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En hommage à un collègue assassiné

Éléments d’information sur le conflit israélo-palestinien, à l’occasion de l’assassinat de Dominique Bernard

Contribution pour la paix, contre l’escalade voulue par les néocons

samedi 4 novembre 2023, par Lionel Labosse

Nous avons subi lundi 16 octobre dans mon établissement la messe laïque désormais récurrente à l’occasion de l’assassinat terroriste dont a été victime mon collègue professeur de Lettres Dominique Bernard, qui avait le même âge que moi, le vendredi 13 octobre dans son lycée d’Arras. Un avertissement de « djihad mondial » avait été lancé deux jours à l’avance à son de trompe pour ce vendredi 13 par le chef du Hamas, de sorte que l’on peut s’étonner que seule la France et la Belgique aient subi des actes terroristes. La douleur de la famille et des collègues enseignants est bien sûr immense et au-delà des mots.
En France, comme d’habitude, les branquignols du gouvernement ont attendu la mort d’un collègue pour prendre des mesures de protection pour les écoles publiques, malgré la proximité de la date anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, et alors que « Certaines écoles et crèches israélites ont pris les devants en fermant dès jeudi après-midi leurs portes » selon cet article d’Europe1. Dans cette mesure, ma colère face à ce drame inqualifiable se tourne tant soit peu en colère contre un gouvernement qui selon son habitude, au mieux ne prend pas les bonnes décisions, au pire en prend de mauvaises.

Les messes laïques de nos gouvernements branquignols

Lors de cette réunion que nous avons subie, il ne fut pas question de l’assassin terroriste que le gouvernement n’avait pas eu le courage d’expulser à cause des associations gauchistes qu’il subventionne « en même temps » qu’il interdit et persécute des associations ou médias abusivement qualifiés d’« extrême drouâteuh ». Forts avec les faibles, faibles avec les forts. Voir à ce sujet la vidéo de François Asselineau ci-dessous : « Attentat à Arras - ASSEZ ! de ces associations financées par l’État, qui entravent les expulsions… ». On apprend la démission du ministre de la Justice belge après l’attentat à Bruxelles parce qu’il a fait une bourde cent fois moins grave que son équivalent branquignol du gouvernement français avec ses « supporters britanniques » au stade de France et ses mille autres preuves d’incompétence.

Selon la volonté gouvernementale exprimée par Gabriel Attal, ancien élève de l’École alsacienne et amant du très regretté ministre de la santé Olivier Véran, nous étions censés faire respecter une minute de silence en hommage à la victime, mais sans dire un seul mot ni de l’assassin ancien élève de cet établissement que nos dirigeants ont choisi de ne pas expulser de notre territoire, ni du contexte géopolitique, car « il n’y strictement rien à voir entre cet assassinat terroriste et la situation en Palestine », selon les mots qui nous ont été transmis lors de la réunion matinale du personnel, les deux premières heures de cours ayant été banalisées en urgence à la suite de l’assassinat du vendredi 13 octobre. La cérémonie de funérailles a été célébrée le jeudi 19 octobre à la cathédrale d’Arras, en présence du détourneur de mineur de l’Élysée connu sous le nom de « Brigitte » et de son ancienne victime violée à l’âge de 15 ans, le premier proclamant sans susciter aucune protestation y compris chez les pourfendeurs de la pédophilie dans nos rangs complotistes, que « les mineurs c’est [s]on combat ». Philippe de Villiers a bien résumé la situation actuelle dans une entrevue pour CNEWS du 20 octobre (vers 20 minutes) : confinement et prison pour les 60 millions de Français ; immobilisme et laxisme pour une poignée de graines de terroristes. En ce qui concerne les exercices de « confinement » qu’on nous fait subir dans les écoles – et qui semble avoir été mis en œuvre lors de cet assassinat – je vous renvoie à l’avis de René Chiche, qui n’a pas dû plaire au gouvernement.

