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Une loi républicaine qui protège...
Loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
ou une loi pétainiste qui censure ?
samedi 28 avril 2007
Voici le texte de la loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse (source : Légifrance ; version consolidée au 5 janvier 1988). Le débat est ouvert : faut-il contester certains aspects de cette loi, sur laquelle s’appuient souvent les censeurs de tout poil, au risque d’en perdre les aspects positifs ? Certains des ouvrages que nous défendons dans notre sélection auraient difficilement trouvé place dans des collections jeunesse. Et qu’en est-il dans les autres pays, francophones ou non ? Cette loi, en son alinéa 14, avait permis de menacer d’interdiction le magazine Gai pied en mars 1987, et en avril 2007, elle a été à nouveau utilisée pour menacer d’interdire le gratuit gay Illico ! Dans les deux cas, la tentative a échoué, mais les remous autour de l’affaire, en faisant fuir les annonceurs, ont abouti à la « mort » de ces publications. Dans quel pays vivons-nous ?
Un des cas les plus intéressants de censure moderne concerne l’album de Philippe Vuillemin intitulé Hitler = SS. D’après l’article de Wikipédia, il s’agissait de moquer les révisionnistes, comme le suggère le titre ; Vuillemin avait notamment montré un homosexuel se faisant moquer puis battre à mort par les autres déportés. Vuillemin aurait déclaré que « l’idée de cette bande dessinée était venue à lui et à Gourio, lorsqu’à l’occasion d’une commémoration organisée par d’anciens déportés aux alentours de 1983 à Lyon, d’anciens homosexuels déportés s’en étaient vus exclus ». Riad Sattouf a été l’un des derniers auteurs à avoir été convoqué par la commission (sans effet) ; il est le seul auteur jeunesse, à ma connaissance, à militer contre cette loi dans un de ses livres ; voir La vie secrète des jeunes. Pour en savoir plus sur les ravages de cette loi prétendument pour la jeunesse, sur la littérature pour adultes, voir l’article sur Histoires de censure — Anthologie érotique, de Bernard Joubert.
Loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
– Article 1 : Sont assujetties aux prescriptions de la présente loi toutes les publications périodiques ou non qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinées aux enfants et adolescents. Sont toutefois exceptées les publications officielles et les publications scolaires soumises au contrôle du ministre de l’éducation nationale.
– Article 2 : Les publications visées à l’article 1er ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit, aucune chronique, aucune rubrique, aucune insertion présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques. Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse. [1]
– Article 3 : Il est institué, au ministère de la justice, une commission chargée de la surveillance et du contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence. Cette commission comprend :
– Un membre du Conseil d’Etat, désigné par le vice-président du Conseil d’Etat, président.
– Un représentant du ministre d’Etat chargé des affaires culturelles.
– Un représentant du garde des sceaux, ministre de la justice.
– Un représentant du ministre de l’intérieur.
– Un représentant du ministre de l’éducation nationale.
– Un représentant du ministre de la santé publique.
– Un représentant du secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de l’information.
– Un représentant du personnel de l’enseignement public et un représentant du personnel de l’enseignement privé, désignés par leurs organisations syndicales.
– Trois représentants des éditeurs de publications destinées à la jeunesse, désignés par leurs organismes professionnels.
– Trois représentants des éditeurs de publications autres que celles destinées à la jeunesse, désignés par leurs organismes professionnels.
– Quatre représentants des mouvements ou organisations de jeunesse désignés sur proposition de leurs fédérations, par le conseil supérieur de l’éducation nationale.
– Deux députés et deux sénateurs, respectivement désignés par l’Assemblée nationale et par le Sénat.
– Trois représentants des dessinateurs et auteurs, désignés par leurs organisations syndicales.
– Un père et une mère de famille, désignés par l’union nationale des associations familiales.
– Deux magistrats ou anciens magistrats siégeant ou ayant siégé dans des tribunaux pour enfants, désignés par le Conseil supérieur de la magistrature.
– La commission est chargée de proposer toutes mesures susceptibles d’améliorer les publications destinées à l’enfance et à l’adolescence. Elle doit signaler aux autorités compétentes les infractions à la présente loi, ainsi que tous agissements ou infractions de nature à nuire, par la voie de la presse, à l’enfance et à l’adolescence.
