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Zola, Lampedusa, Bachelard, Chollet, El Aswani, Beauvoir, Todorov, Vernant…
Thème de BTS « Dans ma maison »
Documents de cours divers.
samedi 23 avril 2022, par
Voici divers documents de cours pour le thème de BTS « Dans ma maison », expérimentés en classe ou non. Vous trouverez dans cette rubrique deux sujets complets de BTS avec corrigé : La maison idéale et la sédentarité.
☞ Voici un 1er corpus composé de 4 extraits des 8 livres que j’ai proposés à mes étudiants pour réaliser une fiche de lecture.
1. Pot-Bouille (1882), d’Émile Zola (1840-1902).
Pot-Bouille est le 10e roman des Rougon-Macquart. Octave Mouret arrive à Paris et s’installe dans un immeuble bourgeois, en quête d’une maîtresse qui l’aide à s’élever socialement. Il rencontre peu à peu la plupart des résidents qui, sous les dehors d’une bonne morale, ont des relations hors mariage, entretiennent des maîtresses, concluent des mariages d’argent, se déchirent pour des héritages, abandonnent leurs enfants… C’est à cette « cuisine » que fait référence le titre : « pot-bouille » désignait au XIXe siècle la cuisine ordinaire des ménages (sens proche de l’actuel « popote »). Zola montre l’envers du décor d’un immeuble parisien. Dans cette scène, on assiste aux commérages des domestiques, dans le « puits humide » de la cour intérieure. Extrait du chapitre VI.
Question : Quelle vision de la vie sociale dans un immeuble ressort de cette scène ?
« Octave, ayant consenti à tromper la confiance de M. Gourd, rentra avec Trublot dans la chambre de Julie. Ce dernier y avait laissé son pardessus. Ensuite ce furent ses gants qu’il ne trouva pas ; il secouait les jupes, bouleversait les couvertures, soulevait une telle poussière et une telle âcreté de linge douteux, que son compagnon, suffoqué, ouvrit la fenêtre. Elle donnait sur l’étroite cour intérieure, où prenaient jour toutes les cuisines de la maison. Et il allongeait le nez au-dessus de ce puits humide, qui exhalait des odeurs grasses d’évier mal tenu, lorsqu’un bruit de voix le fit se retirer vivement.
— La petite bavette du matin, dit Trublot à quatre pattes sous le lit, cherchant toujours. Écoutez ça.
C’était Lisa, accoudée chez les Campardon, qui se penchait pour interroger Julie, à deux étages au-dessous d’elle.
— Dites, ça y est donc, cette fois ?
— Paraît, répondit Julie, en levant la tête. Vous savez, à part de le déculotter, elle lui a tout fait… Hippolyte est revenu du salon tellement dégoûté, qu’il a failli avoir une indigestion.
— Si nous en faisions seulement le quart ! reprit Lisa.
[…] Elles riaient plus fort, lorsqu’elles virent, chez madame Valérie, la nouvelle bonne Françoise. C’était elle qui leur avait causé une alerte, en ouvrant la fenêtre. Et il y eut d’abord des politesses.
— Ah ! c’est vous, mademoiselle.
— Mon Dieu ! oui, mademoiselle. Je tâche de m’installer, mais cette cuisine est si dégoûtante !
Puis, arrivèrent les renseignements abominables.
— Vous aurez de la constance, si vous y restez. La dernière avait les bras tout griffés par l’enfant, et madame la faisait tellement tourner en bourrique, que nous l’entendions pleurer d’ici.
— Ah bien ! ça ne traînera pas, dit Françoise. Je vous remercie toujours, mademoiselle.
— Où donc est-elle, votre bourgeoise ? demanda curieusement Victoire.
— Elle vient de partir déjeuner chez une dame.
Lisa et Julie se démanchèrent le cou, pour échanger un regard. Elles la connaissaient, la dame. Un drôle de déjeuner, la tête en bas et les jambes en l’air ! Si c’était permis, d’être menteuse à ce point ! Elles ne plaignaient pas le mari, car il en méritait davantage ; seulement, ça faisait honte à l’espèce humaine, qu’une femme ne se conduisît pas mieux.
— Voilà Torchon ! interrompit Lisa, en découvrant la bonne des Josserand, au-dessus d’elle.
Alors, à plein gosier, une volée de gros mots s’échappa de ce trou, obscur et empesté comme un puisard. Toutes, la face levée, interpellaient violemment Adèle, qui était leur souffre-douleur, la bête sale et gauche sur laquelle la maison entière tapait.
— Tiens ! elle s’est lavée, ça se voit !
— Tâche encore de jeter tes vidures de poisson dans la cour, que je monte te débarbouiller avec !
— Eh ! va donc manger le bon Dieu, fille à curé !… Vous savez, elle en garde dans ses dents pour se nourrir toute la semaine.
Ahurie, Adèle les regardait d’en haut, le corps à demi sorti de la fenêtre. Elle finit par répondre :
— Laissez-moi tranquille, n’est-ce pas ? ou je vous arrose.