J’ai été agréablement surpris d’entendre lors de cette réunion des collègues protester contre le fait qu’on ne puisse pas aborder la situation internationale, car vu notre public populaire, la question allait forcément fuser. Une collègue a dit avec humilité qu’elle ne se sentait pas capable de traiter cette question, faute de compétence, mais qu’elle était gênée qu’elle ne soit pas traitée. Je note un progrès et un changement de ton par rapport à l’époque de la tyrannie covidiste où les mêmes me traitaient de complotiste négationniste du covid. Attention, les enseignants étaient libres d’intervenir quand même dans la matinée, de la façon qui leur convenait, seul ou en binôme, donc on ne peut pas dire qu’il était interdit de parler du contexte, mais cela tranchait avec la messe mise en place il y a deux ans lors de l’assassinat de Samuel Paty, où nous devions obligatoirement lire une lettre choisie par le président psychopathe victime de « Brigitte » quand il était lycéen, et cela forcément en binôme voire plus, de façon que la parole soit sous surveillance. La consigne officielle mainte fois répétée, il y a 3 ans comme la semaine dernière, était que tout propos d’un élève qui sortirait de la doxa devait être signalé, que ce soit par les enseignants, mais même par les surveillants et agents de service. Atmosphère de délation et absence de débat propice à rendre hommage à un enseignant assassiné. J’écris ici pour mémoire que si un jour c’était mon tour d’être victime d’un terroriste :
1. J’interdirais au détourneur de mineur connu sous le nom de « Brigitte » ainsi qu’à son ancienne victime devenue pour notre malheur président de la France, d’approcher à moins d’un kilomètre de mon cercueil et d’avoir aucun contact avec ma famille.
2. Le seul hommage que je souhaiterais serait que les enseignants refusent tout appel à la délation et prodiguent un vrai cours qui ne relève pas de la propagande d’État, mais de l’enseignement, en stimulant l’esprit critique des élèves dans un esprit de paix, en mettant en avant ce qui est le mieux à même d’éviter que cela se reproduise.
Lors de l’affaire Paty, j’avais pris en charge le cours devant les collègues, mais refusé de lire la lettre, ce qu’un collègue avait fait. J’avais repris des éléments de mon cours de 2015 sur Charlie Hebdo. Une amie complotiste m’a raconté récemment que son fils, qui devait avoir quelque chose comme 12 ans à l’époque, avait par bêtise chantonné une chanson dégueulasse sur notre collègue qu’il devait avoir entendue à la radio (je ne l’ai pas retrouvée et je ne veux pas la mettre en lien ici, car c’était vraiment idiot), mais que l’enseignant, sans doute mis en état de délation aiguë par les consignes pétainistes, au lieu de le gronder et de lui expliquer que c’était bête, l’avait dénoncé au chef d’établissement, qui avait suivi la procédure de délation, et la famille s’était retrouvée convoquée au commissariat, avec visite à domicile des services sociaux pour savoir si le gamin n’était pas « radicalisé » ! Il se trouve qu’il s’agit d’une famille catholique pratiquante, et dont – horreur pour un prof gauchiste moyen – le patronyme contient une particule. Pour un gauchiste, c’était la proie idéale car comme ils disent : « padamalgam ». Ça s’est arrêté là, mais mon amie a eu peur rétrospectivement que son gamin ne soit pas sous ce prétexte retiré à sa famille et confié à un organisme qui livre des adolescents aux pédophiles de la haute, comme l’a récemment mis en lumière l’enquête de Faits & Documents (numéros 502 à 504 « Jeunesse, éducation et sexualité en Macronie »).
Bref, depuis l’assassinat de Samuel Paty, qu’a fait la macronie ? Suspecter des Français cathos de radicalisation, suspecter des supporters de foot britanniques d’actes criminels, et détourner l’argent du « fonds Samuel Paty » pour financer l’« agent israélien » Rudy Reichstadt, employé de l’employeur de macron David de Rothschild. Le terme « agent israélien » est employé par François Belliot dans son livre L’Anti-conspirationnisme mis à nu à travers l’imposture Rudy Reichstadt (2021). Rudy Reichstadt, qui passe son temps à taxer tout un chacun d’antisémitisme, d’antivaxisme et de tout & son contraire, n’a jamais porté plainte contre l’auteur du livre qui le qualifie d’« agent israélien », alors qu’il est précisément payé pour débusquer les méchants antisémites ! Ce silence d’un imposteur qui a passé son temps à disqualifier le Pr Raoult et tous les médecins qui cherchaient à soigner le covid ou dénonçaient la politique criminelle du tout vaxin, ressemble à un aveu, raison pour laquelle je rappelle ce fait, tant que les journalistes, les politiciens et les syndicalistes persisteront à ne pas exiger un procès du scandale du « fonds Samuel Paty » tout en se haussant sur les échasses de l’indignation mais en regardant toujours dans la direction opposée à celle où se trouvent les criminels. Comment les syndicats de l’Éducation peuvent-ils se taire à propos du scandale du « fonds Samuel Paty » ? Qu’attendent-ils pour porter plainte contre tous les acteurs de cette farce, pour détournement de bien public et complicité de meurtre ? Cet argent était censé lutter contre le « séparatisme » et empêcher un deuxième assassinat, et ces criminels ont détourné cet argent sacré pour servir les intérêts de la macronie et taxer d’antisémitisme tous ceux qui dérangeaient cette mafia ! Ils sont complices d’un crime. Ils doivent être jugés. Tous.
Il faut rappeler aussi que d’autres professeurs ont été assassinés ces 40 dernières années, à l’instar d’Agnès Lassalle en février 2023. On peut s’étonner du fait que seuls deux de ces assassinats aient donné lieu à des cérémonies hypertrophiées. Pourtant, vu du petit bout de la lorgnette, peu importe sous quel prétexte on est tué, si la question, pour les syndicats, est de savoir quoi faire pour nous protéger.

Un cours pour réfléchir à la situation en développant son esprit critique et en forgeant son opinion

