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Un peuple qui nous montre la voie pour balayer un dictateur
Voyage en Algérie (3/4) : aspects politiques
Chloroquine, Hirak, littérature, football, chansons, religions
samedi 17 juin 2023, par
Le tourisme commercial a été rouvert en Algérie dans la foulée de la fin du covidisme, et j’ai sauté sur l’occasion pour me mêler à un groupe d’une vingtaine de néo-colonisateurs venus affirmer leur domination sur ce peuple victime de la colonisation phénicienne, euh romaine, euh je veux dire arabe, euh française. Mélenchon sors de ce corps !
Voici quelques élucubrations sur l’Algérie, à compléter par trois articles : « Jean-Michel Trogneux ou L’Arlésienne à Alger » (Algérie 1/4), Chefs-d’Œuvre des Musées des Beaux-Arts d’Alger & d’Oran (Algérie 2/4), et Voyage en Algérie (4/4) : Aspects touristiques. Bon, ce ne sont que de vagues impressions tirées d’un voyage touristique de 10 jours dans la frange côtière urbaine du pays le plus vaste d’Afrique. Merci de me signaler les inévitables & nombrables erreurs. Quant aux impressions, elles sont miennes, désolé si ce ne sont pas les vôtres !
Certains d’entre vous seront choqués par la virulence de mes propos contre ce que j’appelle la tyrannie nationale-covidiste. Si vous en faites partie, je vous conjure avant de quitter cet article, d’écouter cette vidéo de moins de 10 minutes de Jean-Dominique Michel (ci-dessus), avec à la fin le discours historique de la députée européenne Christine Anderson. Arrêtons de détourner les yeux pendant qu’on viole la Liberté : entre les injections obligatoires, le fascisme climatiste, la voiture électrique, la censure tous azimuts, l’interdiction de louer notre appartement, le délire wokiste, l’écriture prétendue inclusive, l’euthanasie, la sexualisation des enfants, le bellicisme insensé, j’en passe et des meilleurs ; des fous génocidaires sont en train de nous réduire à l’état d’esclaves, et il faut y mettre fin. Donc écoutez cette vidéo et rejoignez la Résistance, avant de poursuivre votre lecture. Devant la passivité de certains face à l’agenda qui se déroule sous nos yeux, j’ai l’impression de me trouver dans une fête foraine à Paris en 1943. Si ça continue je vais demander l’asile politique en Algérie, et je vais vous montrer pourquoi.
Plan de l’article
– Le voyage commence à l’aéroport
– Au pays de la chloroquine
– Pourquoi l’Algérie ?
– Un peu de littérature
– Nedjma, de Kateb Yacine
– Le Fils du pauvre, de Mouloud Feraoun
– Guerre d’Algérie
– L’Algérie, eldorado des pédophiles
– Football, chansons & révolution
– Remarques générales sur le rôle des agences de voyage
Le voyage commence à l’aéroport
Comme d’habitude je vous parle un peu de la situation à la frontière parce que le fait d’avoir traité le thème du voyage en BTS cette année m’a rendu encore plus sensible à l’aggravation des mesures liberticides dans les aéroports & les gares. Je vous renvoie au texte phare d’Alexandra David-Néel, L’Inde où j’ai vécu dans lequel cette aventurière qui a vécu 101 ans dit ce qu’elle pensait déjà en 1950 de ce délire qui a été multiplié par 100 depuis. Je ne m’en étais pas rendu compte mais cela faisait trois ans que j’avais été assigné à résidence à l’intérieur de l’UE. J’avais refait mon passeport en janvier, avec de plus en plus de délais, c’est-à-dire d’obstacles au voyage, en même temps que les politiciens corrompus comme Annie Dingo filent notre fric à des associations mafieuses pour au contraire importer massivement du sans papier.
À l’aéroport j’ai été surpris de devoir subir la double file d’attente (car j’avais oublié ce détail) d’une part pour entrer dans la zone d’embarquement, puis pour sortir de la zone Schengen. Je venais d’acheter un sandouiche car c’était midi, et je ne m’attendais pas à devoir faire la queue pendant une bonne demi-heure supplémentaire pour passer des sas « automatiques » de vérification de nos tronches qui nous traitent en réalité comme des animaux, mais qui en a conscience ? Ces sas fonctionnent très mal, et heureusement on finit par remettre des flics qui regardent avec leurs yeux si on a une sale gueule.
