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Insultes, discriminations, homophobie

Interventions de l’association Contact sur les discriminations

Une action inspirée des travaux d’Éric Verdier

vendredi 30 novembre 2007

De façon à compléter les précédents comptes rendus d’IMS (interventions en milieux scolaires) en collège et en lycée [1], voici une intervention de l’association Contact. C’est une association particulière dans le panorama altersexuel, puisqu’elle réunit parents d’homos et homos. Parmi les intervenants, il y a toujours en binôme un parent / un homo, et le logo précise l’objet de l’association en œuvre lors des interventions : « Dialogue entre les parents, les gais et lesbiennes, leurs familles et amis ». J’avais déjà relaté une Une intervention du MAG contre l’homophobie dans le même lycée, et dans mon Journal de bord de l’année 2004/05, vous trouverez le compte rendu d’interventions de SOS Homophobie, d’Amnesty International et d’Éric Verdier pour la Ligue des Droits de l’Homme. Dans la même mouvance que Contact, on trouve aussi l’association Estim’, basée en Île-de-France. C’est justement Éric Verdier qui, travaillant pour le compte de la Ligue Française pour la Santé Mentale, avait formé les bénévoles de l’association Contact pour intervenir sur les discriminations, en utilisant notamment comme support pédagogique le « mur des insultes ». Ce compte rendu sera donc plus succinct. Je rappelle le principe de mes comptes rendus : il ne s’agit pas d’attribuer des bons ou mauvais points, mais de fournir une sorte d’instantané critique sur une intervention en un temps et en un lieu définis. Mon opinion générale est d’ailleurs simple : toutes les interventions que j’ai pu « tester » me semblent fort positives dans leur diversité, et si ces comptes rendus peuvent être utiles, c’est pour permettre aux collègues de choisir, en fonction de leur public, de leur investissement, de la façon dont ils souhaitent articuler une intervention avec leur enseignement, et surtout… des contingences et des disponibilités des trop rares bénévoles, qui, tous, méritent nos remerciements et notre admiration. À noter : Contact a reçu en juin 2008 l’agrément national « Éducation nationale ». Voir le Rapport d’activité 2007/08 de cette association.

L’association m’avait contacté sur le conseil d’Éric Verdier, dans le but de tester, justement, cette nouvelle intervention, auprès si possible de plusieurs classes. Nous avons obtenu l’accord de l’administration du lycée pour une classe (la mienne), et l’extension à d’autres classes en fonction du désir des collègues, et de la réussite de cette première intervention, qui avait donc particulièrement intérêt à être parfaite. L’infirmière s’est intégrée au projet. Elle a assisté à cette intervention, s’est déclarée satisfaite, a constaté que les élèves étaient demandeurs d’une deuxième séance spécifiquement consacrée à l’homosexualité (j’utilise ce mot pour faire bref, mais toutes les facettes de l’altersexualité ont été évoquées). Elle a émis l’idée de proposer des interventions également au collège (il s’agit d’un lycée-collège). Nous avons obtenu l’accord de collègues pour des interventions dans 8 classes de seconde sur 11, en espérant que les autres élèves, touchés par le bouche-à-oreille, demandent à leur tour d’en bénéficier. Le souhait de l’association, qui correspondait en l’occurrence au souhait de l’administration, était de ne pas focaliser sur l’homophobie, mais de l’intégrer aux discriminations en général. Sur ce point, je suis resté sur ma faim, et les élèves aussi, mais nous avons organisé plus tard dans l’année une deuxième intervention, ce qui est fort positif. Mon côté militant me pousserait volontiers à organiser des interventions qui mettent le pied dans le plat, telle celle du MAG, mais si on peut s’offrir le luxe rare de deux interventions, alors oui, la progression proposée par Contact est la bienvenue ! Dans le cadre d’une politique globale, mon point de vue est que ce type d’intervention serait particulièrement adapté au niveau 5e ou 4e, voire pour les plus jeunes. En effet, les insultes sont données par les élèves eux-mêmes, donc en principe, rien ne peut être considéré comme « choquant » de la part d’adultes mal-intentionnés, ceux qui sont enclins à voir du prosélytisme dans toute parole sur les discriminations.