Mais les cris et les rires redoublèrent.
— T’as marié ta maîtresse, hier soir ? Hein ? c’est peut-être toi qui lui apprends à faire les hommes ?
— Ah ! la sans-cœur ! elle reste dans une boîte où l’on ne mange pas ! Vrai, c’est ça qui m’exaspère contre elle !… Trop bête, envoie-les donc coucher !
Des larmes étaient venues aux yeux d’Adèle.
— Vous ne savez que des sottises, bégaya-t-elle. Ce n’est pas ma faute, si je ne mange pas.
Et les voix grandissaient, des mots aigres commençaient à s’échanger entre Lisa et la nouvelle bonne, Françoise, qui prenait parti pour Adèle, lorsque celle-ci, oubliant les injures, cédant à l’instinct de l’esprit de corps, cria :
— Méfiance ! v’là madame !
Un silence de mort tomba. Toutes, brusquement, avaient replongé dans leur cuisine ; et il ne montait plus, du boyau noir de l’étroite cour, que la puanteur d’évier mal tenu, comme l’exhalaison même des ordures cachées des familles, remuées là par la rancune de la domesticité. C’était l’égout de la maison, qui en charriait les hontes, tandis que les maîtres traînaient encore leurs pantoufles, et que le grand escalier déroulait la solennité des étages, dans l’étouffement muet du calorifère. Octave se souvint de la bouffée de vacarme qu’il avait reçue au visage, chez les Campardon, le jour de son arrivée.
— Elles sont bien gentilles, dit-il simplement.
Et il se penchait à son tour, il regardait les murailles, comme vexé de ne pas avoir lu tout de suite au travers, derrière les faux-marbres et le carton-pâte luisant de dorure. »
2. Le Guépard (1958), Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957), trad. Fanette Pézard.
L’action de ce roman se situe en Sicile à l’époque du Risorgimiento (1860). Le prince Salina, patriarche d’une grande famille aristocratique de Sicile, voit avec plaisir son neveu Tancrède, dont il est aussi le tuteur, tirer son épingle du jeu de la recomposition sociale entraînée par la révolution menée par Giuseppe Garibaldi. Ce neveu est amené à épouser la fille d’un bourgeois enrichi, don Calogero. Pour engager son oncle à entamer les négociations du mariage, Tancrède rédige une lettre utilisant toutes les ressources de la politesse et de la ruse, que son oncle est à même de décrypter.
Question : Quel sens du mot « maison » est illustré dans cet extrait ? Est-ce qu’une « maison » au sens propre peut symboliser une « maison » au sens figuré ?
« Avant même de révéler son secret, cette lettre en proclamait l’importance par de somptueux feuillets de papier glacé, par une calligraphie harmonieuse aux pleins et aux déliés soignés. Au premier coup d’œil, on y devinait l’aboutissement de bon nombre de brouillons incohérents. Le Prince n’y était pas appelé « Tonton », nom qui lui était devenu cher ; le sagace garibaldien avait employé la formule : « Très cher oncle Fabrice », qui possédait de multiples mérites : celui d’éloigner tout soupçon de plaisanterie dès le pronaos [1] du temple, celui de faire comprendre à première vue l’importance de ce qui allait suivre, celui de permettre que l’on montrât la lettre à n’importe qui. Enfin un tel exorde [2] semblait se rattacher à d’antiques traditions païennes, qui attribuaient le pouvoir d’un lien incantatoire [3] au nom qu’on invoquait avec précision.
