Accueil > Culture, divertissement & copinage… > Principes politiques, philosophiques, sociaux et religieux de l’Ayatollah (...)

Textes choisis et traduits du persan par Jean-Marie Xavière.

Principes politiques, philosophiques, sociaux et religieux de l’Ayatollah Khomeiny : canular ou document historique ?

Éditions Libres-Hallier, 1979, 164 p., épuisé.

jeudi 28 août 2008

Voici donc ce petit livre vert qui avait fait tant de bruit à sa parution en 1979, juste au moment de la révolution islamique en Iran. Je me souviens avoir eu ce livre sous les yeux à l’époque — j’avais 13 ans — mon père l’ayant emprunté je ne sais où et ramené à la maison pour rigoler. Je ne l’avais pas lu mais avais parcouru les pages, et, bien que j’ignorasse à l’époque le sens de certains mots, l’incongruité de l’ensemble m’avait laissé un souvenir amusé. Bien sûr, il convient de se demander maintenant s’il s’agissait d’un canular ou de textes réels de Khomeini. L’éditeur Jean-Edern Hallier, à la réputation sulfureuse étant mort, et le prétendu auteur Jean-Marie Xavière, n’ayant laissé aucune trace en dehors de cette traduction, les plus grands doutes sont permis sur l’authenticité du texte, repris bien évidemment comme argument islamophobe par les officines laïcardes de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par le centre !
Une recherche m’a amené sur une page de discussion de Wikipédia, dont voici un extrait qui résume bien le problème : « En clair, les textes existent, mais Khomeini ne les a pas inventés de but en blanc : il s’agit de compilations de droit chiite (une école du droit musulman) avec commentaires associés. La page anglaise suggère aussi que ce pourrait être les étudiants de Khomeini qui auraient réalisé la compilation, et lui aurait été le directeur de recherche en quelque sorte, passons. Ce qui existe aussi et qui est clair, c’est la volonté d’utilisation de ce texte dans le but de nuire soit à l’Iran, soit à l’islam, soit aux deux puisque les deux sont amalgamés (l’islam est pour beaucoup représenté par l’Iran et le grand public occidental a (re)découvert l’islam (menaçant) depuis la révolution iranienne). J’en veux pour preuve le désintérêt du reste des travaux de Khomeini autrement plus significatifs : ce sont ses travaux qui ont établi la base juridique du régime actuel iranien, ce qui est un véritable tour de force napoléonien) Ce qui est louche c’est donc que certains se focalisent sur ces écrits et de les présenter comme significatifs de l’islam, alors que le reste des travaux n’est pas du tout évoqué. À qui profite ces manœuvres : à vous de deviner. »
Bref, je me contenterai ici de reproduire certains extraits brut de décoffrage (en rectifiant quelques altérations du texte scanné), en vous renvoyant au lien ci-dessus si vous souhaitez lire l’ensemble du texte. Il n’y a pas besoin de moult commentaires. Ce qui transpire, même s’il s’agissait d’un canular, montre bien l’obsession révélatrice des mollahs pour le sexe, la sodomie, la zoophilie, et confirme que, du moins en ses débuts, la révolution islamique insistait lourdement sur le mariage des filles à l’âge de 9 ans (je ne recopierai qu’un extrait, mais il y en a beaucoup, assez émétiques). Beaucoup d’invectives dans les premières pages ressortissent à ce que j’appelle « éjaculation-dire / éjaculation d’ire », les textes étant censés avoir été publiés avant la révolution, et condamnant le pouvoir impérial. Cette avalanche d’interdictions loufoques me rappelle la citation de Jeremy Bentham que j’avais faite dans mon essai Altersexualité, Éducation & Censure : « Sous Moïse comme sous Bramah (sic), la liste des impuretés ainsi créées à partir d’impuretés physiques ou à partir de rien devint un labyrinthe sans fin. […] Plus il y avait de transgressions, plus il y avait de crainte ; plus il y avait de crainte dans le cœur du grand nombre des sujets, plus il y avait de pouvoir dans les mains du petit nombre des dirigeants. » (Défense de la liberté sexuelle, écrits sur l’homosexualité, Mille et une Nuits, 2004, p. 118).
Évidemment, ces 164 pages sont censées extraites de 3 livres épais, et l’on sait ce qu’on peut faire dire à des citations coupées de leur contexte… Pour éviter l’islamophobie primaire, il est recommandé de fréquenter une bibliographie plus sérieuse, par exemple celle réunie récemment par France Culture. Cet article est publié en marge de mon Journal de voyage en Iran, qui j’espère donne une vision plus nuancée de l’Iran que celle qui pourrait se dégager de ce tissu d’âneries ! Bien entendu, si vous êtes tombé sur cet article et que vous ayez des informations sur l’authenticité de ces textes, merci de nous en faire part !