– Article 4 : Toute entreprise ayant pour objet la publication ou l’édition d’un périodique visé à l’article 1er doit être soit une association déclarée, soit une société commerciale régulièrement constituée. Elle doit être pourvue d’un comité de direction d’au moins trois membres. Les nom, prénoms, et qualité de chaque membre du comité figurent obligatoirement sur chaque exemplaire. Le comité de direction comprend obligatoirement :
– Trois membres du conseil d’administration choisis par celui-ci, s’il s’agit d’une société anonyme ou d’une association déclarée ;
– Le ou les gérants, s’il s’agit d’une autre forme de société.
– Tout membre du comité de direction doit remplir les conditions suivantes : 1° Etre de nationalité française ; 2° Jouir de ses droits civils ; 3° Ne pas avoir été l’objet d’une mesure disciplinaire ayant entraîné l’exclusion d’une fonction dans l’enseignement ou dans un établissement public ou privé d’éducation ou de rééducation, à l’exception des mesures disciplinaires prises sous l’occupation et frappant, en tant que tels, des membres de la Résistance ; 4° Ne pas avoir été déchu de tout ou partie des droits de la puissance paternelle ; 5° Ne pas avoir été l’objet d’une condamnation pour fait de collaboration ou pour délit contraire aux bonnes moeurs, d’une condamnation pour tout crime ou pour abandon de famille, pour les infractions prévues aux articles 312 et 345 à 357 inclus du code pénal, ou pour vol, abus de confiance, escroquerie ou délit puni par les lois des peines de l’escroquerie, pour soustraction commise par dépositaire public, pour extorsion de fonds ou de valeurs, ou pour recel de chose obtenue à l’aide de ces infractions, ou pour diffamation lorsque, dans ce dernier cas, la condamnation prononcée aura comporté une peine d’emprisonnement ou pour des faits prévus par les articles L. 626, L. 627, L. 627-2, L. 628, L. 629 et L. 630 du Code de la santé publique ; 6° Ne pas avoir appartenu à la direction ou au comité de direction d’une publication périodique visée par l’article 1er et frappée de suspension pour une durée excédant deux mois ; 7° Ne pas avoir été condamné antérieurement pour l’une des infractions prévues par la présente loi.
– Les entreprises existant à la date de la promulgation de la présente loi ont un délai de six mois à dater de cette promulgation pour se constituer conformément aux dispositions du présent article.
– Article 5 : Avant la publication de tout écrit périodique visé à l’article 1er ou, pour les publications déjà existantes, dans les six mois de la promulgation de la présente loi, le directeur ou l’éditeur doit adresser au garde des sceaux, ministre de la justice, une déclaration indiquant, outre le titre de la publication, les nom, prénoms et adresse du directeur, des membres du comité de direction et, le cas échéant, des membres du conseil d’administration ou des gérants, ainsi que la dénomination et l’adresse de l’association ou de la société. Tous changements affectant les indications fournies dans la déclaration doivent faire l’objet d’une nouvelle déclaration dans le délai d’un mois.
– Article 6 : Le directeur ou l’éditeur de toute publication visée à l’article 1er est tenu de déposer gratuitement au ministère de la justice, pour la commission de contrôle, cinq exemplaires de chaque livraison ou volume de cette publication dès sa parution, sans préjudice des dispositions concernant le dépôt légal. Les dispositions du présent article seront applicables dès la publication de la présente loi.
– Article 7 : Sans préjudice de l’application des dispositions des articles 119 à 129 du décret du 29 juillet 1939 visant les publications contraires aux bonnes mœurs ainsi que des dispositions de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et de toutes autres dispositions pénales applicables en la matière, toutes infractions aux dispositions de l’article 2 sont punies d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3 750 euros. Le jugement est publié au Bulletin officiel du ministère de l’éducation nationale, à la Bibliographie de la France et dans trois journaux désignés nommément par le jugement. Le tribunal ordonne en outre la saisie et la destruction des publications incriminées. Le tout aux frais du ou des condamnés. Lorsque l’infraction a été commise par la voie d’une publication périodique, le jugement peut ordonner la suspension de celle-ci pour une durée de deux mois à deux ans. En cas de récidive, les responsables sont passibles d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 7 500 euros. En outre, s’il s’agit d’une publication périodique, l’interdiction temporaire est ordonnée et l’interdiction définitive peut être ordonnée. Sont punis des peines prévues à l’alinéa précédent le directeur de publication et l’éditeur qui ont enfreint une décision de suspension ou d’interdiction. Les associations reconnues d’utilité publique dont les statuts, agréés par le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre de l’intérieur, prévoient la défense de la moralité, les associations de jeunesse ou d’éducation populaire agréées par le ministre de l’éducation nationale, peuvent, en cas d’infraction aux dispositions de l’article 2, exercer les droits reconnus à la partie civile par les articles 85 et 418 et suivants du Code de procédure pénale.
