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Au cœur du « lobby » LGBT, pour les lycéens et les éducateurs

Homopoliticus, de Jean-Luc Romero

Florent Massot, 2011, 288 p., 19,9 €

samedi 10 septembre 2011

Homopoliticus est un essai à la première personne, permettant de connaître de l’intérieur notre « lobby », bien que l’auteur n’aime pas ce mot (nous y reviendrons en priorité). Il fourmille d’informations passionnantes et souvent inédites car issues de témoignages personnels, de cet élu passé de l’UMP à la gauche (proche du P.S.), qui a eu très tôt le courage, rare à droite, d’affirmer non seulement son orientation sexuelle, mais aussi sa séropositivité. Si nous ne sommes pas toujours d’accord avec cette vision très subjective d’un gay qui croit porter à lui seul la voix de toute une communauté, nous ne pouvons que reconnaître et saluer la sincérité d’un homme qui donne à son essai la chaleur d’une passion frôlant souvent l’impudeur. Comme je l’ai souvent signalé, cet article n’est pas tant une critique littéraire que ma participation aux débats sociétaux évoqués par l’auteur. [1]

La question délicate du « lobby »

L’auteur se contredit, puisqu’il emploie souvent le mot « lobby » quand il s’agit de ses propres actions, tout en critiquant son emploi par les détracteurs dudit « lobby » : il faudrait savoir ! « Un sacré lobbying sera nécessaire […] nous mènerons souvent seuls ce lobbying avec Bastien » (p. 101) (c’est bien là le problème, justement !). « Et le pseudo et fantasmatique lobby gay fait bien pâle figure à côté d’une telle puissance [du lobby catho] ! », p. 226). Alors, lobby ou pas lobby ?
À une exception près, Jean-Luc Romero est très gentil avec ce « lobby » : tout le monde y est parfait, sans la moindre arrière-pensée de profit personnel, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes LGBT possible. Pourtant, lui qui fit partie de l’équipe de la radio Fréquence Gaie à la grande époque (p. 22), n’a pas un mot pour regretter qu’il n’y ait plus aujourd’hui une seule radio altersexuelle en région parisienne, et que cette fréquence ait été accaparée par des vendeurs de soupe, scandale dont notre « lobby » pourrait s’occuper en priorité. Mais sans doute serait-il dommage de froisser certaines susceptibilités et certains porte-monnaie…
Les nombreuses pages consacrées à Christian Vanneste nous apprennent qu’il existe au Parlement un « lobby » catho occulte extrêmement influent, notamment à droite [2]. Or, employé dans ce sens, le mot « lobby » révèle tout l’intérêt que nous nous décidions en France à officialiser et donc à réguler l’existence des différents lobbies. Il est moralement et politiquement inacceptable que des parlementaires eux-mêmes se fassent les agents de tel ou tel groupe de pression. Nous aurions tout à gagner à ce que les lobbies aient pignon sur rue, et que chaque parlementaire publie ses rencontres avec eux, ce qui favoriserait une véritable diversité d’opinions. Dans le système actuel, le « lobby » LGBT dont Jean-Luc Romero dénie mollement l’existence, fonctionne d’une façon informelle que les citoyens altersexuels lambda peuvent trouver contestable. Je souhaiterais que différentes voix altersexuelles soient entendues par nos élus, pas seulement celles de ceux qui jouent des coudes et parlent plus fort que les autres, et qui ne représentent qu’eux-mêmes et une poignée de militants aux dents longues, souvent avocats et chefs d’entreprises qui mélangent sans même s’en rendre compte affaires privées et débat public. Une information qui m’a fait plaisir est une des rarissimes petites piques que l’auteur se permet contre ce monde merveilleusement idéal du gentil « lobby » gay. Encore ne la prend-il pas totalement à son compte, mais cite-t-il les propos d’Yves Derai dans son livre Le Gay Pouvoir [3]. Il s’agit de montrer comment lors de la campagne présidentielle de 2002, les militants de l’association Act Up-Paris, instrumentalisés par Pierre Bergé, plantent un couteau dans le dos de Lionel Jospin par une campagne d’affichage lui reprochant de ne pas en avoir fait assez sur le sida : « Pierre Bergé sanctionnait ainsi le candidat socialiste qui avait osé prendre ses distances avec le président Mitterrand » en 1995 (p. 75). Voilà où nous en sommes parce que nous jouons les effarouchés dès qu’on sort le mot « lobby ». Ce moralisme dévoyé laisse la voie libre aux manipulateurs, et si Jean-Luc Romero ne pointe (timidement) que celui-ci, il y en a bien d’autres. Un peu de démocratie ne ferait pas de mal dans le mouvement altersexuel !