À l’issue de la réunion, j’ai retrouvé mes étudiants et j’ai annoncé ladite minute de silence qui aurait lieu à 14 h en les avertissant de l’atmosphère de délation, pour qu’ils évitent de se mettre en danger. Il se trouve que j’ai deux classes de 2e année que je connais depuis la 1re année, et avec lesquelles j’ai de bons rapports. J’ai l’habitude de traiter à peu près une fois par semaine un fait d’actualité à partir d’une vidéo ou d’un article récents, que j’intitule « Former l’esprit critique », me basant sur la prescription d’Eduscol. C’est avec une de ces deux classes que j’ai eu à respecter la minute de silence, ce que j’ai fait bien entendu, après leur avoué mes réticences (qui ne concernent pas la minute de silence en soi mais le reste de la procédure) et dit que je ne ferais pas ce jour ma rubrique esprit critique.
J’ai eu après cet épisode une discussion avec un jeune homme (mes étudiants ont 18-20 ans en majorité) qui d’ailleurs m’avait demandé si j’avais peur de me rendre au lycée. Il se trouve que ce n’est pas le cas, mais j’ai bien vu lors de la réunion que certains collègues avaient peur, et bien entendu c’est quelque chose de compréhensible dans ce contexte. Au cours de ma longue carrière auprès d’un public très largement de culture musulmane, je ne me souviens que de deux ou trois élèves (ou parent dans un cas) qui donnaient des signes d’islamisme radical. Il est bien évident que si c’était le cas actuellement, je souhaiterais savoir si ces individus étaient fichés S pour des raisons liées à cette radicalisation (et non pas pour avoir eu des positions antivax, car ce gouvernement pervers instrumentalise les RG pour ficher ses opposants politiques) et en ce cas exercer un « droit de retrait ». Comprenez bien que je ne suis pas un bisounours, et tout sauf un « islamo-gauchiste ». J’ai répondu qu’au contraire le type de classe que j’avais me donnait envie de travailler. Ce jeune homme regrettait que je ne leur donne pas des éléments d’actualité comme d’habitude. Au cours de cet aparté, il a fait remarquer que l’assassin était un ancien élève de l’établissement en question, et que peut-être si au lieu de le faire taire, on avait répondu à ses questions et lui avait transmis des connaissances, il ne se serait pas radicalisé (sauf qu’en l’occurrence c’était sans doute déjà trop tard si l’on en croit Asselineau).
Rembarrer les jeunes en les traitant d’ignares ne peut guère favoriser l’apaisement, et nos gouvernants devraient le savoir. J’ai l’impression qu’absolument tout ce que fait ce gouvernement, de l’appel à la délation, de la condamnation de tous ceux qui appellent simplement à la paix, de l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes, de l’absence totale de réaction contre les appels au meurtre ou les immondes propos racistes anti-arabes d’artistes ou de politiciens, absolument tout est fait dans le but d’envenimer les choses et faire plus de victimes, dans la même lignée que la catastrophique réaction à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le crétin de ministre de l’économie Bruno Le Maire qui a annoncé qu’il allait « mettre à genoux l’économie russe » (lequel est au passage le plus diplômé de toute cette bande de branquignols, ce qui en dit long sur la faillite de notre système éducatif) n’a toujours pas démissionné, ce qui prouve que ces psychopathes sont prêts à déclencher la fin du monde pour préserver leurs propres intérêts. Y a-t-il une chance, d’après vous, qu’ils fassent cela seulement par bêtise, ou faut-il ressortir le slogan « Ne leur pardonnez pas, ils savent parfaitement ce qu’ils font » ? Ce qui est étonnant dans la situation actuelle, c’est le calme et le sang-froid de la population française musulmane, qui endure de se faire insulter et assiste à une prolifération d’actes barbares à l’encontre de civils en réponse à des massacres barbares à l’encontre de civils. N’oublions pas que cette population a toujours en travers de la gorge la déclaration du 12 mai 1996 de Madeleine Albright à propos du massacre de 500 000 enfants irakiens qui selon elle « en valait la peine ». 500 000 enfants d’« animaux humains » sans doute ?
Du coup j’ai décidé de consacrer une heure le lendemain à un cours sur la situation, basé sur quelques articles et sur mon expérience personnelle, avec ces deux classes avec lesquelles je suis en position de confiance (parce qu’ils ont bien compris depuis un an que je fais cela avec tact et avec déontologie, dans le respect des opinions de chacun).

Les cours dans les deux classes se sont bien déroulés, et nous n’avons pas eu à subir le moindre propos antisémite (ni anti-arabe) de la part d’un étudiant (avec une forte minorité voire une majorité d’origine musulmane dans ces classes) [1]. Mon objectif était de donner quelques éléments de compréhension du conflit et de montrer que les opinions en Israël et chez les juifs de la diaspora sont contrastées, et librement exprimées, contrairement à la tendance à la censure qu’on peut constater en France et dans les pays occidentaux. Et comme je l’ai fait pour l’Ukraine, je voulais aussi mettre l’accent sur le fait que les victimes sont en premier ressort des jeunes gens de leur âge, que ce soient les soldats de 19 ans sacrifiés en Ukraine ou les jeunes raveurs pacifistes qui ont été massacrés de la façon la plus ignoble possible par les terroristes du Hamas lors de la première attaque, ou les jeunes soldats israéliens, parmi lesquels beaucoup de jeunes franco-israéliens qui habitent pour certains dans le quartier où se situe notre lycée.
Les seuls propos gênants que j’ai essuyés ont été d’une part une négation du génocide arménien de la part d’un étudiant d’origine turque. J’ai répondu que je souhaiterais qu’il y ait autant de liberté chez les Turcs de critiquer son propre gouvernement que chez les Israéliens. D’autre part une étudiante qui m’a sommé de dire si oui ou non l’opération à Gaza était un « génocide ». Je lui ai répondu que j’étais un fonctionnaire responsable de mes propos et que je me contentais de lui fournir des articles sur la question qui lui permettraient de se forger sa propre opinion. Ce sont des étudiants au demeurant très sympathiques, et il est important de leur permettre d’exprimer leurs idées et d’y répondre, tout en restant le plus neutre possible. Je leur rappelle régulièrement qu’il est impossible d’être totalement neutre, raison pour laquelle leurs prises de parole sont bienvenues en réponse aux miennes, et jusqu’à présent du moins, je n’ai jamais eu de problème. Pourvu que ça dure !