Le « très cher oncle Fabrice » était donc informé que son « très affectionné et dévoué neveu » était depuis trois mois la proie du plus violent amour ; que ni « les risques de la guerre » (lisez : les promenades dans le parc de Caserte) ni « les distractions sans nombre d’une grande ville » (lisez : les charmes de la danseuse Schwarzwald) n’avaient pu un seul instant éloigner de son esprit et de son cœur l’image de Mlle Angélique Sedara (ici, une longue profusion d’adjectifs exaltait la beauté, la grâce, la vertu, l’intelligence de la jeune fille aimée). À travers d’éblouissantes arabesques d’encre et de sentiments, il était exposé comment Tancrède lui-même, conscient de sa propre indignité, avait essayé d’étouffer son ardeur (« Bien longues et bien vaines furent les heures durant lesquelles, au milieu du vacarme de Naples et partageant l’austérité de mes compagnons d’armes, j’ai cherché à réprimer mes sentiments »). Mais l’amour maintenant l’emportait sur la retenue, et Tancrède priait son oncle bien-aimé de vouloir, en son nom, demander la main de Mlle Angélique à « son estimable père ». « Tu sais, oncle, que je ne peux offrir à l’objet de ma flamme que mon amour, mon nom et mon épée. » Après cette noble phrase, qui montrait bien que l’on était en pleine période romantique, Tancrède s’abandonnait à de longues considérations sur l’opportunité, mieux : sur la nécessité, d’unions entre des familles comme celle des Falconeri et celle de Sedara (il allait même jusqu’à écrire quelque part, hardiment, « la maison Sedara ») ; on devait les encourager pour l’apport de sang nouveau qu’elles transmettaient aux vieilles souches, et parce qu’elles concouraient à niveler les classes sociales, ce qui était présentement l’un des buts du mouvement politique italien. Ce fut la seule partie de la lettre que don Fabrice lût avec plaisir, non seulement parce qu’elle confirmait ses prévisions et lui conférait les lauriers du prophète, mais aussi (il serait méchant de dire « surtout ») parce que le style, débordant de sous-entendus ironiques, évoquait comme par magie le visage de son neveu, la gaîté nasale de sa voix, ses yeux d’où jaillissait une malice azurée, ses petits ricanements courtois. Quand il s’aperçut que ce morceau jacobin [4] tenait sur une seule feuille, si bien que l’on pouvait facilement faire lire le reste de la lettre en soustrayant le chapitre révolutionnaire, l’admiration du Prince pour le tact de Tancrède ne connut plus de bornes. »
3. La Poétique de l’espace (1957), Gaston Bachelard (1884-1962). Phénoménologie de la maison. 2 extraits du chapitre premier : « La maison. De la cave au grenier. Le sens de la hutte. »
Questions : 1. En ce qui vous concerne, êtes-vous d’accord avec cette affirmation de Bachelard en 1957 : « Une sorte d’attraction d’images concentre les images autour de la maison. »
2. Êtes-vous d’accord avec les considérations de Bachelard sur les immeubles en ville ?
– Extrait 1.
« Pour une étude phénoménologique [5] des valeurs d’intimité de l’espace intérieur, la maison est, de toute évidence, un être privilégié, à condition, bien entendu, de prendre la maison à la fois dans son unité et sa complexité, en essayant d’en intégrer toutes les valeurs particulières dans une valeur fondamentale. La maison nous fournira à la fois des images dispersées et un corps d’images. Dans l’un et l’autre cas, nous prouverons que l’imagination augmente les valeurs de la réalité. Une sorte d’attraction d’images concentre les images autour de la maison. À travers les souvenirs de toutes les maisons où nous avons trouvé abri, par-delà toutes les maisons que nous avons rêvé habiter, peut-on dégager une essence intime et concrète qui soit une justification de la valeur singulière de toutes nos images d’intimité protégée ? Voilà le problème central » (p. 55).
– Extrait 2.
« À Paris, il n’y a pas de maisons. Dans des boites superposées vivent les habitants de la grand’ville : « Notre chambre parisienne, dit Paul Claudel, entre ses quatre murs, est une espèce de lieu géométrique, un trou conventionnel que nous meublons d’images, de bibelots et d’armoires dans une armoire. » Le numéro de la rue, le chiffre de l’étage fixent la localisation de notre « trou conventionnel », mais notre demeure n’a ni espace autour d’elle ni verticalité en elle. « Sur le sol, les maisons se fixent avec l’asphalte pour ne pas s’enfoncer dans la terre. » La maison n’a pas de racine. Chose inimaginable pour un rêveur de maison : les gratte-ciel n’ont pas de cave. Du pavé jusqu’au toit, les pièces s’amoncellent et la tente d’un ciel sans horizons enclôt la ville entière. Les édifices n’ont à la ville qu’une hauteur extérieure. Les ascenseurs détruisent les héroïsmes de l’escalier. On n’a plus guère de mérite d’habiter près du ciel. Et le chez soi n’est plus qu’une simple horizontalité. Il manque aux différentes pièces d’un logis coincé à l’étage un des principes fondamentaux pour distinguer et classer les valeurs d’intimité.
Au manque des valeurs intimes de verticalité, il faut adjoindre le manque de cosmicité de la maison des grandes villes. Les maisons n’y sont plus dans la nature. Les rapports de la demeure et de l’espace y deviennent factices. Tout y est machine et la vie intime y fuit de toute part. « Les rues sont comme des tuyaux où sont aspirés les hommes. » (Max PICARD, op. cit., p. 119).
Et la maison ne connaît plus les drames d’univers. Parfois le vent vient briser une tuile du toit pour tuer un passant dans la rue. Ce crime du toit ne vise que le passant attardé. L’éclair un instant met le feu dans les vitres de la fenêtre. Mais la maison ne tremble pas sous les coups du tonnerre. Elle ne tremble pas avec nous et par nous. Dans nos maisons serrées les unes contre les autres, nous avons moins peur. La tempête sur Paris n’a pas contre le rêveur la même offensivité personnelle que contre une maison de solitaire » (pp 82-83).
4. Chez soi. Une Odyssée de l’espace domestique (2015), de Mona Chollet (née en 1973).
Mona Chollet est journaliste au mensuel Le Monde diplomatique, et publie régulièrement des livres sur des sujets sociétaux.
Question : Peut-on être à la fois casanier et voyageur ? Comment ?
– Extrait 1.