Alors on arrive dans un espace truffé des insignes de la religion covidiste, vides de tout sens, mais sans doute laissés là en prévision d’une prochaine vague de tyrannie sanitaire, inévitable tant qu’on ne se sera pas débarrassé des psychopathes qui nous ont inventé ça [1]. Voyez mes photos, elles se passent de commentaires. Ah oui, j’en profite pour signaler que j’ai renoncé à modifier l’ordre des photos sur l’hébergeur gratuit que j’ai trouvé après en avoir épuisé d’autres. Cela prendrait encore des heures après des dizaines d’heures déjà consacrées à traiter les photos et à rédiger ces notes. C’est dans un ordre confus, car elles sont classées par nom, or comme j’ai mélangé des photos de mon smartphone avec celles de l’appareil, puis que j’ai tenté de les classer mais que ça n’a fait qu’aggraver les choses, on va dire que l’ordre est un ordre chronologique contrarié !
Or donc, enfin arrivé dans la salle d’embarquement de l’aérogare E, j’ai eu à admirer la sculpture, pardon, l’installation d’un certain Charles Pétillon dont le site de l’aéroport nous apprend qu’il « est un artiste français connu pour ses installations de ballons blancs dans des situations aux mises en scènes poétiques et féériques. Pour cette zone dédiée au repos et aux songes, il a créé une installation lumineuse qui agit tel un phare invitant le voyageur à déambuler jusqu’au bout de la jetée pour y découvrir Inès, le chat XXL, et la vue incroyable sur les pistes. » Pour moi c’est de l’ordre de la bisounoursification du mougeon, mais bon, chacun ses goûts. Marine Le Pen doit adorer !
Arrivé à Alger, il n’y a pas bezef d’avions, mais on fait longuement la queue pour les formalités absurdes. Attention, les Algériens ne font qu’appliquer la réciprocité des formalités exigées de leurs ressortissants pour se rendre en France (et avec raison sans quoi les trois quarts des hittistes algériens viendraient s’adosser à nos murs, d’ailleurs ils le font !). Le tourisme de groupe a été rouvert depuis quelque chose comme deux ans, mais cela faisait des années qu’il était possible de visiter l’Algérie à condition d’avoir un « certificat d’hébergement légalisé par la Mairie du lieu d’hébergement en Algérie, soit d’une réservation d’hôtel ou d’une attestation d’une Agence de voyage précisant la nature et le lieu du voyage ». Attention, cela est amené à changer avec le temps, voir sur ce site. En ce qui me concerne, c’est l’agence de voyage qui s’est chargée d’obtenir le visa, mais j’ai dû m’y rendre avec le passeport et tous les documents, et l’ambassade conserve le tout pendant un long moment. Les formalités sont d’autant plus longues à Alger que malheureusement les fonctionnaires maîtrisent mal le français et même l’alphabet. La question est compliquée. Quand on lit un article de fond comme celui-ci qui date de 2019, on croit que les Algériens sont bilingues. Or la réalité est différente, enfin c’est ce que j’ai pu constater. Déjà en 2021, macron a obtenu un brillant résultat, l’annonce de l’utilisation de l’arabe au lieu du français dans les administrations. Attention, si vous ne parlez pas un mot d’anglais, vous n’aurez aucun souci en Algérie, car tous les professionnels que vous aurez à rencontrer parlent parfaitement le français. Mais pour l’écrire et le déchiffrer, c’est autre chose, d’où les difficultés à l’aéroport, car les fonctionnaires qu’y s’y trouvent n’ont peut-être pas le niveau de formation élevé pour un travail si ingrat et sans doute mal payé. En revanche les jeunes que vous rencontrez dans la rue, qui n’ont pas forcément bac plus 10, d’après ce que j’ai pu entendre, ils baragouinent le français comme je baragouine l’anglais. J’en conclus (mais mon expérience est quand même réduite) que le français n’a pas de statut si privilégié que cela, et que c’est un peu comme l’anglais en France, la 2e langue scolaire. Mais avec de brillantes exceptions, car par exemple les études de médecine se font en langue française, ce qui a pour conséquence un exode massif en France ! Voici un article bref et une étude approfondie tous deux datant de 2021. Donc si vous attrapez la syphilis dans les bordels d’Alger, vous serez soigné en français ! Non, on n’est plus à l’époque de Maupassant ! (cf. infra). J’ai photographié plusieurs pancartes publicitaires pour les médecins. Ce n’est pas réglementé comme en France, ce qui donne parfois des trucs un peu cocasses, et l’impression qu’en fait il ne manque pas tant de médecins que cela, sinon pourquoi feraient-ils de la pub ? Voir par exemple à Médéa une pub pour le « frottis cervico vaginale » (sic), ou à Oran pour l’« auriculothérapie cognitive » ou la « Fécondation in vitro » !