Citations politiques et philosophiques

Le premier de ces trois ouvrages s’intitule Kachef-of-Gheta ou Valayaté-Faghih, Le Royaume du Docte. Le second Kachfol-Asrar, La Clé des Mystères. Le troisième Towzihol-Masaël, L’Explication des Problèmes. L’auteur est présenté par l’éditeur comme : « Le Vaillant Combattant, le Chef Suprême, le Guide Sublime, le Moïse de notre époque, le Briseur d’idoles, l’Exterminateur des tyrans, le Libérateur de l’humanité, Sa Sainteté l’Ayatollah Suprême Imam Rouhollah Moussavi Khomeiny — Que nos âmes lui soient soumises. » […]

La traduction intégrale des textes originaux, très longs et spécialisés, aurait été d’une lecture fastidieuse pour le lecteur occidental ; aussi avons-nous préféré en extraire les morceaux qui nous ont paru les plus représentatifs. La forme sobre, directe et répétitive des textes, utilisée pour rendre les principes faciles à mémoriser, a été conservée. […]

En Islam, gouverner signifie uniquement mettre à effet les lois coraniques, autrement dit les lois divines. Ces lois doivent être obéies et exécutées par tous, sans exception, et sans contestation. La loi divine s’applique au chef et au subordonné, à l’employeur et à l’employé. On obéit au Prophète parce que Dieu l’a voulu ainsi. Et on doit obéir aux dirigeants du gouvernement islamique aussi parce que Dieu l’a ainsi voulu. Dans le domaine de la volonté divine tout individu, même s’il s’agit du Prophète, n’a aucun droit d’ingérence. Il n’a d’autre droit, d’autre devoir que l’obéissance. […]

On est surpris de la majesté de ces commandements qui recouvrent tous les aspects de la vie, de la conception jusqu’à la mise au tombeau !… Il n’y a aucun sujet sur lequel l’Islam n’ait porté son jugement. […]

Qui libéra notre pays et notre peuple de la honte du zoroastrisme, si ce ne fut l’armée victorieuse de l’Islam ! […]

On empêche un jeune garçon ou une jeune fille en pleine effervescence sexuelle de se marier avant sa majorité légale. C’est aller à l’encontre des lois divines. Pourquoi empêcher le mariage des filles et des garçons pubères sous prétexte qu’ils ne sont pas encore majeurs, alors qu’on leur permet d’écouter la radio et de la musique excitante ? […]

Tout pouvoir laïque, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, est forcément un pouvoir athée, œuvre de Satan ; il est de notre devoir de l’enrayer et de combattre ses effets. Le pouvoir « satanique » ne peut engendrer que la « corruption sur la terre », le mal suprême qui doit être impitoyablement combattu et déraciné. Pour ce faire nous n’avons d’autre solution que de renverser tous les gouvernements qui ne reposent pas sur les purs principes islamiques, et sont donc corrompus et corrupteurs ; de démanteler les systèmes administratifs traîtres, pourris, tyranniques et injustes qui les servent. C’est non seulement notre devoir en Iran, mais c’est aussi le devoir de tous les musulmans du monde, dans tous les pays musulmans, de mener la Révolution Politique Islamique à la victoire finale. […]

Nous constatons aujourd’hui que les juifs — que Dieu les abaisse ! — ont manipulé les éditions du Coran publiées dans leurs zones d’occupation. Il nous faut protester, attirer toutes les attentions, pour enfin faire comprendre au monde que ces juifs et leurs souteneurs ont pour dessein de détruire l’Islam et d’établir un gouvernement universel juif ; et comme il s’agit d’un peuple rusé et actif, je crains — que Dieu nous en garde à tout jamais ! — que tôt ou tard ils n’arrivent à atteindre ce but, que par la faiblesse de certains d’entre nous, nous nous retrouvions avec un gouvernant juif — que Dieu nous en préserve ! […]