– Article 8 : Sera puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3 750 euros quiconque éditera en infraction aux dispositions de l’article 4 une publication visée à l’article 1er.
– Article 9 : Sera puni d’une amende de 3 750 euros le directeur ou éditeur de toute publication qui enfreindra les dispositions des articles 5 et 6.
– Article 10 : L’auteur d’une fausse déclaration déposée en application de l’article 5 de la présente loi sera puni d’un emprisonnement de trois mois et d’une amende de 3 750 euros.
– Article 11 : À l’égard des infractions prévues par l’article 2 de la présente loi, les directeurs ou éditeurs seront, pour le seul fait de la publication, passibles comme auteurs principaux des peines portées à l’article 7. À leur défaut, l’auteur et, à défaut de l’auteur, les imprimeurs et distributeurs seront poursuivis comme auteurs principaux. Lorsque l’auteur n’est pas poursuivi comme auteur principal, il sera poursuivi comme complice. Outre les cas prévus à l’article 60 du code pénal, pourront également être poursuivis comme coauteurs, passibles des mêmes peines : Les auteurs et les imprimeurs, et comme complices : Les distributeurs.
– Article 12 : À l’égard des infractions prévues par l’article 4, seront passibles des peines prévues à l’article 8 : Les directeurs ou éditeurs des publications, quelles que soient leurs professions ou dénominations.
– Article 13 : L’importation pour la vente ou la distribution gratuite en France des publications destinées à la jeunesse ne répondant pas aux prescriptions de l’article 2 ci-dessus est prohibée à titre absolu. Est également prohibée à titre absolu l’exportation de ces mêmes publications, lorsqu’elles ont été éditées en France. Indépendamment des pénalités qui peuvent être infligées en vertu de la réglementation douanière, les importateurs, exportateurs ou transitaires qui auront participé sciemment aux délits visés par l’article 2 seront passibles des peines prévues à l’article 7. L’importation pour la vente ou la distribution gratuite en France de publications étrangères destinées à la jeunesse est subordonnée à l’autorisation du ministre chargé de l’information, prise sur avis favorable de la commission chargée de la surveillance et du contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence.
– Article 14 : Le ministre de l’intérieur est habilité à interdire :
– de proposer, de donner ou de vendre à des mineurs de dix-huit ans les publications de toute nature présentant un danger pour la jeunesse en raison de leur caractère licencieux ou pornographique, ou de la place faite au crime ou à la violence, à la discrimination ou à la haine raciale, à l’incitation, à l’usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ;
– d’exposer ces publications à la vue du public en quelque lieu que ce soit, et notamment à l’extérieur ou à l’intérieur des magasins ou des kiosques, et de faire pour elles de la publicité par la voie d’affiches ;
– d’effectuer, en faveur de ces publications, de la publicité au moyen de prospectus, d’annonces ou insertions publiées dans la presse, de lettres-circulaires adressées aux acquéreurs éventuels ou d’émissions radiodiffusées ou télévisées.
– Toutefois, le ministre de l’intérieur a la faculté de ne prononcer que les deux premières, ou la première, de ces interdictions. Les publications auxquelles s’appliquent ces interdictions sont désignées par arrêtés, publiés au Journal officiel de la République française, qui, en ce qui concerne les livres, doivent intervenir dans un délai d’un an courant à partir de la date de la parution. La commission chargée de la surveillance et du contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence a qualité pour signaler les publications qui lui paraissent justifier ces interdictions. La vente ou l’offre couplée des publications définies à l’article 1er de la présente loi, avec des publications visées à l’alinéa précédent du présent article, est interdite.
– Aucune publication ne peut faire état de ce qu’elle n’a pas fait l’objet des interdictions précitées, ni comporter aucun texte ou mention de nature à faire inexactement croire à une autorisation des pouvoirs publics. Les infractions aux dispositions des précédents alinéas du présent article sont punies d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3 750 euros. Les officiers de police judiciaire pourront, avant toute poursuite, saisir les publications exposées au mépris des dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus ; ils pourront également saisir, arracher, lacérer, recouvrir ou détruire tout matériel de publicité en faveur de ces publications. Le tribunal prononcera la confiscation des objets saisis. [2]
– Quiconque aura, par des changements de titres, des artifices de présentation ou de publicité, ou par toute autre manœuvre, éludé ou fait éluder, tenté d’éluder ou de faire éluder l’application des interdictions prononcées conformément aux cinq premiers alinéas du présent article, sera puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 6 000 euros. En outre, et sous les mêmes peines, le tribunal pourra interdire, temporairement ou définitivement, la publication du périodique et ordonner la fermeture totale ou partielle, à titre temporaire ou définitif, de l’entreprise d’édition. Toute condamnation à plus de dix jours d’emprisonnement, pour les délits prévus au présent alinéa, entraînera, pendant une période de cinq ans à compter du jugement définitif, privation des droits visés à l’article 42, 1° et 2°, du code pénal.