Au pays de la chloroquine
J’avais évoqué dans mon Journal de reconfinement coronaviral à la date du 12 avril 2021 la situation particulière de l’Algérie à l’égard du covidisme. Ce sont des informations dures à digérer pour les croyants de cette religion qu’il est décidément difficile d’exfiltrer de leur conduite sectaire depuis que la Miviludes, en charge des dérives sectaires, est elle-même devenue une secte infiltrée par les mondialistes. Alors voici un aperçu de la façon dont ce pays s’en est sorti cent fois mieux que le Macrovidistan.
Dès le début de cette petite épidémie d’une grippe particulière et bien plus sévère que les grippes habituelles mais épargnant les enfants, l’Algérie a adopté massivement et avec succès le « Traitement à la chloroquine des patients Covid-19 » (25 Avril 2020). Cela n’a pas empêché le gouvernement algérien d’adopter les mêmes mesures liberticides que dans les pays traités par l’officine McKinsey, mais à l’algérienne, c’est-à-dire en faisant semblant, comme en témoignent ces deux articles : « Balade à Alger par temps de coronavirus » (28 Janv. 2021) et Le confinement largement allégé (30 Mars 2021). Le pire pour les familles d’origine algérienne a été, comme pour d’autres pays africains, l’impossible rapatriement des corps. Difficile de savoir si ce casse-tête satanique a été imposé par les pays africains ou européens.
Les Algériens sont allés avec la même allégresse au vaxin qu’à l’ère coloniale ils allaient à la chicote, et cela malgré une docilité de la même presse aveugle & corrompue que dans le monde occidental, qui dramatisait une situation on ne peut plus normale dans le pays. Voyez cet article qui fait le point en décembre 2021, et qui s’étonne que les Algériens ne se précipitent pas vers ce produit expérimental, alors que la situation qui est décrite est parfaitement normale. L’Algérien moyen est bien moins idiot que le Français moyen (je parle du bon sens paysan qui coule dans mes veines et que 95 % de notre population a perdu) et sait faire la part des choses entre une mortalité normale et une mortalité anormale, en tenant compte du fait que la population du pays est extrêmement jeune et qu’il était très facile de soigner les quelques vieillards malades sans faire supporter des vexations ou mesures inutiles & dangereuses aux jeunes & aux enfants. Cela est confirmé par les statistiques, mais dans les pays occidentaux des bac + 12 sont désormais incapables de voir la réalité en face : il n’y a eu aucune hécatombe lors de cette petite pandémie ! En Algérie c’est particulièrement net, c’est le pays du monde qui a eu le moins de morts par habitant. Et l’un des pays le moins piquouzé. Mais la plupart des gens à qui vous donnerez cette information pourtant basée sur des faits & des documents crieront à la féqueniouze parce qu’ils sont maraboutés par les instruments de propagande de Bill Gates. J’en ai tiré un petit exercice de réinformation à partir des données de l’OMS, où vous pourrez constater qu’il ne s’est strictement rien passé de grave en Afrique et notamment en Algérie en fait d’épidémie.