Nous ne sommes pas opposés au fait d’aller sur la Lune, de créer des installations atomiques. Mais nous aussi nous avons une mission à accomplir : celle de servir l’Islam et de faire connaître les principes qu’il renferme au monde entier, dans l’espoir que tous ces monarques et présidents des républiques du monde musulman reconnaissent enfin la justesse de notre cause, et par là même se soumettent à nous. Bien entendu, nous n’avons pas l’intention de les destituer de leurs fonctions ; nous leur laisserons le pouvoir s’ils se montrent obéissants et dignes de confiance. […]

Pour qu’un cas porté devant les tribunaux laïques aboutisse au verdict final, des années entières sont parfois nécessaires, alors qu’il suffit de deux ou trois jours aux tribunaux islamiques pour se prononcer. Et on ose prétendre que les lois pénales coraniques sont des lois impitoyables, inspirées par l’inflexibilité arabe ! […]

Nous (le clergé) affirmons avec force que le comportement honteux qui consiste à refuser le port du voile est contre la loi de Dieu et du Prophète et est une atteinte matérielle et morale pour le pays entier. Nous affirmons que l’usage ridicule du « chapeau » occidental est une honte pour les musulmans qui entrave notre indépendance et est contraire à la volonté de Dieu. Nous affirmons que ces écoles mixtes sont un obstacle à une vie saine qu’elles portent atteinte matériellement et moralement au pays et sont contraires à la volonté divine. Nous affirmons que la musique engendre l’immoralité, la luxure, le dévergondage, et étouffe le courage, la bravoure et l’esprit chevaleresque ; elle est interdite par les lois coraniques et ne doit pas être enseignée dans les écoles. La « radio de Téhéran », en diffusant de la musique occidentale, orientale et iranienne joue un rôle néfaste en introduisant l’immoralité et le dévergondage dans les familles respectables. […]

Citations sociales et religieuses

6. Dans trois cas, il faut absolument purifier l’anus avec de l’eau :
— quand l’excrément a été évacué avec d’autres impuretés, du sang par exemple ;
— quand une chose impure a effleuré l’anus ;
— quand l’orifice anal a été souillé plus que de coutume.
En dehors de ces trois cas, on peut ou laver l’anus avec de l’eau ou l’essuyer avec une étoffe ou un caillou. […]

8. Il n’est pas nécessaire d’essuyer l’anus avec trois cailloux ou trois morceaux d’étoffe, une seule pierre ou un seul morceau d’étoffe suffit ; mais si on l’essuie au moyen d’un os, ou de choses sacrées, par exemple un papier portant le nom de Dieu, on ne peut pas faire ses prières dans cet état. […]

9. Il est préférable pour uriner ou déféquer de s’accroupir dans un endroit isolé ; il est également préférable d’entrer dans ce lieu du pied gauche, et d’en sortir du pied droit ; il est recommandé de se couvrir la tête durant l’évacuation, et de faire supporter le poids du corps par le pied gauche. […]

14. Après avoir uriné il faut tout d’abord laver l’anus s’il a été souillé par l’urine ; on doit ensuite presser par trois fois avec le majeur de la main gauche la partie comprise entre l’anus et le bout de la verge ; puis il faut mettre le pouce sur la partie supérieure de la verge et l’index sur sa partie inférieure, et tirer par trois fois le capuchon jusqu’à l’anneau de circoncision ; et ensuite presser par trois fois l’extrémité de la verge. […]

De la façon de manger et de boire

3. Six principes sont à observer quand on boit de l’eau : a) l’aspirer et non pas la boire par gorgées ; b) boire debout ; c) invoquer le nom de Dieu avant de commencer à boire et après ; d) boire en trois temps ; e) boire de son plein gré ; f) se remémorer le martyre de Hazrat Aba Abdollah et de sa famille, et maudire leurs assassins, après avoir bu. […]

9. La viande de cheval, de mulet et d’âne n’est pas recommandée. Elle est strictement défendue si l’animal a été sodomisé de son vivant par un homme. Dans ce cas, il faut emmener l’animal hors de la ville et le vendre. […]

10. Si on commet un acte de sodomie avec le bœuf, le mouton ou le chameau, leur urine et leurs excréments deviennent impurs, et leur lait même n’est plus consommable. Il faut alors tuer l’animal au plus vite et le brûler, et en faire payer le prix au propriétaire par celui qui l’a sodomisé. […]