La surenchère à l’« égalité »

Au-delà de cette question du « lobby », il y a la question de la visibilité de la minorité altersexuelle. Jean-Luc Romero signale à plusieurs reprises la sous-représentation des altersexuels parmi les élus (cf. p. 27). Mais il est dommage qu’il oublie de replacer ce fait dans un cadre plus large, et dans son annexe, le formulaire du Front National aura beau jeu de rappeler que ce parti qui fait régulièrement plus de 15 % des votes, n’a pas un seul député. Les Français de culture musulmane n’ont à ma connaissance, pas un seul élu au Parlement, et les noirs s’y comptent sur les doigts d’une main, sans oublier la faible représentation des femmes. Dans ce cadre, on pourrait trouver que les altersexuels ne sont pas si mal lotis. Les réponses des partis politiques publiées en annexe révèlent d’ailleurs souvent une connaissance du sujet confondante de précision, due souvent à des militants très impliqués, parfois des transgenres comme Camille Barré pour le PCF (p. 280) ; les réponses du Modem et des Verts sont également très poussées ; celle du FN a le mérite de clarifier leur position, et de rappeler que ce parti est également l’objet d’une discrimination, même si cette discrimination fait consensus parmi le « front républicain » (cf. p. 244) ! On aimerait que sur les questions qui touchent nos compatriotes noirs et musulmans, et nos concitoyens immigrés, tous ces partis bénéficient de la même expertise. Quand Jean-Luc Romero déclare à propos des manifs anti-pacs de 1999 que « Jamais la parole haineuse n’avait autant été libérée vis-à-vis d’une minorité depuis le début de la Ve République » (p. 62), a-t-il oublié ce qu’on entendait à propos des Arabes et des noirs dans les années 60 ou 80 quand on prenait un verre dans un bar-tabac de la France profonde ? A-t-il lu Élise ou la Vraie Vie, de Claire Etcherelli ? En 2011, bien sûr on en est loin, et grâce à la loi Gayssot, le racisme a été éradiqué, ainsi que l’islamophobie ! Je remarque cependant, malgré cette expertise des partis, ou peut-être à cause d’elle, l’émergence d’une pensée unique sur les dossiers LGBT. Dans les réponses de Lutte Ouvrière par exemple, même si ce parti déclare préférer l’union libre au mariage, il s’engage pour le droit au mariage pour ceux qui le souhaitent (p. 250), sans même envisager de fusionner pacs et mariage en un seul contrat plus proche du second que du premier, solution qui assurerait tout autant cette fameuse « égalité des droits », tout en réduisant les renoncements à leur liberté auxquels s’astreignent les gens qui signent un mariage, mais solution totalement occultée par le « lobby » gay, et par l’auteur. C’est quand même dingue que LO n’ait pas cette idée !

La France, c’est le bagne !

