % des suffrages, ces questions provoquent débats et affrontements, et demandent un grand courage aux hommes et aux femmes qui proposent des innovations. N’est-il pas révélateur que Mahmoud Ahmadinejad, que la classe politico-médiatique française présente sans nuance comme « ultra-conservateur », ait lui-même proposé d’améliorer sur certains points la condition des femmes, notamment par le sport ?

Qui veut noyer son chien…

De tels paradoxes mériteraient un peu moins de mépris dans la façon dont on considère cet État et cette civilisation parmi les plus anciens du monde. Déjà en 2004, à l’époque du vote de la loi sur le voile, les féministes françaises avaient renvoyé dans les cordes avec mépris des Iraniennes comme Chirine Ebadi ou Marjane Satrapi qui s’étaient déclarées opposées à ce projet de loi. Sans doute pour nos féministes, ces femmes ne sont-elles même pas dignes d’être écoutées. Que l’Iran ait connu en 25 ans une croissance inouïe de l’alphabétisation des filles, et qu’actuellement elles constituent 65 % des étudiantes ne saurait constituer un codicille à l’acte d’accusation de l’Iran, dont il est primordial qu’il apparaisse, en dépit du bon sens, comme l’État voyou que M. Bush et ses sbires bellicistes ont décidé qu’il devait être. Il est symptomatique que cette ce psychodrame franco-français du droit au port du voile dans les établissements scolaires publics du secondaire soit transposée aux jeux olympiques par ces féministes hexagonales. Rappelons qu’en Allemagne par exemple, le port des signes religieux, voile compris, est autorisé dans les établissements scolaires, et qu’il est tout à fait envisageable qu’une sportive européenne musulmane désire participer voilée aux J.O., de même qu’un sportif juif pourrait souhaiter participer avec une kippa, sans que ladite kippa constituât pour lui un signe politique ; et que dirait-on si un sportif tibétain concourait le crâne rasé ? Faudrait-il lui imposer une perruque ?

On tape sur le pays qui permet aux femmes de participer aux jeux olympiques, et on oublie que des pays comme l’Arabie Saoudite interdisent carrément la pratique du sport aux femmes. Les Saoudiennes n’offusqueront certes pas la vue de nos féministes salonardes. En réalité, même voilées, la présence de femmes Iraniennes aux J.O. est très controversée en Iran. Cette lettre, là-bas, a dû être applaudie par les plus rétrogrades des mollahs (plus rétrogrades qu’Ahmadinejad !). Le drapeau de la délégation iranienne a été confié à une femme [2], ce qui a provoqué un tollé en Iran, et quelques articles vengeurs dans la presse française, signés par des intellectuels à œillères qui sont incapables de comprendre que si tollé il y a, c’est parce que des gens à l’intérieur de l’Iran, et non dans les salons féministes de nos beaux quartiers, ont eu le courage d’imposer cette innovation ! Un article de Riposte laïque a au moins l’intelligence de distinguer la question de la présence des femmes de celle de leur habit. L’obsession de l’intelligentsia française à ne voir dans l’habit des musulmanes qu’un signe politique et rien d’autre, et à ne focaliser leur attention que sur cela, est pathologique.

Ce genre de combats d’extrémistes de la laïcité a moins de chance de faire progresser la cause des Iraniennes que d’aboutir à la promotion de jeux islamiques autonomes (qui existent déjà, de même qu’il existe des « Gay games », mais pourraient prendre une tout autre ampleur en cas de clash avec le CIO). La présence de ces femmes aux J.O., fournit au contraire une occasion en or pour que de nombreux Iraniens et Iraniennes voient des images des compétitions, et que ces images les fassent cogiter. Cela permettra à la condition féminine de continuer à progresser à petit pas en Iran, et sans aucune guerre, ce qui évidemment sera dommage, en Occident, pour nos amis fabricants d’armes et leurs actionnaires. C’est un combat que mènent des Iraniens et des Iraniennes, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, et il serait bon, si on veut les libérer, qu’on les écoute au moins.

La presse aux jeux olympiques

J’ai été sidéré, pendant la durée de ces jeux, de ne trouver dans la presse pas le moindre article donnant la parole à ces fameuses femmes voilées tant honnies. Si vous avez trouvé, dans la presse francophone, une entrevue avec une de ces Afghanes ou Iraniennes ou Égyptiennes, etc., merci de me le signaler. Libération, qui avait publié cette lettre en mai, s’est bien gardé d’accomplir un travail journalistique sur le sujet pendant les jeux. Non, seules les performances comptent, surtout si elles sont gauloises. Personnellement, je ne vois aucun inconvénient à ce que les jeux soient à la fois une fête sportive et une occasion d’ouvrir notre petite fenêtre sur le monde. Puisque ces sportifs sont là pendant trois semaines, souvent pour seulement un ou deux jours de compétition, puisque 20000 journalistes, nous dit-on, sans compter les autres parleurs médiatiques, sont aussi présents, pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour leur tendre des micros ? Cela nous aurait permis, du moins en France, de limiter le ridicule feuilleton estival de cette femme — Algérienne, comme par hasard — qui a perdu son moutard, et qui a fourni à la presse de quoi combler ses colonnes à moindres frais pendant toute une semaine du mois d’août. Mais il semble que, sur les questions politiques ou de droits de l’homme, seuls des professionnels de la pensée aient le droit de s’exprimer. Étonnant, quand on prétend donner des leçons de liberté d’expression à la Chine…