« J’appartiens donc à cette espèce discrète, un rien honteuse : les casaniers, habitués à susciter autour d’eux la perplexité, voire la pitié ou l’agressivité, et qui, avec le temps, apprennent à s’accommoder stoïquement des sarcasmes de leurs proches. Un soir où des amis étaient venus dîner, mon compagnon a déchaîné l’hilarité en prétendant que les vacances avec moi, c’était du boulot, car il était obligé, pour éviter que je sois trop perturbée, de reconstituer fidèlement sur notre lieu de séjour le décor de notre salon. Je les ai laissés rire, tous, et je me suis promis de jouer les justicières – une justicière en pantoufles de feutre suédoises, ce qui nous change agréablement des excités masqués chevauchant de noirs destriers. J’ai fomenté ce livre comme une vengeance, à la fois pour moi et pour mes semblables ; ceux que j’avais repérés depuis longtemps parmi mes connaissances, mais aussi ceux que mes confidences sur mon travail en cours m’ont permis de débusquer » (p. 16).
– Extrait 2.
Hommage est rendu au gourou des voyageurs, Nicolas Bouvier, qui résout la contradiction entre voyageur et casanier :
« De Tokyo, il conclut par ces mots une lettre à Thierry Vernet et à sa femme : « Bonsoir mes croques-croques ; tout est blanc ici, la neige fait un bruit d’abeilles contre les murs de papier de ma chambre. » À son retour en Suisse, occupant quelque temps leur maison en leur absence, il leur écrit : « L’immobilité, les éclairs sur le lac, lire, bosser, dormir, écouter du Bach, les appuis faciaux, corriger des pages en sabrant des adjectifs voilà ma vie. Sédentaire avec la même passion que j’étais voyageur. […] Vous voyez, bernard-l’ermite, escargot, j’ai cette maison dans les os, et ce soir je ne peux parler que de ça. » Parfois, ô merveille, c’est la Terre entière qui, s’inclinant devant la force d’une amitié, revêt l’apparence familière et chaleureuse d’une habitation humaine, quand, toujours de Tokyo, Bouvier s’adresse au peintre : « Je viens de lire ta lettre et bien qu’un peu noir, je veux aussitôt glisser un mot sous cette grande porte qui a à présent vingt mille kilomètres de large. »
Les écrivains, ou les artistes en général, sont aussi les seuls casaniers socialement acceptables. Leur claustration volontaire produit un résultat tangible et leur confère un statut prestigieux, respecté (à ne pas confondre toutefois avec une profession, puisque la plupart gagnent leur vie par d’autres moyens). Il faut le bouclier de la renommée pour pouvoir déclarer tranquillement, comme le faisait le poète palestinien Mahmoud Darwich : « J’avoue que j’ai perdu un temps précieux dans les voyages et les relations sociales. Je tiens à présent à m’investir totalement dans ce qui me semble plus utile, c’est-à-dire l’écriture et la lecture. Sans la solitude, je me sens perdu. C’est pourquoi j’y tiens – sans me couper pour autant de la vie, du réel, des gens… Je m’organise de façon à ne pas m’engloutir dans des relations sociales parfois inintéressantes ».
☞ Voici un 2e corpus composé d’extraits de 4 des 8 livres proposés pour réaliser une fiche de lecture. Ce corpus a un thème : « les femmes et la maison ».
1. L’Immeuble Yacoubian (2002), Alaa el Aswany (né en 1957), traduit de l’arabe (Égypte) par Gilles Gauthier. Extrait : « Les femmes de la terrasse » (p. 24).
Dans un immeuble qui porte à lui seul une partie de l’histoire contemporaine du Caire, Alaa El Aswany dresse le portrait sans concession de plusieurs destinées égyptiennes. Pauvres, nouveaux riches, aristocrates déchus, homosexuel, chrétiens, musulmans et d’autres profils, l’écrivain dentiste nous plonge dans une société qui se questionne. Les uns squattent la terrasse de cet immeuble célèbre qui fit les beaux jours du Caire, alors que les autres partagent les beaux appartements, illustration certaine d’un pays où les nantis affermissent leurs positions alors que les plus pauvres tentent tant bien que mal de récolter les quelques miettes restantes.
Question : Quelle est la spécificité de cette vie en immeuble en Égypte, si on la compare à l’extrait de Pot-Bouille du corpus précédent ?