La pratique très langue de bois d’assimiler constamment dans ce livre la reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe à l’expression « égalité des droits » est agaçante, et elle fait dire des énormités : « faire des homosexuels des citoyens à part entière » (p. 32). La France passerait selon Romero pour à peine plus gay-friendly que l’Iran ! Il donne un prétendu classement des pays européens par l’Ilga Europe établi en mai 2010, qui attribue la note de 10/10 à la Suède, 9 à l’Espagne, et 5 à la France (p. 209) ! S’il reste du chemin à parcourir, il ne faut quand même pas se moquer du monde, et ce classement est basé sur des critères contestables. Ils ne tiennent pas compte par exemple de faits qui pèsent au quotidien, et que les membres des lobbies altersexuels semblent ignorer, comme l’attitude de l’école, ou la sécurité sur les lieux de drague (la police qui harcèle non pas les agresseurs, mais les homosexuels), le nombre d’établissements gays, les tarifs qu’ils pratiquent, la criminalisation des pratiques sexuelles des séropositifs, etc. [4] On relève ici ou là les mots « liberticide », « archaïque » (p. 92) pour qualifier la France. Des formules à l’emporte-pièce comme « et bien sûr l’égalité, c’est-à-dire la reconnaissance de la diversité des unions » (p. 117), raccourci consternant ; « simples citoyens de seconde zone » (p. 142). Plus subtilement, une phrase révèle une idée reçue dont sont victimes les partisans du mariage : « la France laïque est plus soumise au pouvoir religieux que les grands pays [Argentine, Espagne, Portugal] dont la population est pourtant réputée très pieuse » (p. 205). Et si au contraire le Pacs, et son succès phénoménal auprès des hétérosexuels, était, en tant que laïcisation du mariage, la preuve que la France est plus laïque que ces pays dont Romero oublie de dire qu’ils n’ont pas d’alternative : c’est le mariage ou rien. Or je suis désolé, mais quand on oblige les gens qui veulent s’unir à se marier, ce n’est pas vraiment une preuve de laïcité. L’auteur oublie d’évoquer les nombreux pays, y compris membres de l’U.E., où le mariage civil n’existe pas (Suède, Liban, Israël…), et où donc les mariages interconfessionnels sont impossibles, comme évoqué ci-dessus.
L’information la plus consternante sur cette prétendue égalité des droits, se trouve dans une citation du sociologue Éric Fassin, empruntée au site Yagg, que l’on peut lire p. 225 : « Si Nicolas Sarkozy autorisait les couples homos à se marier, ce serait pour tracer une frontière avec les musulmans, comme c’est le cas aux Pays-Bas : les tests d’intégration demandent aux immigrés de regarder les images d’une femme à moitié nue et d’un baiser entre deux hommes. Plutôt que de promouvoir l’égalité, il s’agirait de marquer la différence. » Cela me rappelle ces « thérapies de conversion » que de prétendus médecins faisaient subir aux homosexuels, selon un rapport d’Amnesty international : « Dans les années 1970 et 1980, les personnes « soupçonnées d’homosexualité » dans les rangs de la Force nationale de défense sud-africaine étaient contraintes de suivre une « thérapie de conversion » et d’autres formes de « traitement » contre leur gré. […] La cure par le dégoût consistait notamment à infliger à des hommes des décharges électriques tout en leur montrant des photos d’hommes nus. Les décharges cessaient au moment où des photos de femmes nues venaient se substituer à ces dernières. » Est-il étonnant que ce soit dans le pays d’origine des Afrikaners qu’on remette au goût du jour une version light de ces traitements dégradants ? Cela confirme mon opinion que les musulmans sont devenus aujourd’hui le bouc-émissaire de substitution de nos sociétés européennes. Puisse le mariage homo ne pas faire la courte-échelle à l’islamophobie !