De la pureté et de l’impureté

18. Le vin et toutes les autres boissons enivrantes sont impures, mais l’opium et le haschisch ne le sont pas. […]

23. L’homme qui a éjaculé par suite d’un coït avec une femme autre que la sienne, et qui éjacule à nouveau en faisant le coït avec sa femme légitime, n’a pas le droit de faire ses prières s’il est en sueur ; mais s’il fait d’abord le coït avec sa femme légitime et ensuite avec une femme illégitime, il peut faire ses prières même s’il est en sueur. […]

31. Il faut éviter de remettre le Coran à un infidèle ; il est même recommandé de le lui arracher s’il l’a déjà dans les mains. […]

De la purification

[…] Un plat ou un récipient impur doit être lavé trois fois pour redevenir pur ; mais un récipient léché par un chien ou ayant servi au chien à manger ou à boire doit, avant qu’on le lave deux fois à l’eau, être enduit de terre et frotté. S’il s’agit d’un porc, le récipient doit être lavé sept fois de suite, mais il n’est pas nécessaire de le frotter avec de la terre. Le récipient ou le verre qui a contenu du vin, donc impur, doit être lavé trois fois de suite, mais il vaut mieux le laver sept fois. Le four devenu impur si on a uriné dedans est purifié quand par deux fois on y verse de l’eau en quantité suffisante pour couvrir les parois. Mais s’il est devenu impur au contact d’une autre matière, l’excrément par exemple, il suffit d’y verser de l’eau une seule fois, après avoir retiré les matières impures. Si quelque chose devient impur pour avoir été souillé par l’urine d’un garçon nourri au lait (ayant moins de deux ans) et qui n’a pas bu de lait de truie, il suffit de le laver une fois en entier pour le purifier. Il vaut mieux pourtant le laver une deuxième fois. […]

Le vin qui devient vinaigre, soit directement, soit par l’addition de sel ou de vinaigre, est pur, mais le vinaigre produit par un vin qui a été fait avec des raisins souillés par l’urine ou l’excrément, ou le vin qui a été mélangé à ces impuretés, reste impur. […]

Le transfert est l’opération par laquelle le sang de l’homme ou de tout autre animal dont le sang jaillit quand on l’égorge devient pur s’il est transféré dans le corps d’un insecte dont le sang ne jaillit pas, et devient partie intégrante du sang de celui-ci. Par contre, le sang humain sucé par une sangsue reste impur même après son transfert dans le corps de la sangsue car il ne fait pas partie intégrante de son sang. […]

Le livre vert de Khomeini

De la nature de l’eau

6. L’eau servant à laver l’orifice urinaire et l’anus reste pure dans cinq cas : a) qu’elle n’ait pas l’odeur, la couleur ou le goût de l’urine ou des selles ; b) qu’une impureté extérieure ne l’ait pas touchée ; c) qu’une autre matière impure comme le sang ne soit pas sortie de l’anus ou de l’orifice urinaire en même temps que les excréments ou l’urine ; d) que des parcelles d’excréments ou l’urine ne soient pas visibles dans l’eau ; e) que les excréments qui ont touché l’anus n’aient pas été plus abondants qu’à l’ordinaire. […]

De l’ablution

5. Lors d’une ablution, il faut laver les poils les plus courts du corps, mais il est recommandé de laver même les longs. Si on se lave l’anus dans l’eau d’un bain public, il faut d’abord avoir le consentement du propriétaire de ce bain pour que l’ablution soit valable. Si durant l’ablution on pète ou on urine le rituel reste valide. Si on fait ses ablutions après avoir éjaculé et qu’on a un verset du Coran ou le nom de Dieu écrit ou tatoué sur le corps, on ne doit pas toucher de la main cette partie du corps lors de l’ablution, mais la laver sans y toucher. […]

Du jeûne

3. Si l’homme ne peut pas déterminer avec certitude la longueur de sa verge qui a pénétré dans le vagin, et s’il a dépassé l’anneau de circoncision, son jeûne reste valable. […]

De la femme et de ses règles

5. Les femmes de la lignée du Prophète de l’Islam sont ménopausées à l’âge de soixante ans. Les autres à cinquante ans révolus. […]