En prologue, j’ai rappelé mes souvenirs d’enseignant (qui peuvent être défaillants, merci de me rectifier). Je me souviens d’une minute de silence à la mort de François Mitterrand (enterré à « J’Arnaque »). Puis c’est la surenchère des réunions lacrymales à partir de l’attentat Charlie Hebdo. Là, j’ai un souvenir précis que j’ai résumé pour mes étudiants. Je me souviens à l’époque avoir entendu les élèves évoquer la question de la carte d’identité « oubliée » de Saïd Kouachi. Pas informé, je trouvais l’argument non-pertinent, sachant ou croyant savoir que beaucoup de terroristes tiennent à revendiquer leur acte, ce qui semblait plausible pour quelqu’un qui faisait confiance aux médias mainstream. Or quand j’ai lu récemment Le Massacre de Charlie Hebdo. L’enquête impossible, de François Belliot, j’ai compris que ces élèves avaient raison et que j’avais tort. Tout dans cet attentat (si on lit ce livre, véritable bombe, contre lequel aucune plainte n’a été déposée, pas plus que contre son autre livre sur l’« agent israélien » Rudy Reichstadt), n’est qu’une pyramide de mensonges entassés les uns sur les autres. Puisque j’en suis là, l’attaque initiale terrible du Hamas sur une rave party de jeunes Israéliens, par des combattants déguisés en militaires israéliens, me semble une réplique multipliée par 5 de l’attaque du Bataclan. Évidemment, si vous n’avez pas encore lu le livre de François Belliot, vous me traiterez de tous les noms. Mais quand vous aurez eu le courage de le lire, vous serez peut-être plus réservé. Quant aux documents d’identité « oubliés », ceux des terroristes du 11 septembre aux États-Unis étaient au nombre de huit, alors que sur les 246 passagers des 4 avions, l’on ne retrouva que… 5 pièces d’identité ! Je croyais cette question de la carte d’identité oubliée un détail, mais quand on comprend que ce détail a servi à focaliser l’enquête Charlie Hebdo sur une seule et unique piste et surtout à écarter la piste de l’attentat sous faux drapeau que corrobore un faisceau concordant d’innombrables indices, on comprend tout. Ce souvenir justifie mon attitude de scepticisme et mon refus de disqualifier a priori toute idée non conforme de la part d’un étudiant.
Allons maintenant dans le vif du sujet, avec d’abord la poignée de documents que j’ai proposés aux étudiants. Je ne lis en général qu’un ou deux paragraphes, en leur recommandant d’approfondir pour se forger leur opinion.
J’ai un ami royaliste qui m’avait envoyé un message sur le 230e anniversaire de l’exécution de Marie-Antoinette le 16 octobre 1793, histoire de rappeler que le terrorisme découle de la Terreur d’invention française, ce qui devrait nuancer les propos des donneurs de leçons.

Loi du Talion, Septembre noir, poignée de main Arafat-Rabin

1. J’ai commencé par évoquer la Loi du Talion, qui n’a pas été inventée par les juifs mais provient d’abord du Code de Hammurabi, et est reprise de façon plus précise par le Coran. Contrairement à une idée reçue, cette loi n’est pas une loi d’inflexibilité vengeresse, mais plutôt de modération dans la vengeance, avec l’interdiction de prendre plus que ce qui a été ôté, et le conseil d’accepter une transaction plutôt que d’exiger un mort pour un mort (c’est dans l’étymologie « talis », tel, du mot). La leçon de Jésus de « tendre l’autre joue » en est l’illustration extrême. L’attitude d’Israël (ou plutôt de Netanyahou actuellement) est contraire à la loi du Talion de la Torah, de même que celle du Hamas est contraire au Coran. Cela dit, de même que pour le conflit ukrainien, il faut se garder, dans une guerre qui date de 75 ans ou plus, de ne prendre en compte que le dernier épisode. Nous devons comprendre que pour les juifs les attentats du Hamas en octobre 2023 constituent un véritable traumatisme qui remet en cause l’option dite du « chien enragé » (selon Moshe Dayan) et que certains en perdent la raison contre leur propre intérêt, ce qui n’excuse pas tout. Israël est une bande de terre étroite de la dimension de la région Île-de-France, émaillée d’ilots palestiniens [2]. La largeur maximale, au niveau de la bande de Gaza est de 135 km, mais au Nord, près de la frontière du Liban, la largeur doit être de 70 km. La bande côtière entre la Cisjordanie et la mer est au plus étroit de 14 km. C’est dire si la défense a intérêt à être proactive (« chien enragé »), car la stratégie russe ou chinoise « trading space for time » (échanger de l’espace contre du temps) est inopérante sur un espace qui se traverse à pied en un ou deux jours. Bref la situation est critique des deux côtés, et il faut la suivre sur des médias indépendants, écouter toutes les parties pour tâcher d’y comprendre quelque chose.