Présentation de l’intervention

Je m’étais contenté de présenter l’intervention, en annonçant le thème (discriminations) et l’objet de l’association (lutte contre l’homophobie). C’était du « hors piste », car rien dans la séquence que je menais n’était en lien avec l’intervention. Cela a donné lieu à quelques commentaires du type « on n’est pas homophobes », « pourquoi une telle intervention ? », « on en a déjà eu sur ce thème-là ». L’élève qui a fait cette dernière remarque n’a pas pu préciser quand. Pourtant, en principe, on n’oublie pas ce type d’interventions, tant elles sont rares ! Le jour fixé était un matin à 8 h, à la fin du mouvement de grève des transports de novembre 2007. Nos deux bénévoles, Paule et Sarah, avaient carrément résidé à l’hôtel proche de l’établissement, et Sarah avait pris une demi-journée de congé. On peut mesurer le degré d’investissement des membres de l’association Contact à ce genre de détail ! Il n’y avait que 19 élèves présents sur 20, dont certains arrivés en retard (c’est une classe à effectif particulièrement réduit, mais nos classes de seconde comptent plutôt 30 élèves d’habitude !) Les deux bénévoles se sont présentées brièvement (sans rien dire de personnel), et ont présenté l’association, avant de poser des « règles de fonctionnement », du type « confidentialité », « ne pas faire d’apartés », etc. Paule s’est mise en retrait et en appui, tandis que Sarah menait l’intervention, selon une technique adoptée par l’association. Cette partie m’a paru un peu trop longue, et l’insistance dramatisante sur la confidentialité et sur des règles qui de toute façon sont des règles courantes en lycée m’a semblé mettre une pression exagérée, spécifiquement liée au thème de l’homosexualité, comme si sur ce thème-là, le secret était hyper-important. (Pour toutes ces remarques, ayons présent à l’esprit qu’il s’agissait d’un des tout premiers essais de ce type d’intervention ; il ne s’agit d’ailleurs que d’un avis subjectif ; et au moment où vous lirez ces lignes, ce type d’intervention aura sans doute été largement modifié…)

« Mur des insultes » d’une classe de seconde, 21/11/07

Sarah s’emploie à définir les discriminations en demandant des exemples. Les juifs et Hitler, la situation des femmes dans l’armée, les discriminations au travail et à l’embauche, la différence entre riches et pauvres sont mentionnés. Sarah fait alors une distinction entre discriminations directes et indirectes, avant de proposer un « jeu ». Elle demande de noter sur une feuille anonyme trois insultes, en pensant à « des insultes qu’on dit en général, qu’on a reçues et qui nous ont blessé, ou qu’on a entendues, adressées à une autre personne ». Les adultes présents sont invités à participer, et les feuilles sont mélangées [2]. Commence alors le dépouillement ; Paule note scrupuleusement les mots lus par Sarah. Voici le relevé exhaustif (les insultes répétées ne sont notées qu’une fois).

 grosse salope / imbécile / femmelette / salope / sale (religion) / sale (origine) / sale noir / ferme ta gueule sale noir / nique ta mère / va te faire enculer / je t’emmerde / sale poisson / sale pédé / pédale / pouffiasse / enculé du Cameroun / casse les couilles / sale + une origine / va te faire foutre / sale Arabe / connasse / fils de pute / ta mère / oh ta gueule / fuck / pétasse / pédé / connard / sale Camerounais / sale garce / sale gouine / tapette / bamboula / la grosse chatte à sa maman / sale quegré / arrogant / susceptible / pervers / sale suceur / bolosse / ta mère / travelo / bourgeois / poundé / sale grosse bourre [3]