« La société de la terrasse n’est pas différente de toutes les autres sociétés populaires d’Égypte : les enfants y courent pieds nus et à demi vêtus, les femmes y passent la journée à préparer la cuisine, elles s’y réunissent pour commérer au soleil, elles se disputent souvent et échangent alors les pires insultes et des accusations injurieuses puis, soudain, elles se réconcilient et retrouvent des relations tout à fait cordiales, comme s’il ne s’était rien passé. Elles se couvrent alors de baisers chaleureux et retentissants, elles pleurent même, tant elles sont émues et tant elles s’aiment. Quant aux hommes, ils n’attachent pas beaucoup d’importance aux querelles féminines, qu’ils considèrent comme une preuve supplémentaire de cette insuffisance de leur cervelle dont avait parlé le Prophète, prière et salut de Dieu sur lui. Les hommes de la terrasse passent tous leurs journées dans un combat rude et ingrat pour gagner leur pain quotidien et, le soir, ils rentrent épuisés, n’aspirant qu’à atteindre leurs trois petites jouissances : une nourriture saine et appétissante, quelques doses de mouassel [6] avec du haschich si l’occasion se présente, qu’ils fument dans une gouza [7], seuls ou en compagnie, sur la terrasse, les nuits d’été. Quant à la troisième jouissance, c’est le sexe que les gens de la terrasse honorent tout particulièrement. Ils n’ont pas honte d’en parler librement, du moment qu’il est licite. Ce qui ne va pas sans contradiction, car l’homme habitant sur la terrasse qui, comme cela est habituel dans les milieux populaires, a honte de mentionner le nom de sa femme devant d’autres hommes, la désignant par « mère de untel » ou parlant d’elle en invoquant les « enfants », comme lorsqu’il dit par exemple que « les enfants ont cuisiné le mouloukhieh », le même homme ne se retient pas, lorsqu’il est avec ses semblables, de mentionner les détails les plus précis de ses relations intimes avec sa femme, au point que l’ensemble des hommes de la terrasse sait tout des relations sexuelles des uns et des autres… Quant aux femmes, quelle que soit leur piété ou leur rigueur morale, elles aiment toutes beaucoup le sexe et se racontent à voix basse des secrets d’alcôve en éclatant d’un rire innocent, ou parfois impudique, si elles sont seules. Elles n’aiment pas seulement le sexe pour éteindre leur envie, mais également parce que le sexe et le besoin pressant qu’en ont leurs maris leur font ressentir que, malgré toute leur misère, leur vie étriquée, tous les désagréments qu’elles subissent, elles sont toujours des femmes belles et désirées par leurs hommes. Au moment où les enfants dorment, qu’ils ont dîné et remercié leur Seigneur, qu’il reste à la maison assez de nourriture pour une semaine ou peut-être plus, un peu d’argent épargné en cas de nécessité, que la pièce où ils habitent tous est propre et bien rangée, que l’homme rentre, le jeudi soir, mis de bonne humeur par le haschich et qu’il réclame sa femme, n’est-il pas alors de son devoir de répondre à son appel, après s’être lavée, maquillée, parfumée, ne vont-elles pas, ces brèves heures de bonheur, lui donner la preuve que son existence misérable est d’une certaine façon réussie, malgré tout. Il faudrait un artiste de grand talent pour peindre l’expression du visage d’une femme de la terrasse, le vendredi matin, quand son mari descend prier et qu’elle se lave des traces de l’amour puis sort sur la terrasse pour étendre les draps qu’elle vient de nettoyer. À ce moment-là, avec ses cheveux humides, sa peau éclatante, son regard serein, elle apparaît comme une rose mouillée par la rosée du matin qui vient de s’ouvrir et de s’épanouir. »
2. Le Deuxième Sexe (1949), Simone de Beauvoir (1908-1986), tome 2, 1re partie « Situation ». Chapitre I « La femme mariée » (p. 63-65).
Question : En quoi la femme, selon Simone de Beauvoir, est victime de la vie domestique ?
« Laver, repasser, balayer, dépister les moutons tapis sous la nuit des armoires, c’est arrêtant la mort refuser aussi la vie : car d’un seul mouvement le temps crée et détruit ; la ménagère n’en saisit que l’aspect négateur. Son attitude est celle du manichéiste. Le propre du manichéisme n’est pas seulement de reconnaître deux principes, l’un bon, l’autre mauvais : mais de poser que le bien s’atteint par l’abolition du mal et non par un mouvement positif ; en ce sens, le christianisme n’est guère manichéiste malgré l’existence du diable, car c’est en se vouant à Dieu qu’on combat le mieux le démon et non en s’occupant de celui-ci afin de le vaincre. Toute doctrine de la transcendance et de la liberté subordonne la défaite du mal au progrès vers le bien. Mais la femme n’est pas appelée à édifier un monde meilleur ; la maison, la chambre, le linge sale, le parquet sont des choses figées : elle ne peut qu’indéfiniment expulser les principes mauvais qui s’y glissent ; elle attaque la poussière, les taches, la boue, la crasse ; elle combat le péché, elle lutte avec Satan. Mais c’est un triste destin au lieu d’être tourné vers des buts positifs d’avoir à repousser sans répit un ennemi ; souvent la ménagère le subit dans la rage. Bachelard prononce à son propos le mot de « méchanceté » ; on le trouve aussi sous la plume