– Lorsque trois publications, périodiques ou non, éditées en fait par le même éditeur, ont ou auront été frappées, depuis l’entrée en vigueur de la loi du 16 juillet 1949 et au cours de douze mois consécutifs, de deux des prohibitions prévues aux deuxième, troisième et quatrième alinéas du présent article, aucune publication ou aucune livraison de publication analogue, du même éditeur, ne pourra, durant une période de cinq ans courant du jour de l’insertion au Journal officiel du dernier arrêté d’interdiction, être mise en vente sans avoir été préalablement déposée, en triple exemplaire, au ministère de la justice, et avant que se soient écoulés trois mois à partir de la date du récépissé de ce dépôt. Le fait, de la part de l’éditeur ou du directeur de publication, de ne pas accomplir le dépôt prévu ci-dessus ou de mettre la publication dans le commerce avant la fin du délai de trois mois précité, sera puni des peines et entraînera l’incapacité prévues à l’alinéa précédent.
– Quand, pendant la période de cinq ans susvisée, l’éditeur astreint au dépôt préalable ne se sera pas acquitté des obligations découlant de celui-ci, ou aura encouru deux autres interdictions prononcées en vertu de l’article 14, la durée d’assujettissement audit dépôt sera prolongée de cinq années, cette prolongation partant de l’expiration du délai de cinq ans initial.
– À l’égard des infractions prévues par les huitième, dixième, onzième et douzième alinéas du présent article, le directeur de publication ou l’éditeur sera poursuivi en qualité d’auteur principal ; à son défaut l’auteur et, à défaut de l’auteur, les imprimeurs et distributeurs seront poursuivis comme auteurs principaux. Lorsque l’auteur n’aura pas été poursuivi comme auteur principal, il sera poursuivi comme complice. Pourront être poursuivis comme complices, et dans tous les cas, toutes personnes auxquelles l’article 60 du code pénal est applicable.
– Article 15 : Un décret en Conseil d’État pris sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice, du ministre de l’intérieur, du ministre de l’éducation nationale, du ministre de la santé publique et du ministre chargé de l’information, fixera les modalités de l’application de la présente loi, sans préjudice de l’application immédiate des dispositions pénales édictées à l’article 7.
– Article 16 : La présente loi est applicable aux territoires d’outre-mer. Des règlements d’administration publique détermineront les conditions de cette application.
Fin du texte de loi.
– Pour en savoir plus, voir cet article.
Voir en ligne : Dictionnaire des livres et journaux interdits, de Bernard Joubert
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[1] À ce titre, que dire du chef d’œuvre Black boy, de Richard Wright ? « Si je volais, j’aurais la possibilité d’aller dans le Nord plus rapidement ; si je restais à peu près honnête, avec mon petit trafic d’alcool de contrebande, je prolongeais simplement mon séjour, j’augmentais mes chances d’être pris […]. La tentation de m’aventurer dans le crime était trop forte, et je résolus de travailler vite, de prendre ce qui s’offrait, d’amasser un magot et de m’enfuir.
[2] Bernard Joubert nous apprend dans son Anthologie érotique que ce paragraphe ajouté en 1958 est dû à l’acharnement du législateur contre un éditeur particulier pourtant peu dangereux (des revues de pin-up) qui utilisait comme argument de vente « non interdit à l’affichage » (p. 119).
Messages
1. Loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, 17 novembre 2007, 10:27, par Sylvie
Bonjour,
Vous dites que Gai-Pied Hebdo a été interdit avec la loi du 16 juillet 1949, mais en fait il a "seulement" été menacé d’interdiction. Devant le tollé général, Le Ministère de l’intérieur a fait machine arrière et aucun arrêté d’interdiction n’a été publié au journal officiel.
Sur l’application de cette loi, voir le très complet Dictionnaire des livres et journaux interdits de Bernard Joubert (éd. Cercle de la librairie), qui recense toutes les interdictions.
1. Loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, 17 novembre 2007, 14:54, par Lionel Labosse
Vous avez raison, ma phrase était mal formulée, je la réécris immédiatement !