2. Quelle sera l’attitude du monde arabo-musulman, celle des gouvernements et celle des peuples ? La tradition des pays arabes limitrophes a toujours été un soutien théorique mais une réticence à l’accueil des Palestiniens, surtout les Gazaouis qui ont mauvaise réputation. Il faut se souvenir du conflit Septembre noir en 1970, lorsque « le roi Hussein de Jordanie déclencha des opérations militaires contre les fedayins de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat, pour restaurer l’autorité de la monarchie dans le pays à la suite de plusieurs tentatives palestiniennes de renverser Hussein » (Wikipédia). Cela mena à la signature vingt ans plus tard des accords de paix d’Oslo avec la poignée de main historique entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Les gens de ma génération ont tous cru à la paix à ce moment (j’avais 27 ans). On sait ce qui en résulta : assassinat de Yitzhak Rabin à Tel Aviv le 4 novembre 1995, sur la place qui porte désormais son nom et où ont régulièrement lieu des rassemblements pacifiques (j’ai eu l’occasion de la voir). Un autre élément important à connaître est l’amenuisement de la présence chrétienne en Palestine et dans la bande de Gaza. Cet article de National Geographic paru en 2019 faisait état de 1 % dans « les Territoires Palestiniens Occupés ». L’article de Wikipédia sur la Bande de Gaza évoque 0,13 % d’habitants chrétiens, principalement de rite orthodoxe grec. Un article évoque les raisons de l’exode des chrétiens palestiniens, et cite un chiffre de 8 % de la population en Cisjordanie et 0,7 % à Gaza (en 2012). Un autre article cite un pourcentage de la population chrétienne qui vit en Israël. « En 2022, elle se monte à 185 000 personnes, soit 1,9 % de la population israélienne. En 1922, les chrétiens constituaient 11 % de la population de toute la Palestine historique. Ils étaient alors 70 429. » Difficile de trouver des chiffres précis de l’évolution. Dernier article très récent signé Gerardo Ferrara, avec des chiffres et une position légèrement différents : « La configuration religieuse en Palestine ». Extrait : « Ces dernières années, l’escalade du conflit et, surtout, la focalisation des autorités politiques des deux camps sur le récit religieux du conflit ont aggravé la situation, faisant des chrétiens les victimes du ressentiment, de la discrimination et du vandalisme pour des motifs tant juifs qu’islamiques, et aggravant de fait une situation déjà difficile à gérer.
Afin d’améliorer la situation des chrétiens, mais aussi celle de tous les peuples de Terre Sainte, il faut mettre fin au plus vite au fondamentalisme religieux juif et musulman, préjudiciable à toutes les parties concernées »
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Israël : un exemple de liberté d’expression dont la macronie ferait bien de s’inspirer

3. Suite à l’assassinat de notre collègue enseignant, le gouvernement français incapable d’expulser de la graine de terroristes nous force à organiser des messes laïques dans les établissements scolaires tout en interdisant (du moins dans les premiers jours) toute manifestation pro-palestinienne, alors qu’il s’en déroule partout dans le monde libre, et que de nombreux juifs (parmi lesquels certains juifs hassidiques anti-sionistes) prennent parti contre la politique d’extrême droite de leur gouvernement. Notons que nous invoquons notre laïcité pour soutenir un État religieux. Je vous renvoie à la position de l’historien Shlomo Sand, auteur de Comment j’ai cessé d’être juif (2013), qui montre que ce qui manque à Israël, c’est justement la laïcité [3]. C’est aussi ce qui manque à beaucoup d’États arabo-musulmans, et c’est leur affaire, mais pourquoi choisir le camp israélien précisément au nom de la laïcité ? J’ai proposé cet article d’un journal israélien pour comprendre un aspect du problème :« L’exemption d’armée pour les Haredim a expiré ».
Ce que j’ai essayé d’expliquer, en utilisant mes souvenirs de voyage en Palestine et en Israël en 2017 (que je ne reprends pas ici ; je vous renvoie à l’article, dont l’équilibre m’a d’ailleurs valu de perdre des amis propalestiniens, comme aujourd’hui mon ton mesuré me fait traiter de tous les noms par une amie juive qui semble avoir perdu, provisoirement je l’espère, la raison, de même que le covidisme avait fait perdre la raison à 90 % de nos concitoyens), c’est que le peuple juif qui est un petit peuple de 15 millions de personnes dont 7 millions en Israël (sur 9,5 millions d’habitants, le reste étant constitué d’arabes israéliens (2 millions) et de 500 000 « autres ») est un peuple de controverse. J’ai des souvenirs de lecture d’un volume intitulé L’Humour juif (Omnibus, 2012), avec chez différents auteurs des histoires de controverses religieuses à n’en plus finir. Par exemple dans Le Roi des schnorrers d’Israël Zangwill dont le protagoniste peut expliquer certains aspects de l’actuelle population juive orthodoxe d’Israël, parfois détestée des laïcs, car ces citoyens se font souvent exempter du service militaire, alors qu’ils sont les premiers à s’installer dans des colonies qui nécessitent une présence constante de l’armée à laquelle ils ne participent pas. Et cette armée est constituée de jeunes souvent de double nationalité, parmi lesquels de nombreux Franco-israéliens de l’âge de mes étudiants. Mais parmi les ultra-orthodoxes, il y a des tendances opposées, qui vont de la vraie extrême droite raciste à la tendance antisioniste des militants qui appellent actuellement à la paix partout dans le monde y compris à Jérusalem, et utilisent le mot « génocide » pour qualifier l’action de l’État d’Israël. Voyez cet article de The Times of Israël : « Arrestations de Juifs radicaux manifestant au Capitole pour un cessez-le-feu à Gaza », ainsi que cet article de Eitay Mack pour Haaretz qui utilise l’expression « crimes de guerre commis par les Israéliens dans les territoires palestiniens occupés ». L’existence de ces tendances variées est un aspect du problème à connaître. Israël a une population de plus en plus féconde côté haredim, malgré cette fin programmée de leur exemption de service national. Actuellement, vous avez d’un côté une jeunesse de plus en plus LGBT pacifiste, celle-là même qui a été massacrée par le Hamas, de l’autre côté des ultra-orthodoxes plus ou moins exemptés de service et qui se reproduisent comme des lapins, qui ont même permis à Israël de repasser devant les Palestiniens dans la guerre démographique que se livrent les deux peuples. Après le cours un jeune est venu me voir pour me dire qu’il a une tante en Palestine qui a 9 enfants, et que je lui ai ouvert les yeux sur cet aspect de la guerre démographique. Je lui ai rappelé que cela évolue rapidement, et que mon grand-père né en 1900 en France avait 9 frères et sœurs… Sur le fond du problème, malgré la course en tête des juifs israéliens question naissances, sur cette population mondiale de 15 millions de juifs (qui ont tous la double nationalité de droit même s’ils n’en profitent pas), combien sont capables et en âge de se battre concrètement, et combien sont désireux de le faire jusqu’au sacrifice de leur vie ? Beaucoup de juifs français sont va-t-en-guerre, mais de loin. Combien sont prêts à envoyer leurs enfants à la mort ?