La question du VIH

Sur le VIH et le sida, il faut bien sûr saluer le courage de Jean-Luc Romero de témoigner personnellement, et les nombreux exemples de messages haineux qu’il reçoit constamment, publiés en annexe, témoignent de ce courage. Cela dit, étant responsable de plusieurs associations de lutte contre le sida, on peut légitimement se demander s’il ne surcharge pas la barque pour justifier la surenchère de subventions. Il y a cette scène étonnante où, devant le Premier ministre Raffarin, il étale une trentaine de cachets, sa dose quotidienne de médicaments, dans le but de le convaincre de décréter le sida grande cause nationale en 2005 (p. 100). Le problème c’est qu’il oublie de préciser si grâce à la recherche cette situation a évolué positivement (moins d’effets secondaires donc moins de molécules à avaler), et si grâce à ce traitement certes lourd, sa charge virale est indétectable, ce qui par ricochet désarmerait peut-être certains des messages haineux qu’il reçoit, qui l’accusent de contaminer, etc. Sur les chiffres, il donne systématiquement les fourchettes les plus hautes, sans rappeler qu’il ne s’agit que d’estimations, que ce soit le chiffre de 160000 personnes séropositives (devenu dans un raccourci léger « personnes vivant avec le sida », p. 30), ou ce fameux pourcentage étonnant de 15 % de gays séropos (p. 117 ; chiffres sur lesquels l’auteur oublie de revenir comme il le promet…) (j’ai déjà traité cette question des chiffres dans cet article, je n’y reviens pas).

Des informations passionnantes

On apprend beaucoup dans ce livre, et souvent par des témoignages personnels dus aux amitiés de l’auteur dans le monde politique. J’ignorais que Johanna Sigurdardottir fût le premier chef de gouvernement au monde (en Islande) à avoir épousé une personne de son sexe (p. 26). J’ai appris aussi ce fait étonnant du pacs signé par deux détenus en prison à Eysses (p. 119) ! Les chapitres historiques sur les rapports entre politique et homosexualité sont truffés d’infos, et l’auteur rappelle finement de nombreuses déclarations gratinées plus ou moins anciennes de politiciens, dont certains déshonorent encore de leur présence des sièges enviés, avec souvent la complicité de partis politiques aussi influents qu’hypocrites (un bon coup de balai serait nécessaire au Parlement, et seule une vraie et courageuse loi de parité le permettrait). Les témoignages personnels sur les nombreux pays ou départements visités par l’auteur en tant qu’élu sont aussi fort instructifs (par exemple son témoignage rocambolesque sur la triste gay pride de Moscou, p. 191). On relève ici ou là une erreur, par exemple à propos de Reinaldo Arenas, quittant Cuba lors de l’Exode de Mariel, dont l’auteur semble croire qu’il concernait spécifiquement les altersexuels ! (« [Fidel Castro] expulsera [de nombreux LGBT] massivement aux États-Unis en 1980 », p. 200).

L’éducation : une lacune fâcheuse

Si Jean-Luc Romero est incollable sur tous les sujets, il en est un sur lequel ses informations datent un peu : il ne cesse de prétendre que l’altersexualité serait ignorée par l’enseignement en France : « Sans oublier l’absence de toute référence à l’homosexualité dans les cours de biologie, de philosophie, de littérature, etc. » [5] (p. 16) ; « il y a un véritable problème dans les programmes scolaires où l’homosexualité est totalement et volontairement occultée » (p. 122). Ayant retourné sa veste, il prétend que le bilan de Sarkozy concernant les revendications LGBT serait quasi-nul (cf. p. 209 et 222), et oublie en passant non seulement les améliorations décisives apportées au Pacs par la loi du 23 juin 2006 (il est vrai portée par Sarkozy ministre de l’économie et des finances), et surtout la fameuse circulaire de 2008, pourtant conquise de haute lutte par des militants dont votre serviteur ! Cette ignorance m’étonne, car j’ai reçu ce livre dédicacé par l’auteur, mais sans doute est-ce plutôt dû à l’initiative d’une excellente attachée de presse ! Peut-être l’auteur lira-t-il cet article et découvrira-t-il en parcourant le site que ça bouge beaucoup à l’école. Il est dommage que son ignorance du sujet entraîne par mimétisme les partis politiques qu’il a interrogés à limiter la question à l’interdiction du film Le baiser de la Lune. Certes, cette interdiction est une idiotie, mais surtout une bourde, car elle a occulté un bilan positif de ce gouvernement sur le sujet de la lutte contre l’homophobie à l’école !
Jean-Luc Romero ne se contente pas des domaines du VIH et de la question altersexuelle : il est impliqué aussi dans le dossier de l’euthanasie, et dans celui de la « réduction des risques chez les usagers de drogues » (p. 81), ce qui nous le rend sympathique, même si on a l’impression parfois que sa sensibilité extrême sur certains dossiers le rend insensible à d’autres.