13. Pendant les menstrues de la femme, il vaut mieux que l’homme évite le coït, même s’il ne pénètre qu’incomplètement — c’est-à-dire jusqu’à l’anneau de circoncision —, et même s’il n’éjacule pas. Il est également hautement déconseillé de la sodomiser. […]

Du mariage, de l’adultère et des rapports conjugaux

11. Si la femme annule son mariage à cause de l’impuissance de son mari à accomplir l’acte sexuel par le vagin ou le rectum, celui-ci doit lui payer en dédommagement la moitié de la dot spécifiée dans l’acte de mariage. Si l’homme ou la femme annule le mariage pour une des raisons mentionnées plus haut, l’homme n’est pas redevable à la femme s’ils ont eu des relations sexuelles ensemble ; dans le cas contraire il doit par contre lui payer toute la dot. […]

25. La mère, la sœur et la fille d’un homme qui a été sodomisé par un autre homme ne peuvent pas épouser ce dernier, même si les deux hommes ou l’un des deux étaient impubères ; mais si celui qui a subi l’acte ne peut pas le prouver, sa mère, sa sœur ou sa fille pourront épouser l’autre homme. […]

27. Si l’homme sodomise le fils, le frère, ou le père de sa femme après son mariage, ce mariage reste valide. […]

35. Le mariage temporaire, même de convenance, est toujours légal. […]

46. Il est défendu de regarder le sexe d’autrui, même derrière une vitre, ou dans un miroir, ou dans l’eau limpide. Il est même expressément recommandé de s’abstenir de regarder le sexe d’un enfant qui distingue le bien et le mal. Mais il est permis de se regarder entièrement entre mari et femme.

47. L’homme ne doit pas regarder le corps d’un autre homme dans un but luxurieux. De même, la femme n’a pas le droit de regarder une autre femme dans ce but. […]

51. Si un homme ou une femme se trouve forcé, pour donner des soins médicaux, de regarder les parties génitales de quelqu’un, il doit le faire indirectement, dans un miroir, sauf en cas de force majeure. […]

61. Il est hautement recommandé de se hâter de marier sa fille pubère. Un des bonheurs de l’homme consiste à ce que sa fille n’ait pas ses premières règles dans la maison paternelle, mais dans celle de son mari. […]

Du divorce

4. L’homme qui a eu des relations sexuelles avec sa femme après ses dernières règles doit attendre pour divorcer qu’elle les ait à nouveau. Mais il lui est permis de divorcer si sa femme n’a pas neuf ans révolus, ou si elle est enceinte, ou si elle est ménopausée. […]

9. Si la femme qui n’a pas neuf ans révolus, ou qui n’est pas ménopausée, se marie temporairement, elle doit à la fin du contrat ou quand le mari l’en a exemptée d’une partie attendre deux périodes de règles ou quarante-cinq jours pour se remarier. […]

13. Si le père ou l’aïeul paternel d’un garçon lui fait épouser une femme pour un mariage temporaire, il peut l’annuler prématurément dans l’intérêt de ce garçon, même si ce mariage a été contracté avant la puberté du garçon. Par exemple, si un garçon de quatorze ans a été marié à une femme pour une durée de deux ans, ils peuvent rendre sa liberté à la femme avant l’expiration du mariage ; un mariage continu ne peut pas être rompu de la sorte. […]

Du rituel mortuaire

7. Si on touche l’os ou la dent arrachée du corps d’un mort, l’ablution s’impose ; mais elle n’est pas nécessaire quand l’os ou la dent a été arraché d’un corps vivant, sauf si un muscle y est attaché.

8. Celui qui n’a pas fait ses ablutions après avoir touché le corps d’un mort est autorisé à aller à la mosquée, à faire le coït, à lire les « sourats » (sic) du Coran. Cependant, il n’est pas autorisé à faire ses prières quotidiennes. […]

31. Si on craint que l’ennemi ne découvre la tombe d’un croyant et s’empare de son corps, ou qu’il lui coupe les oreilles ou le nez ou les autres membres, il vaut mieux mettre le corps dans un tonneau et le jeter à la mer. […]

37. Si l’enfant meurt dans le sein de sa mère et qu’il est dangereux pour la vie de celle-ci de l’y laisser, il faut l’extraire de la façon la plus facile ; on peut le couper en morceaux si cela est nécessaire ; cela doit être pratiqué par le mari ou par une femme de métier. […]