Sarah procède au classement, en sollicitant les explications des élèves sur certains mots, mais d’abord en demandant quel type de classement est possible, avant d’opter pour un classement thématique. Le poids de l’insulte dépend de la personne qui la reçoit. Sarah montre l’importance des adjectifs « sale » et « gros ». Le passage en revue des termes conduit à des échanges intéressants. Première catégorie : les « origines ». Un élève propose « travelo » ; on discute pour montrer qu’il ne s’agit pas d’une origine, mais dans la discussion, on entend « garçon manqué », « intersexuel » (là, je me demande si l’élève n’a pas eu la curiosité de lire un article sur mon site, car ce mot est encore rare), transsexuel… On échange des avis sur « bourgeois », car cela peut être considéré comme une origine (façon de se comporter acquise mais marquant une origine) ; on apprend que « quegré » désigne en fait les Turcs, et que « poundé » désignerait les hindous, en référence à leur point sur le front (explication fantaisiste, bien sûr !) Les insultes antisémites n’ont à aucun moment été évoquées dans cette séance, alors que la persécution des juifs a été mentionnée en premier dans la liste des discriminations. Voir quelques réflexions à ce sujet. En ce qui concerne « poundé », un informateur tamoul m’apprend que le sens serait tout simplement l’équivalent de notre « con » au sens du sexe féminin, également utilisé comme insulte par les jeunes tamouls. Un autre informateur, cingalais, précise que le mot serait plutôt synonyme de notre « foutre », donc polysémique, en tout cas un mot considéré comme très grave, à ne pas prononcer en présence d’un tamoul, sous peine de réaction violente. D’après lui, il peut aussi bien désigner le sexe féminin. Voir cet article sur le Sri Lanka.

Deuxième catégorie, l’homophobie. « Pédale », « pédé » sont associés aux hommes qui sont faibles ou à manières féminines. « Tapette » n’est pas perçu comme homophobe, mais désignant quelqu’un qui a peur. Dans la troisième catégorie, le sexisme, dont Sarah donne une définition non restrictive (« traiter les hommes différemment des femmes de façon négative »), on range d’autres insultes. On parle des « filles faciles ». La catégorie du physique conduit à parler des gros (« poisson »). Des élèves disent que ce n’est pas quelque chose de définitif. Sarah remarque qu’un aspect physique hors-norme peut être lié à des maladies. À ce moment-là il y a une petite confusion. Sarah, croyant qu’il ne lui restait que très peu de temps, brûle les étapes, ce qui rend la fin confuse. Elle évoque le fait qu’on entend 50 à 70 insultes homophobes par jour, et que parmi les insultes, il y en a toujours qui vous touchent plus que les autres. Dans le milieu social de notre banlieue, on aurait pu évoquer le thème cher à Éric Verdier des « cumulards », qui sont l’objet de deux catégories d’insultes. Ils ou elles sont nombreux ! On parle de la façon dont les insultes sont pratiquées. Des élèves disent que, comme ici « on est plus d’Arabes et de noirs », il y en a qui insultent les blancs. Ils évoquent le fait qu’on s’insulte « juste pour rigoler », entre noirs par exemple, ou du moins entre amis. Il y a ces deux insultes étonnantes liant Cameroun à homosexualité ou à « sale ». Ont-elles un rapport avec l’affaire de l’homophobie au Cameroun en 2006 ? En tout cas, cela rappelle fortement la fameuse parenté à plaisanterie pratiquée en Afrique de l’Ouest. Des élèves font des remarques témoignant d’une réflexion sur le sujet : quand un hétéro va voir un homo et l’insulte, on peut se demander pourquoi il le cherche. Sarah fait remarquer qu’on ne sait jamais vraiment si la personne avec qui on plaisante n’est pas homo, ou si un tiers qui entend l’insulte n’est pas touché. De manière générale, quand on insulte, on crée une hiérarchie entre les gens.

Conclusion : « on peut gagner ça ? »