des psychanalystes. Pour eux la manie ménagère est une forme de sadomasochisme ; le propre des manies et des vices, c’est d’engager la liberté à vouloir ce qu’elle ne veut pas ; parce qu’elle déteste avoir pour lot la négativité, la saleté, le mal, la ménagère maniaque s’acharne avec furie contre la poussière, revendiquant un sort qui la révolte. À travers les déchets que laisse derrière soi toute expansion vivante, elle s’en prend à la vie même. Dès qu’un être vivant entre dans son domaine, son œil brille d’un feu mauvais. « Essuie tes pieds ; ne chamboule pas tout, ne touche pas à ça. » Elle voudrait empêcher son entourage de respirer : le moindre souffle est menace. Tout événement implique la menace d’un travail ingrat : une culbute de l’enfant, c’est un accroc à réparer. À ne voir dans la vie que promesse de décomposition, exigence d’un effort indéfini, elle perd toute joie à vivre ; elle prend des yeux durs, un visage préoccupé, sérieux, toujours en alerte ; elle se défend par la prudence et l’avarice. Elle ferme les fenêtres car, avec le soleil, s’introduiraient aussi insectes, germes et poussières ; d’ailleurs le soleil mange la soie des tentures ; les fauteuils anciens sont cachés sous des housses et embaumés de naphtaline : la lumière les fanerait. Elle ne trouve pas même de plaisir à exhiber ces trésors aux visiteurs : l’admiration tache. Cette défiance tourne à l’aigreur et suscite de l’hostilité à l’égard de tout ce qui vit. On a souvent parlé de ces bourgeoises de province qui enfilent des gants blancs pour s’assurer qu’il ne reste pas sur les meubles une invisible poussière : c’étaient des femmes de cette espèce que les sœurs Papin exécutèrent voici quelques années ; leur haine de la saleté ne se distinguait pas de leur haine à l’égard de leurs domestiques, à l’égard du monde et d’elles-mêmes ».
3. Éloge du quotidien. Essai sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle, Tzvetan Todorov (1939-2017), Points Seuil, 2009.
Dans cet essai, le linguiste T. Todorov évoque la rupture qui se produit lorsqu’on visite un grand musée de peinture dans le sens chronologique :
Question : Comment la peinture hollandaise du XVIIe siècle accompagne-t-elle une évolution du statut de la femme ?
« Ce parcours connaît plusieurs ruptures de thèmes et de styles. Arrêtons-nous sur l’une d’elles : soudain, à la place des grands tableaux représentant des personnages historiques, mythologiques ou religieux, apparaissent des images de mères épouillant un enfant, de tailleurs penchés sur leur ouvrage, de jeunes filles lisant des lettres ou jouant du clavecin. Le doute n’est plus permis : nous sommes dans les salles de peinture hollandaise du XVIIe siècle, une peinture de la vie quotidienne, appelée aussi « peinture de genre ». »
Le tableau de Dou, Le Hachis d’oignons, par exemple, est rempli d’objets qui évoquent pour le spectateur contemporain la sexualité : les oignons eux-mêmes, l’oiseau suspendu, la cage vide, l’aiguière renversée, le pilon et le mortier [8].
« La femme incarne les vertus domestiques, qui se trouvent surévaluées. « Or, la structuration de la vie autour de l’axe intérieur/extérieur correspond aussi à une distribution des rôles selon les sexes : aux hommes le monde extérieur, aux femmes la maison. Le plus célèbre poète-moraliste de l’époque, Jacob Cats, formule ainsi la répartition des tâches (et illustre par la même occasion le mauvais ménage formé par poésie et morale) :
« Le mari doit être à la rue pour exercer son métier,
L’épouse, à ses fourneaux, ne quittera son foyer.
Chez l’homme diligent la sagesse de rue se louera volontiers,
Mais à l’épouse délicate il faut des mœurs paisibles et régulières.
Ô toi, industrieux mari, ton pain va-t-en gagner,
Et toi , ô jeune épousée, veille sur ton foyer. »
Cette répartition n’a certes rien de surprenant ni d’original. La Hollande du XVIIe siècle n’est ni la première ni la dernière société du monde où l’on s’attend que la femme se consacre essentiellement à trois tâches : nettoyer la maison, préparer les repas, porter et élever ses enfants. Que dans chacun des deux grands domaines le représentant de l’un des sexes règne en maître incontesté, là l’homme, ici la femme, n’est pas nouveau. Ce qui rend la situation un peu plus singulière, c’est que le domaine de la maison, de l’intérieur, du privé – donc celui de la femme – soit plus apprécié que l’autre. Cela entraîne des conséquences surprenantes pour le statut des femmes dans cette société pourtant bien patriarcale. Infiniment plus que les hommes, elles incarnent les vertus domestiques (toujours autour des mêmes thèmes : propreté, nourriture, enfants), même si l’on peut trouver des gravures nous montrant les hommes occupés à des tâches traditionnellement féminines : bercer les enfants, ranger la maison ; du reste, la légende de la gravure tourne parfois l’homme en dérision. De l’avis de tous les voyageurs étrangers, les femmes jouissent en Hollande d’une liberté inconnue ailleurs ; les Français, un peu vexés, se l’expliquent par leur tempérament froid qui les protège des excès (dans les mêmes conditions de liberté les Françaises passionnées feraient des folies). La violence domestique est punie par la loi » (p. 34).