De la finance et des impôts

14. En plus du « khoms », le musulman doit payer le « zakat » pour ses biens qui atteignent un plafond fixé. Le « zakat » est obligatoire pour neuf biens : le blé, l’orge, les dattes, le raisin sec, l’or, l’argent, le chameau, le bœuf, la brebis. […]

Addenda à la dernière édition du livre

1. Il est hautement réprouvé de se raser le visage, que ce soit avec des rasoirs à lame ou des appareils électriques ayant la même fonction. […]

5. Il n’est pas strictement défendu à un musulman de travailler dans une entreprise dirigée par un musulman qui emploie aussi des juifs, si le travail ne sert pas Israël d’une façon ou d’une autre. Cependant, c’est une honte d’être sous les ordres d’un chef de service juif. […]

10. La femme qui désire poursuivre ses études en vue de gagner sa vie par un travail décent, et qui a un homme pour professeur, peut le faire si elle se couvre le visage et si elle n’a pas de contacts avec les hommes ; mais si cela est inévitable et nuit aux principes religieux et moraux, elle doit renoncer à ses études. […]

12. La radio et la télévision sont autorisées si elles servent à diffuser des informations ou des sermons, à inculquer une bonne éducation, à faire connaître les produits et curiosités de la planète ; mais elles doivent prohiber les chants, la musique, les lois anti-islamiques, les louanges aux tyrans, les paroles mensongères, les émissions qui répandent le doute, et ébranlent la vertu. […]

 Et voilà ! Bien rigolé ? Si vous en voulez encore, retournez au texte complet. Dans En censurant un roman d’amour iranien (2008), de Shahriar Mandanipour, vous trouverez des allusions à quelques saints préceptes pas piqués des vers : « Si, à Dieu ne plaise, vous vous battez avec quelqu’un et blessez son testicule droit, vous devrez le dédommager en lui donnant quarante chameaux, mais si vous blessez son testicule gauche, vous devrez lui donner cinquante chameaux. Pourquoi ? Pourquoi doit-on offrir un dédommagement plus important pour le testicule gauche que pour le droit ? Parce que, selon les textes sacrés, c’est le testicule gauche qui produit les enfants. » (Points Seuil, p. 285).

Imam îllâh min ôqu ibn Vit Gniau Labosse


Voir en ligne : Le texte intégral en ligne


© altersexualite.com, 2008.

Messages

  • Vous auriez du regarder l’émission d’Arte mardi, qui comme chacun sait est particulièrement raciste, bassement islamophobe, le nouveau terme à la mode qui répond à tout en place du droit d’expression.Avec des intellectuelles de droite nationaliste comme Badinter, comme chacun sait.Effectivement, un interviewé musulman actif dans nos écoles pour les conformer aux préceptes de certaines tendances musulmanes déclarait la laicité oeuvre de Satan et confirmait les preceptes de ce livre qui n’a pas été contesté par l’ayatolah lui-meme lors de sa publication et dont l’authenticité n’a pas à etre contesté. Avec des individus comme vous les droits des femmes ne seront pas défendus : des petites filles continueront d’être interdites de piscine dans certaines écoles primaires, une police interne entre enfants endoctrinés fera respecter les principes d’exclusion alimentaire à ceux qui s’en détachent, l’origine valant religion à leur yeux, sans autre choix. Est-ce cette intolérance et cette discrimination que vous défendez au nom de la tolérance ?

    • Ah ! bon, le monde est donc ou tout blanc, ou tout noir ? Il me semble, à relire cet article, être mesuré mais juste, c’est-à-dire m’efforcer d’avoir une vision de l’Iran en l’occurrence un peu plus objective que celle de George W. Bush, pour être caricatural à votre façon. Donc si j’en crois l’ironie assez emberlificotée de votre message, sur le sujet de l’islam, pour être « tolérant », que faut-il faire au juste ? Dites clairement ce que vous préconisez.
      Et puis un détail : premièrement je n’ai pas la télévision, deuxièmement, je ne dois rien. Au lieu de regarder la télévision je passe mes soirées à lire des livres et à écrire des articles, gratuitement (aucune pub sur mon site) pour l’édification des lecteurs, vieille tradition française, ce me semble. Alors merci de professer vos leçons agressives de tolérance ailleurs.