Le traditionnel questionnaire d’évaluation est distribué. Sarah évoque la HALDE, et, pressée par le temps, rappelle que si l’on est victime de discriminations, on peut porter plainte, et que la discrimination est sanctionnée par la loi ; elle parle de 3 ans de prison et d’amendes pouvant se monter à 45000 €. Réaction immédiate : « On peut gagner ça ? Je vais dire qu’il m’a traité de Camerounais ». Il aurait fallu recadrer ces informations, car à ce moment les élèves sont focalisés sur les insultes. Sarah énumère les catégories de discriminations reconnues par la loi (âge, situation de famille, caractéristique génétique, état de santé, grossesse, opinions politiques ou syndicales, etc.) Un élève demande si l’on peut discriminer les drogués. Bonne question… L’échange se termine par des remerciements des élèves et le souhait d’avoir une séance supplémentaire sur l’homosexualité. Le lendemain, je propose à l’infirmière de venir recueillir les avis ou questions. Des élèves demandent des précisions sur transgenre, intersexualité, etc. J’en profite pour leur indiquer quelques titres de la sélection disponibles au C.D.I., le numéro de Ligne Azur, etc. Voilà donc une excellente intervention. Les quelques petits travers que j’ai cru relever seront sans doute rectifiés lors des séances à venir, car aujourd’hui nous essuyions les plâtres en quelque sorte (et des couacs de ce style, j’en fais dix par jour dans mes cours !)

Leçon de tolérance

Ce qu’il y a de fort, et la plus belle leçon de tolérance n’est pas à mon avis dans le contenu de la séance, mais dans le fait que pour une fois, c’est une association explicitement (mais pas exclusivement) composée d’homos qui vient parler aux élèves de toutes les discriminations, et du racisme, alors que dans le passé on a tellement subi d’interventions sur le racisme qui excluaient délibérément toute référence à l’homophobie. Je suis persuadé qu’on tient le bon bout, de même que lorsque les homos ont bouleversé avec le sida, le rapport de tous les malades avec le corps médical ; de même que le pacs ne s’est pas limité aux homos, mais a révolutionné (et ce n’est qu’un début) la notion de couple pour tous ; de même que, sur le plan de la parentalité, le statut de coparent prôné par Éric Verdier et certaines associations, ne sera intéressant que s’il révolutionne tous les rapports de parentalité, et pas seulement ce que l’on désigne par le terme réducteur d’« homoparentalité ». Ce que les associations altersexuelles peuvent apporter sur les questions de discrimination, c’est hausser la réflexion au thème général du bouc émissaire, plutôt que de focaliser uniquement sur telle ou telle catégorie de victimes. Cela n’empêche pas, bien sûr, dans un second temps, d’approfondir certains thèmes particuliers, plus seulement dans un registre de victimisation, mais dans un registre culturel, l’altersexualité étant un thème parmi d’autres, celui qui jusqu’à présent a été le plus souvent mis à l’écart. Comme a dit une élève lors du bilan : « On a appris des choses »

Une anecdote pour finir : quelques jours plus tard, je surprends pendant un cours un rire et un échange de feuilles. Confisqué ! Il s’agit d’échange d’injures entre noirs et Arabes « pour rire ». Je remets ma casquette de prof, et je punis… Quelques jours plus tard, un conseil de discipline aboutit à l’exclusion de deux élèves du lycée qu’une série d’insultes, notamment des « ta mère » a conduits à se bagarrer de façon violente. Les collègues qui ont accueilli les interventions suivantes de l’association Contact ont été fort satisfaites. L’une d’elles a remarqué à quel point les élèves, pour qui la sexualité se limite souvent à la reproduction, ont semblé avides d’informations.