4. L’Univers, les dieux, les hommes. Récits grecs des origines (1999), Jean-Pierre Vernant (1914-2007), Points Seuil, p. 83.
Question : Quelle vision de la maison ressort du mythe de Pandora ?
« Tout change avec Pandora : « Maintenant l’humanité est double, elle n’est plus uniquement constituée du genre masculin. Elle est composée de deux sexes différents, tous deux nécessaires à la descendance humaine. À partir du moment où la femme est produite par les dieux, les hommes ne sont plus là d’emblée, ils naissent des femmes. Pour se reproduire, les mortels doivent s’accoupler. Ce qui déclenche un mouvement dans le temps qui est différent.
Pourquoi, selon les récits grecs, Pandora, la première femme, a-t-elle un cœur de chienne et un tempérament de voleur ? […] Les hommes ne disposent plus du blé et du feu comme ils le faisaient auparavant, tout naturellement, sans effort et en permanence. Le labeur fait dorénavant partie de l’existence ; les hommes mènent une vie difficile, étriquée, précaire. Ils doivent sans cesse se restreindre. Le paysan sur son champ s’échine et ne récolte pas grand-chose. Les hommes ne disposent jamais d’aucun bien en suffisance ; il leur faut donc être économes, prudents pour ne pas dépenser plus que nécessaire. Or, cette Pandora, comme tout le gênos, toute la « race », des femmes féminines qui en est issue, a justement comme caractéristique d’être toujours insatisfaite, revendicatrice, incontinente. Elle ne se satisfait pas du peu qui existe. Elle veut être rassasiée, comblée. C’est ce qu’exprime le récit en précisant qu’Hermès a mis en elle un esprit de chienne. Sa chiennerie est de deux ordres. C’est d’abord une chiennerie alimentaire. Pandora a un appétit féroce, elle n’arrête pas de manger, elle doit toujours être à table. Peut-être a-t-elle un vague souvenir ou le rêve de cette époque bénie de l’âge d’or, à Mékoné, où, en effet, les humains étaient toujours à table sans avoir rien à faire. Dans chaque foyer où se trouve une femme, c’est une faim insatiable qui s’installe, une faim dévorante. En ce sens, la situation est semblable à ce qui se passe dans les ruches. D’une part, il y a des abeilles laborieuses qui, dès le matin, s’envolent dans les champs, se posent sur toutes les fleurs et récoltent du miel qu’elles ramènent dans leur ruche. D’autre part, il y a les frelons qui ne quittent jamais le logis et qui, eux aussi, ne sont jamais rassasiés. Ils consomment tout le miel que les travailleuses ont patiemment récolté au-dehors. De même pour les maisons des humains, d’un côté, il y a les hommes qui transpirent dans les champs, s’échinent pour creuser les sillons, pour surveiller puis ramasser le grain, et, de l’autre côté, à l’intérieur des maisons, se trouvent les femmes qui, comme les frelons, avalent la récolte.
Non seulement elles avalent et épuisent toutes les réserves, mais c’est la raison principale pour laquelle une femme cherche à séduire un homme. Ce que veut la femme, c’est la grange. Avec l’habileté de ses propos séducteurs, de son esprit menteur, de ses sourires et de sa « croupe attifée », comme l’écrit Hésiode, elle joue au jeune célibataire le grand air de la séduction, parce que en réalité elle lorgne vers la réserve de blé. Et chaque homme, comme Épiméthée avant lui, tout ébaubi, émerveillé par ses apparences, se laisse capter.
Non seulement les femmes ont cet appétit alimentaire qui ruine la santé de leur mari, parce qu’il ne ramène jamais assez de nourriture à la maison, mais de plus elles ont également un appétit sexuel particulièrement dévorant. Clytemnestre ou d’autres épouses bien connues pour avoir trompé leur mari ne manquent pas de dire qu’elles ont été la chienne qui veille sur la maison. Bien entendu, ce tempérament de chienne est à entendre dans son sens sexuel.
Les femmes, même les meilleures, celles qui possèdent un caractère mesuré, ont ceci de particulier, racontent les Grecs, qu’ayant été fabriquées avec de la glaise et de l’eau leur tempérament appartient à l’univers humide. Alors que les hommes ont un tempérament qui est plutôt apparenté au sec, au chaud, au feu ».
– Question synthétique sur ces 4 textes : quelle vision de la « femme au foyer » ressort de ces 4 documents ?
Documents complémentaires isolés
– Un corpus sur la « bonne distance » dans les relations humaines extrait du cours de BTS sur le thème « Seuls avec tous ». Le texte de Montaigne ainsi que le fameux « dilemme du hérisson » d’Arthur Schopenhauer sont incontournables.
Michel de Montaigne (1533-1592), Essais (1580), Livre III, chapitre II, « Du repentir ».