Sport, mixité, diversité sexuelle

À propos, et si l’on réfléchissait vraiment à la question de la mixité et de l’égalité hommes femmes aux J.O. ? Voilà les articles que j’eusse aimé trouver dans la presse, les questions que je me pose :
1. Pourquoi n’y a-t-il sur les 11000 sportifs présents, qu’un seul homme et neuf femmes qui aient fait leur coming out ? [3] (Voir cet article sur Les Dessous du Sport). Et qu’on ne me dise pas que l’orientation sexuelle ressortit à la vie privée : les journalistes n’arrêtent pas de faire des allusions aux femmes et aux maris des sportifs, et les conjoints sont souvent omniprésents sur les sites sportifs, pour le bien des compétiteurs, alors pourquoi les altersexuels devraient-ils se cacher ? Si Matthew Mitcham, ce plongeur australien, n’avait pas obtenu la médaille d’or, encore une fois, 100 % des sportifs seraient apparus comme hétérosexuels par défaut. Grâce à ce jeune homme de 20 ans et au retentissement de sa prise de parole courageuse, des millions de personnes par le monde vont avoir une image positive de l’homosexualité. Mais sans doute, pour nos intégristes du féminisme et de la laïcité, les images de ce joli garçon embrassant son petit-ami en pleins J.O. constituent-elles une « propagande politique », du communautarisme ou je ne sais quoi ! Et pourquoi n’avoir pas profité de l’occasion pour interviewer un(e) sportif iranien, lui demander ce qu’il pensait de ce coming out ? Journalistes, à vos micros !

2. Pourquoi les fédérations sportives persistent-elles à ignorer la question transgenre et la question intersexe, et à classer forcément les compétiteurs comme « hommes » et « femmes » ? Ne serait-il pas temps de s’interroger sur cette question qui a été trop longtemps taboue ? Par le passé, un certain nombre de sportives identifiées comme femmes, étaient génétiquement intersexuées (Voir cet article). Je n’ai aucune solution a priori à ce problème complexe, mais je remarque que les mouvements sportifs, loin de s’en préoccuper, refusent la mixité. Les rares compétitions mixtes aux J.O. ont été le fait de trois fédérations : toutes les compétitions pour l’équitation, et trois disciplines seulement pour la voile [4]. Seuls le badminton d’après ce qui j’ai cru comprendre, et le dressage par équipes en équitation, proposaient des équipes mixtes ; dans les autres cas, c’étaient des individuels hommes ou femmes qui s’affrontaient, ce qui est déjà fort bien. Mais comment justifier, alors que cette année a été inaugurée une épreuve de marathon de 10km en natation pour les hommes et pour les femmes, que pour l’épreuve en bassin, la distance la plus longue soit inchangée, de 800 m seulement pour les femmes et de 1500 m pour les hommes ? Seraient-elles faibles en bassin et fortes en eau vive ? Serait-il tellement impossible d’imaginer des épreuves de relais mixtes en athlétisme ou en natation ? À l’image du patinage artistique en hiver, des équipes mixtes de natation synchronisée ou de plongeon ? Et qu’en est-il du tir ? Pourquoi, dans un milieu, on l’a vu, si ultra-majoritairement hétéro, les compétitions sont-elles si homosexuelles ? Il y aurait à mon avis, là, beaucoup de grain à moudre, si l’on voulait sincèrement profiter de la vitrine des J.O. pour améliorer les rapports entre les sexes par le monde, plutôt qu’à vouloir renvoyer chez elles de pauvres filles qui ont tant de mal à en sortir !