Seconde intervention, 6 mois plus tard

La seconde intervention, tant attendue, a enfin lieu. Paule revient, épaulée par Ludovic. Tous les élèves sont présents, un samedi à 8 h (cela paraîtra naïf, mais dans ce lycée, ce n’est pas évident !) Le lecteur DVD, pourtant vérifié, ne fonctionne pas — un classique ! — et il faut se ridiculiser devant les élèves avant de changer de salle (dans ce lycée, comme un peu partout dans l’Éducation nationale, aucune personne n’est responsable particulièrement de l’entretien du matériel audio-visuel…). Bref, on y arrive enfin. Après quelques explications de lexique, deux extraits de « Qu’en dira-t-on ? » sont présentés. Paule a particulièrement préparé cette toute première intervention du genre (décidément, nous aurons eu l’honneur d’essuyer les plâtres !), et s’appuie sur des références précises à l’extrait choisi. Les élèves participent, commentent. Un questionnaire écrit a été dépouillé pendant la projection, et les deux intervenants reprennent quelques questions, pour préciser les choses. Souvent, leur réponse se borne à dire que « c’est pareil que pour un garçon et une fille ». Certains élèves sont hyper-attentifs, ils rédigeront un pavé pour le questionnaire final (je n’y aurai pas accès, confidentialité oblige). À une remarque de Paule, ils précisent : « il n’y a pas d’homophobie dans notre classe ». C’est vrai. Deux filles se tiennent par le cou pendant l’intervention. Entre les deux interventions, on m’a relaté un « coming out » dans une classe de seconde du lycée, et un autre a eu lieu dans cette classe, en plein cours. Un des moments les plus intenses de ma carrière… J’ai attendu plusieurs mois avant de le relater discrètement en ces lignes, mais c’est le genre de fait que je n’ai pas communiqué à mes collègues, et j’ai encouragé les élèves à garder ça pour eux. C’est une raison pour laquelle la présence d’un prof de la classe particulièrement investi sur la question est indispensable pour toute intervention de ce genre. Signalons enfin l’attitude positive du proviseur-adjoint, qui désormais est demandeur d’une prolongation de l’action l’an prochain, et a tenu à accueillir les intervenants d’une façon chaleureuse. Le même jour, une autre intervention a lieu dans une deuxième classe de seconde. Un peu plus difficile, mais la collègue est fort satisfaite. Anecdote significative qui m’a été rapportée : une jeune fille se cache les yeux au début du visionnage, disant : « non, on ne va pas encore voir des homos, je ne les supporte pas ». La même, à la fin de la séance : « J’aimerais quand même être dans la peau d’un homo, une fois, pour voir ce que ça fait »

 Une intervention a lieu en avril 2009 dans une classe au profil fort différent. Elle se passe assez mal, certains élèves monopolisant la parole et imposant une conception consternante de l’homosexualité et de la notion de victime. Voici, pour mémoire, le relevé des insultes : vilain / la chatte à ta mère / ta mère le cheval / ta mère la salope / ta gueule / ta maman (ou mère) la chauve (x2) / nique ta mère / connard / sale noir / ta mère la pute (x3) / salope (3 x) / hermaphrodite / ta mère la grosse chienne / pédé (6x) / lâche / connasse / sale pute / bâtard / bitch / imbécile / petite pute (x2) / ta grand-mère la chaudasse / ta grand-mère en string devant Monoprix / ton père le chauve / enculé / nique ta race de merde / nique ton père le pédé / nique ta mère la salope / sous-merde / fils de pute / enculé de ta race / ton daron / va te faire enculer / sale enculé de ta race / sale pédé / ta mère la cochonne / la chatte de la chatte à ta daronne / ton papa le transsexuel / ta mère la putain de chauve / suce ta mère la grosse ( ?) / nique ton père le gay / ta grand-mère la barbue / nique ta grand-mère avec ( ?) / ta mère la juive / ta grand-mère la grosse pute de ta chatte

 Cet article se terminait par quelques ressources littéraires pour travailler sur le thème des insultes. Comme cette parte a pris de l’ampleur, elle fait désormais l’objet d’un article spécifique.

Lionel Labosse


Voir en ligne : Site de l’association Contact


© altersexualite.com, 2007.


[1Il serait fort intéressant d’avoir aussi des témoignages d’interventions dans des écoles, merci de contacter le Collectif HomoEdu.

[2C’est un point qu’il faudrait à mon avis éviter si l’on veut étendre le principe de ces interventions à des plus jeunes, pour ne pas être accusé d’inculquer à des élèves des idées négatives qu’ils n’auraient pas eues spontanément.

[3Le simple relevé des insultes, s’il est pratiqué sur un nombre de classes et d’années significatif, serait une mine pour un sociologue ou un linguiste. Espérons que Contact en garde précieusement trace. Sur les insultes utilisées dans les cités et leur évolution, voir Les Céfrans parlent aux Français, de Boris Seguin & Frédéric Teillard.

Messages

  • Lors de nos 2 dernières IMS nous avons pu faire "émerger l’idée de souffre douleur, de bouc émissaire , ce qui a vraiment frappé les esprits , on voit que ces termes sont cités plusieurs fois dans les questionnaires post interventions
    D’ou la suite vers la prévention : comment casser ce procssus , est -ce facile ?Le débat est intéressant