Magistrat, diplomate, philosophe, Montaigne invente le genre et le mot « essai » qui désigne un écrit d’argumentation directe empreint de l’expérience personnelle de son auteur. Il en publie 3 volumes en 1580, qu’il ne cesse de revoir et augmenter jusqu’à sa mort.
« C’est une vie exquise, celle qui se maintient en ordre jusques en son privé. Chacun peut avoir part au batelage et représenter un honnête personnage sur la scène. Mais au dedans et en sa poitrine, où tout nous est loisible, où tout est caché, d’y être réglé, c’est le point. Le voisin degré, c’est de l’être en sa maison, en ses actions ordinaires, desquelles nous n’avons à rendre raison à personne ; où il n’y a point d’étude, point d’artifice. Et pourtant Bias, peignant un excellent état de famille : « De laquelle, dit-il, le maître soit tel au dedans, par lui-même, comme il est au dehors par la crainte de la loi et du dire des hommes. » Et ce fut une digne parole de Julius Drusus aux ouvriers qui lui offraient pour trois mille écus de mettre sa maison en tel point que ses voisins n’y auraient plus la vue qu’ils y avaient : « Je vous en donnerai, dit-il, six mille, et faites que chacun y voie de toutes parts. » On remarque avec honneur l’usage d’Agésilas [9], de prendre en voyageant son logis dans les églises, afin que le peuple et les dieux mêmes vissent dans ses actions privées. Tel a été miraculeux au monde, auquel sa femme et son valet n’ont rien vu seulement de remarquable. Peu d’hommes ont été admirés par les gens de leur maison. Nul a été prophète non seulement en sa maison, mais en son pays, dit l’expérience des histoires. De mêmes aux choses de néant. Et en ce bas exemple se voit l’image des grands. En mon climat de Gascogne, on tient pour drôlerie de me voir imprimé. D’autant que la connaissance qu’on prend de moi s’éloigne de mon gîte, j’en vaux d’autant mieux. »
– Chanson de Francis Lalanne « La Maison du bonheur » (1979).
Vidéo en direct d’époque.
« Un jardin, quatre murs, un soleil, doré comme un citron mûr.
Ta chaleur blottie contre ma chaleur et ton cœur, tout contre mon cœur.
Tes yeux doux, tes seins lourds.
Mes mains, nues couchées contre tes velours.
Nos prénoms gravés au feutre en couleur sur ton cœur, sur mon cœur.
Ce serait ma maison du bonheur, même à fort loyer je suis preneur.
Il n’y aurait que toi contre moi et l’amour contre notre amour.
Plus d’autos, plus de cinés, rien qu’un rêve sur le bout de ton nez.
Tes grains de beauté mon grain de folie et ta vie tout contre ma vie.
Rien qu’un toit pour nous deux, rien qu’une chambre avec vue sur tes yeux.
Chien qui dort et qui veille au bas du lit sur ta vie, sur ma vie.
Ce serait la maison du bonheur, même à fort loyer je suis preneur.
Il n’y aurait que toi contre moi et l’amour contre notre amour.
Un jardin sur l’amer, un chagrin jeté comme un fruit amer.
Ta chaleur serrée contre ma chaleur et ton cœur, tout contre mon cœur.
Ce serait la maison du bonheur, même a fort loyer je suis preneur.
Il n’y aurait que toi contre moi et l’amour contre notre amour. »
– Chanson méconnue des Compagnons de la Chanson : « Enfin j’ai ma maison », qui a peut-être inspiré celle de Lalanne.
– Le film de John Boorman Tout pour réussir (Where the Heart Is, 1990) serait idéal, malheureusement il est impossible à se procurer. Et bien sûr également La Forêt d’émeraude, du même John Boorman (1985).
– Moins attendu, la Nuit des morts-vivants (1968), film mythique de George A. Romero qui est presque entièrement un huis-clos dans une maison.
– Un article sur « Le Spectacle de Demain ».
– Un article sur les Tiny houses.
– Une émission très intéressante sur la maison autonome : « Près de 25 ans sans factures d’eau ni d’électricité ! La Maison Autonome de la famille Baronnet », un bon support à faire étudier en cours.
Éléments de cours réunis par Lionel Labosse.
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[1] Entrée d’un temple grec.
[2] Introduction d’un discours en rhétorique ancienne.
[3] Qui réalise un sortilège.
[4] Partisans d’une démocratie centralisée et d’un pouvoir exécutif fort, comme les anciens Jacobins.
[5] « Phénoménologie » : étude de phénomènes, fondée sur l’analyse directe de l’expérience vécue par un sujet.
[6] Tabac « au miel » agrémenté parfois de haschich et qui se fume dans des chichas (nom égyptien du narguilé).
[7] Petit narguilé utilisé dans les milieux populaires.
[8] Voir une analyse de ce petit tableau (21 × 17 cm).
[9] Agésilas II, roi de Sparte (Grèce) de 398 à 360 av. J.-C. Anecdote empruntée à Plutarque.