3. En ce qui concerne les questions franco-françaises, je n’ai pas trop entendu de réflexions sur la répartition des 40 médailles remportées par des Français : 7 seulement l’ont été par des femmes, aucune dans une discipline mixte. Au contraire, la Chine comptabilise 57 médailles féminines, 42 masculines et une mixte. Je vous laisse regarder le détail [5] pour les autres pays participants, mais ces chiffres sont-ils dus au hasard, ou ne laissent-ils pas percer une certaine anomalie dans la pratique sportive française, et pourquoi pas un certain machisme ? Attention, le nombre d’épreuves et donc de médailles n’est pas égal : 165 masculines, 127 féminines et 10 mixtes, mais cela n’atteint pas la disproportion française ! En tout cas malgré notre fameux calendrier du rugby, on attend toujours notre premier sportif connu de sexe masculin qui fasse son coming out… et cela aurait peut-être un retentissement jusqu’en terre d’islam…

4. Je n’ai pas la télévision, mais j’ai profité d’un week-end à la campagne à la fin des jeux pour regarder quelques retransmissions. D’une part, j’ai constaté que c’était bien mieux qu’à France Info, qui n’daigné s’intéresser à une compétition pendant toute la durée des jeux que si un Français y avait une chance de médaille ; d’autre part, j’ai été stupéfait par le machisme émanant des présentateurs. Toutes les femmes qui apparaissent à l’écran (pas les sportives, seulement les journalistes ou présentatrices), étaient jeunes, étincelantes de beauté, magnifiquement vêtues, et reléguées aux postes subalternes. Je ne veux vexer personne, mais pour les hommes, à part les sportifs invités, on ne peut pas en dire autant, et de très, très loin ! Comment expliquer une discrimination si évidente ? N’y a-t-il pas en France une autorité quelconque qui étudie les organigrammes des services publics et s’interroge sur la façon dont ils prennent en compte la diversité humaine ? (parité, minorités visibles, etc.)

Voilà les questions que ce bel événement des J.O. me pose sur les questions de diversité sexuelle. Mais pour les femmes musulmanes, je les préfère voilées qu’absentes, et surtout, j’aimerais qu’on leur donne la parole.

 Lire l’article Au pays des paradoxes. Journal de voyage en Iran (1).
 À propos de la désinformation concernant l’Iran et d’Elisabeth Badinter, coutumière du fait, lire cet article de Voltaire.net.
 Lire un article sur Basha posh, de Charlotte Erlih, roman dont l’action se passe en Afghanistan et en Iran, et où il est question de filles et de jeux olympiques.

Lionel Labosse


Voir en ligne : Nations participantes aux jeux olympiques d’été 2008 selon Wikipédia


© altersexualite.com, 2008.


[2Voir cet article.

[3Il est vrai que dans mon lycée, alors qu’il y a plusieurs adultes homos, ce n’est guère la mode de ne pas le cacher auprès des élèves, car on risque alors de se faire traiter de prosélyte par des cons et des connes…

[4Voir l’information sur le site du CIO, où l’on peut télécharger le programme des compétitions.

[5Le site des J.O. De Pékin n’est malheureusement plus accessible.

Messages

  • Un peu las de n’entendre que ces histoires de voile dévot, signe de l’émancipation féminine ! Et les autres ? Moi par exemple, Frédéric Dupont-Martin, ardennais , naturiste militant, abonné au mensuel Têtu, me suis entraîné à mort pour les épreuves de softball et avais obtenu ma présélection auprès des autorités olympiques luxembourgeoises. J’avais de fortes chances de rapporter une médaille à notre pays si peu favorisé par ailleurs. Je n’y mettais qu’une seule condition : défiler dans la tenue qui témoigne de ma religion naturiste ! Cela me semblait d’ailleurs restaurer la tradition des jeux à l’origine. Cette liberté m’a été refusée et je me suis senti ravalé au rang de femelles saoudiennes par un granduché qui se prétend démocratique. J’ai demandé ce jour la nationalité birmane.

  • Félicitations pour cet article.
    En marge (cf. dans ton introduction « Elles demandaient pour finir de "restaurer les valeurs de l’olympisme d’égalité et de mixité des athlètes dans la fraternité, sans aucun signe distinctif exprimant une identité politique ou religieuse" »), il me semble nécessaire de rappeler que le sport n’a jamais cessé d’être politisé (cf. ceux de 1936 à Berlin, 1980 à Moscou…). Le sport reste le moyen le plus utilisé pour contrôler les populations et notamment la jeunesse : il est – d’une manière générale – un moyen d’encadrer les masses.
    Le C.I.O. a ses propres intérêts politiques, économiques : il cherche aussi à se développer ; le choix de Pékin (la Chine, donc) n’est pas innocent). Le C.I.O. a toujours expliqué qu’il ne fallait pas politiser les jeux alors que tous les États, depuis l’origine des jeux olympiques modernes l’ont fait / le font.
    Si les jeux sont attribués à une ville, les États ont des grands intérêts à organiser leurs jeux qui permettront de les faire briller aux yeux du monde. Les jeux permettent ainsi une reconnaissance des États.
    Quand le C.I.O. estime que les athlètes n’ont pas à faire de politique, il oublie qu’ils sont aussi des citoyens avec des idées politiques.
    Retour à ton article.