4. Le ministre de la guerre israélien Yoav Galant a qualifié les Gazaouis « d’animaux humains » sans que cela semble anormal à tous les droits-de-l’hommistes qui n’avaient pas de mots assez durs pour qualifier les prétendus bombardements de civils par les Russes (qui se sont tous par la suite avérés être des bavures ou des provocations ukrainiennes). On a en France et en Occident une indignation à deux faces, ultra-sévère jusqu’au délire pour un Dieudonné qui est victime d’une chasse à l’homme pour un sketch humoristique alors même qu’il est entré dans une procédure de pardon à l’égard des « juifs de la rue » (voir cet article), ou pour une fresque de Lekto montrant Attali manipulant la marionnette Macron (je n’ai toujours pas compris pourquoi cette satire était qualifiable d’antisémitisme). Les « antivax » (dont je fais partie) sont antisémites, (jusqu’à René Chiche, un comble !) etc., etc., ce qui au bout du compte ridiculise toutes ces accusations délirantes, sauf qu’elles ont des conséquences désastreuses pour ceux qui en sont victimes. Mais un ministre qualifiant les Arabes d’« d’animaux humains » et appelant à les massacrer, un chanteur sénile appelant à « dégommer » les gens qui ne pensent pas comme lui, tout cela n’entraîne aucune indignation, aucune poursuite pénale. Des menteurs manipulateurs utilisent à tort et à travers le qualificatif « extrême drouâteuh » pour disqualifier des opposants au système fasciste de macron et de ses oligarques, ou Mme Meloni en Italie, mais quand on a une véritable extrême droite raciste et ultra-violente dans un gouvernement, tout va bien.

5. Alors que les faucons et les vendeurs d’armes lancent de l’huile sur le feu de Gaza, il faut rappeler qu’Israël est devenu le principal allié de l’Azerbaïdjan et a activement contribué au nettoyage ethnique actuel au Haut-Karabakh, contre le peuple concurrent des juifs en terme de génocide, j’ai nommé le peuple arménien, en s’alliant avec un peuple musulman chiite parce que ce pays est ennemi de l’Iran. Le cynisme de Netanyahou n’a pas de limite, mais comme l’a dit un étudiant d’origine turque, il n’y a pas existé de Génocide arménien, c’était juste une guerre. Ben oui, la boucle est bouclée, ce qui se passe en Palestine est aussi juste une guerre. En attendant, achetez des actions chez les fabricants d’armes, qui ont connu une hausse spectaculaire comme en atteste cet article du 13 octobre. Le VRP de Lagardère BHL veille au grain en prônant la guerre sur tous les plateaux de télévision.

Compléments d’information conseillés à la date du 24 octobre 2023

Voilà en gros le déroulé de mon cours pour les étudiants, dont le but était juste un aperçu de la complexité du problème et un encouragement à s’informer en lisant des textes approfondis. Je ne suis pas un géostratège ; je suis juste capable de sélectionner les géostratèges de qualité. Maintenant pour les lecteurs de ce site, je reprends quelques conseils de lecture et quelques vidéos qui m’ont semblé intelligents (et dont certains ont informé mes propos) :