 Sur la question du mariage, on peut lire cet article, et je suis en train d’écrire un livre sur le sujet. Lire un billet d’humeur sur le T.C.E. intitulé « Qui a peur du gay méchant NON ? », dans lequel j’étais très remonté contre le Romero de droite, et contre cette manipulation du faux consensus au nom duquel le « lobby » LGBT prétend représenter une communauté univoque.

 Ce livre fait partie des nombreux ouvrages que j’ai lus pour écrire mon essai Le Contrat universel : au-delà du « mariage gay ». Et si vous l’achetiez ?

Lionel Labosse


Voir en ligne : L’un des nombreux sites de Jean-Luc Romero


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Retrouvez l’ensemble des critiques littéraires jeunesse & des critiques littéraires et cinéma adultes d’altersexualite.com. Voir aussi Déontologie critique.


[1Je précise d’emblée que ce témoignage très personnel où l’émotion affleure souvent, ne me semble pas écrit par un nègre. En tant qu’auteur, je me sens discriminé par le pullulement médiatique de produits culturels appelés livres, portant en couverture le nom de sommités de la culture, des sciences, de la politique, et qui n’ont valu à leur prétendu auteur qu’une réunion de travail de deux heures, comme on le voit dans le film de Polanski, The Ghost Writer. Je serais partisan pour les « pipole » qui recourent à des nègres sans le préciser sur la couverture de l’ouvrage, ainsi que pour les médias qui leur font de la pub, d’une peine incompressible de 20 à 30 ans de prison ! Vous voyez qu’il vaut mieux que je ne fasse pas de politique !

[2Cela nous vaut une superbe coquille, peut-être volontaire : « [les élus ultracatholiques] ont officialisé leur alliance puisque, en novembre 2010, à Lyon, a été porté sur les fonds baptismaux Audace 2012 par François Billot de Lochnev, alors président de la fédération UMP des métiers de la banque » (p. 93) !

[3Dans cet ouvrage, Yves Derai nous apprend que J.-L. Romero avait laissé en plan Philippe Séguin lors de la campagne municipale de 2001 contre Delanoë. Et d’ajouter ce commentaire : « Les mauvaises langues chuchotent que c’est aussi l’ambition du conseiller régional qui lui a dicté sa conduite. Bertrand Delanoë, une fois élu, saura remercier le traître magnifique en lui confiant une mission à l’Hôtel de Ville : consultant pour l’aide aux villes francophones touchées par le sida. » (p. 22).

[4Rappelons aussi que si le mariage est autorisé en Suède, il est uniquement religieux, ce qui interdit de fait les mariages interconfessionnels, encore un de ces petits détails que négligent nos amis militants. Voici une citation édifiante du guide Spartacus édition 2012-2013 à propos du meilleur élève de la classe, la Suède : « Les poppers sont interdits. Ne pas prévenir son partenaire avant le rapport sexuel de son infection au VIH est d’ailleurs puni par la loi [Voir à ce sujet Le Sida, de Bruno Spire & Graciela Cattaneo, p. 23. Le tatouage serait plus simple !] De plus, les saunas et sex-clubs sont inexistants car avec la montée du VIH à la fin des années quatre-vingt, le gouvernement les a tout simplement fermés ». On s’étonne qu’un militant sensible à la sérophobie cautionne un classement aussi oublieux ! En tout cas, si la Suède est le paradis uniquement parce qu’on a le droit de s’y marier à l’église, on peut se demander de quels tristes gays est constitué cet « Ilga », qui raconte de telles idioties !

[5Les noms mêmes des matières invoquées par l’auteur (biologie et littérature au lieu de S.V.T. et français) révèlent qu’il connaît aussi bien l’enseignement qu’Édouard Balladur maîtrisait le prix de la baguette de pain !