 Il faut d’abord prendre connaissance de l’extrait de la conférence de presse à l’Élysée de Charles de Gaulle (version colorisée), le 27 novembre 1967 dans le contexte de la récente Guerre des Six Jours entre Israël et ses voisins arabes. En provient la petite phrase célèbre : « Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois qu’ils seraient rassemblés dans le site de son ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis 19 siècles : « L’an prochain à Jérusalem » ». Certaines phrases de De Gaulle (une autre stature que l’actuel comparse d’un détourneur de mineur qui occupe l’Élysée) prennent une résonance étrange dans la situation actuelle. Ironie du sort, la question suivante lors de cette conférence de presse historique, portait sur la déclaration « Vive le Québec libre ! » Pour faire de la politique fiction, on pourrait se demander ce qu’il serait advenu si à cette époque la France avait accordé la nationalité française à tous les Canadiens francophones pouvant prouver une ascendance française. Cela aurait-il plu au gouvernement canadien ? Pourtant quand un journal de milliardaire ose s’interroger sur le rôle pour le moins étrange du député franco-israélien Meyer Habib, il est aussitôt accusé d’antisémitisme. Je vous renvoie au livre de François Belliot mentionné ci-dessus, où vous saurez tout sur le rôle de cet individu dans l’étouffement de l’enquête sur l’attentat de Charlie-Hebdo. S’il existait à l’Assemblée française un député franco-algérien ou franco-iranien qui se permettait le quart de la moitié de ce que se permet cet individu en soutien à son vrai pays (où il s’est précipité pour passer le confinement par exemple), il serait je l’espère, déchu de la nationalité française. Or il continue de bénéficier en tant que député français d’informations sensibles, et il est un grand ami de Netanyahou. Mais toute personne qui prétendrait qu’il puisse y avoir là un léger conflit d’intérêts se verrait taxée d’antisémitisme. Donc cela ne pose aucun problème, je retire tout ce que je viens d’écrire.

 Grâce au Gal Delawarde qui l’avait posté sur Profession Gendarme, j’ai lu un long article de Laurent Guyénot publié en 2013 sur le Réseau Voltaire, qui me semble fondamental pour comprendre la stratégie globale des « néocons » : « Le triple jeu des néoconservateurs ». Il explique comment la politique extérieure des États-Unis a été mise au service d’Israël par les Néoconservateurs qui sont majoritairement des extrémistes juifs va-t-en-guerre.


 « Israël / Palestine - La Guerre sans fin ? » François Asselineau donne son analyse des évènements tragiques qui se déroulent en Israël et à Gaza. Brillant, comme d’habitude avec Asselineau, et digne de De Gaulle. Le 15 octobre.

 « On récolte ce que l’on sème en Israël » par Avigail Abarbanel, Arrêt sur info — 19 octobre 2023. Extrait de cet article brillant : « Israël a toujours été cinglant à l’égard des victimes de l’holocauste, les accusant de “se rendre comme des moutons à l’abattoir”. J’ai été élevée dans l’idée que les victimes juives étaient coupables de leur propre destruction et que la résistance à l’oppression était une vertu digne d’admiration et d’imitation. Lorsque la Palestine était encore une colonie britannique, les Britanniques appelaient les membres du mouvement clandestin juif “terroristes”.
Nous avons été élevés à les considérer comme de grands héros et à vénérer la résistance juive à l’oppression et au colonialisme depuis les temps bibliques. Mais les médias israéliens présentent la résistance palestinienne au colonialisme brutal d’Israël et à son lent génocide comme du “terrorisme” et un “crime contre l’humanité”. L’hypocrisie est à couper le souffle. En regardant et en écoutant, je me demande si ces journalistes s’entendent eux-mêmes parler. »

 « L’histoire de Gaza, ou la fabrique d’une poudrière » par Benjamin Barthe, Le Monde, 19 octobre (malheureusement pas en lecture gratuite mais dont j’ai entendu parler, et dont le début est alléchant).

 Vidéo brillante d’Idriss Aberkane postée le 15 octobre, censurée sur Youtube, à retrouver sur X. Il évoque les suites possibles de cette guerre, sans avoir peur des hypothèses apocalyptiques. Il fait partie des personnes qui m’ont fait comprendre la composante eschatologique de l’esprit de certains juifs, que j’ai eu l’occasion de vérifier chez une personne de ma connaissance, qui sont prêts à la fin du monde si leur petit « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » entraîné par une ultra minorité de psychopathes n’est pas capable de vivre en paix avec les Arabes. Ce qu’il faut comprendre, et c’est ce que je tente d’expliquer depuis la rentrée de septembre à mes étudiants, c’est que le monde n’est plus le même depuis l’extension des BRICS l’été dernier : la domination des États-Unis avec son soutien belliciste indéfectible à Israël, c’est terminé (c’est aussi ce qu’explique Caroline Galacteros, cf. ci-dessous). Le monde du XXIe siècle sera multipolaire ou ne sera pas – et il est malheureusement imaginable que ces fous juifs ou pro-juifs de l’apocalypse préfèrent qu’il ne soit pas, incapables qu’ils sont de voir le monde en dehors de leur nombril. Un dessin de presse résume parfaitement cette idée.

« Ukraine, Israël : l’Occident de plus en plus seul », dessin de Monsieur Kak pour L’Opinion, 20 octobre 2023.
© Monsieur Kak / L’opinion.


 L’opération actuelle d’Israël d’extermination des « animaux humains » de la bande de Gaza est une expérience de Milgram planétaire. Combien d’hôpitaux, d’écoles, de jardins d’enfants faudra-t-il bombarder, combien de civils, de femmes & d’enfants faudra-t-il assassiner, avant que les psychopathes de la classe politico-médiatique occidentale ne consentent à dire « STOP », comme l’ont déjà dit de nombreux juifs humanistes, en Israël et dans la diaspora ?

Pour Tribune Libre, le 17 octobre 2023, Stéphanie Reynaud interviewe Bertrand Scholler : « Israël/Gaza : la poudrière inhumaine, les enjeux géopolitiques et spirituels ».


 Entrevue de Caroline Galacteros avec Mike Borowski : « Guerre Israël-Hamas : la 3e guerre mondiale a-t-elle commencé ? »

 « Pourquoi l’offensive israélienne à Gaza pourrait se terminer en catastrophe », article signé Etoundi Ekodo II Arnold Fuller, 23 octobre, sur Stratpol, que nos amis juifs que la peur affole et radicalise, feraient bien de méditer.

 Un article d’Édouard Husson pour Le Courrier des Stratèges : « Mais pourquoi donc Emmanuel Macron se rend-il en Israël ? » rappelant qu’il est anormal que trois des 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU se soient rendus en Israël (donc États-Unis, Royaume-Uni, France ; reste la Chine et la Russie). Il rappelle également les nombreuses résolutions de l’ONU non respectées par Israël. Les images de l’accueil de l’occupant de l’Élysée à l’aéroport de Tel Aviv sont pitoyables : ce président d’un pays membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU est accueilli par… l’ambassadeur de France et un vide sidéral. Une humiliation cinglante pour la France. L’individu nommé « Brigitte » n’est pas du voyage. Ses perruques n’y seraient-elles pas appréciées ?

 Pour terminer, Naïm a réussi à faire de l’humour sur le conflit, avec une vidéo intitulée « La paix, un jour, peut-être ».

 Article repris sur Profession gendarme le 28 novembre 2023.


 Le 20 novembre, sortie de « Salam Shalon », chanson de Marie-Line Weber sur des paroles d’elle-même et de votre serviteur.
 En février 2024, j’ai vu à Sens le film Yallah Gaza de Roland Nurier sorti il y a un an, dont je n’avais pas entendu parler, projection suivie d’un débat avec Pierre Stambul de l’UJFP (Union juive française pour la paix). Film à voir absolument, la meilleure information que j’aie eue sur Gaza. Excellent débat avec ce monsieur, enseignant en retraite, qui répond aux questions avec précision et sans tourner autour du pot et sans mâcher ses mots, car on est en privé. Un véritable « juste » des années 2000, qui sauve des Palestiniens comme des Français sauvèrent des juifs. C’est la même association que celle de Michèle Sibony que j’ai entendue le 16 décembre 2023 interrogée par Olivier Berruyer. J’ai appris pas mal de choses par le film ou de la bouche de M. Stambul. Par exemple, le fait que seulement 30 à 35 % des juifs actuels sont descendants de victimes du nazisme. Les juifs du Maghreb, d’Irak ou du Yémen n’ont rien à voir avec cette histoire. Il nous apprend que les habitants d’Ashkelon en sont à se réjouir en public chaque fois qu’ils entendent un bombardement sur Gaza. Un des intervenants du film cite le proverbe israélien actuel : « Pisser dans la piscine du haut du plongeoir », c’est-à-dire être fier de commettre un acte infâme. La majorité des juifs, malheureusement, en sont là, à force d’impunité. Il me semble urgent d’agir à notre niveau pour l’abrogation des lois mémorielles, car les nazis génocidaires juifs s’appuient sur la sacralisation de la « Shoah » pour justifier leurs crimes de guerre et leur génocide. Qui serait capable de lancer une telle initiative ?

Lionel Labosse


© altersexualite.com, 2023.
La vignette de l’article est un dessin de l’artiste cubain Martirena trouvé sur cette page. Abonnez-vous à ma chaîne Youtube et au fil Telegram Lionel Labosse.


[1J’aimerais d’ailleurs savoir si dans les 300 écoles juives françaises, hors ou sous contrat, la même bienveillance et la même neutralité ont été de mise.

[2Sur ces ilots, voir la carte de « L’archipel de Palestine orientale » réalisée par Julien Bousac et publiée par Le Monde Diplomatique en 2009.

[3À propos de Shlomo Sand, un bref extrait vidéo de François Fillon circule en ce moment. Il relate une conversation avec l’ancien président iranien Rafsandjani à propos d’Israël. Il lui dit que les juifs étaient en Israël il y a 2000 ans. Rafsandjani éclate de rire et répond qu’eux étaient en Inde il y a 5000 ans, et qu’ils ne vont pas y retourner. Une solution que je pourrais proposer humblement serait de créer en Ukraine, quand la défaite du joueur de piano à bite sera consommée, un nouveau Birobidjan plus étendu, plus prospère et plus sûr que la terre de Palestine, où les juifs qui le souhaitent pourraient enfin vivre entre eux. Ou ailleurs, peut-être aux États-Unis, première communauté juive au monde après Israël et avant la France. Après tout, Israël accueille la communauté touristique la plus diversifiée au monde, la communauté chrétienne qui visite la Terre Sainte. Pourquoi les juifs ne visiteraient-ils pas Jérusalem en touristes ? Pardon, c’était de l’utopie. Il est fondamental que juifs & Arabes continuent à s’entretuer ; il y va du compte en banque des vendeurs d’armes.