Cela dit dans ce pays hyper-fliqué et presque aussi corrompu sans doute que la France, l’UE, les États-Unis, etc., on a imprimé des théories d’affichettes que personne n’a encore retirées. Il y en a partout, je crois que les gens les ont toutes laissées, alors qu’ils n’y ont pas obéi, peut-être parce qu’ils n’en ont jamais rien eu à foutre comme de tout ce que fait leur gouvernement. J’en ai photographié une amusante parce que la muselière là s’appelle « bavette », à ne pas confondre avec la « voilette » que certaines femmes musulmanes portent, et qui est différente des tenues islamiques qu’on peut voir ailleurs : ça les fait ressembler à des oiseaux ou au « docteur de la peste » de Venise. J’en ai vu notamment à Mostaganem, mais je n’ai pas réussi à photographier une de ces femmes (voir par contre la statue dans le métro). Je ne multiplie d’ailleurs pas ce genre de photos. J’ai pris juste une femme en noir dont on ne voit que les yeux, mais merci de ne pas généraliser. Dans les grandes villes de la côte, les femmes semblent se vêtir comme elles veulent dans la rue, sauf qu’il y a fort peu de femmes dans les rues ! Les boutiques de mode sont édifiantes à cet égard. Vous pourrez constater qu’au stade de foot dans la vidéo que j’ai mise plus bas dans l’article, il n’y a pas une seule femme présente. À Médéa, seule ville de l’intérieur que nous ayons visitée, l’ambiance était beaucoup moins cool, et les femmes étaient quasiment toutes couvertes, mais pas forcément d’un voile sévère, souvent juste un foulard.
Je ne fais pas d’idéologie, je dis ce que j’ai vu. Vous allez dire que je suis passé du coq à l’âne, mais c’était volontaire car le port de la muselière covidiste est un insigne religieux, d’une autre marque que l’islam ou le foot. Cela m’amuse beaucoup de constater que certains laïcards intolérants qui se gaussaient naguère des « bâchées » comme ils disaient, se sont eux-mêmes « bâchés » comme des petits soldats quand les psychopathes mondialistes leur en ont donné l’ordre. Assis, debout, couché le chien dans les cafés, etc. Ils l’ont fait les gentils toutous, et ils ont tellement honte au fond d’eux qu’ils sont prêts à prolonger sans fin la tyrannie plutôt que de se dire une bonne fois pour toutes : « Ce que je suis bête d’y avoir cru ! »
Pour en finir avec le covidisme, le frère qui nous a fait visiter l’Abbaye Notre-Dame de l’Atlas à Tibhirine (frère Yves pour les intimes) en a parlé sans cérémonie : ils étaient peu nombreux, très âgés et recevaient plein de gens de toute l’Algérie. Il a attrapé le covid au tout début et comme il n’est pas tout jeune ça aurait pu être grave, heureusement l’Algérie n’est pas une tyrannie comme la France où des criminels ont interdit les traitements. Il nous a dit qu’il a été soigné et s’en est sorti très bien. Il a ajouté qu’il ne croyait pas aux fariboles du vaxin, qu’on ne la lui faisait pas avec les faux certificats, etc., et il admire notre Raoult national. Je lui ai demandé s’il avait pris de l’hydroxychloroquine, mais non parce que son cas était trop avancé, juste des antibiotiques. C’est un truc à prendre en compte pour comprendre les articles cités ci-dessus : non seulement l’Algérie est un des pays les moins injectés du monde, mais parmi les injectés, notamment ceux qui devaient avoir un certificat pour voyager dans les pays totalitaires comme la France, il y a eu beaucoup de faux !
Eh bien me voici à égalité avec mon père : j’ai « fait » l’Algérie, comme lui ! Je plaisante bien entendu, et c’est la raison pour laquelle j’évite toujours cette expression maladroite. Je n’ai jamais « fait » aucun pays, j’y ai fait du tourisme, nuance ! Dans les groupes de voyage organisé que je fréquente, la question rituelle est « pourquoi ce pays ? » Question un peu vaine, car comme toutou, pardon, comme tout touriste, nous consommons des voyages, et cela relève de la gloutonnerie ou de la « danse de Saint-Guy » selon Sylvain Tesson. La raison la plus neutre est que l’Algérie est à nouveau sur les programmes des agences depuis deux ans, et que la tyrannie mondialiste nous autorise enfin à sortir de l’espace Schengen. Dans un groupe, surtout un groupe à la moyenne d’âge élevée comme c’était le cas, les gens en sont souvent à leur 50e voire 100e voyage, donc on visite l’Algérie parce qu’il y avait cette variété de pomme sur l’étal, comme on aurait gobé poire ou concombre. Mais après tout, on a peut-être des raisons plus personnelles. Tiens par exemple, la Mongolie ne m’attire a priori pas trop, ce qui ne veut pas dire que je n’irai pas, au contraire, car même ce qui ne m’intéresse pas m’intéresse ; je me méfie de mes a priori. Dans ce groupe de voyage, il y avait 4 personnes nées en Algérie, dont 2 y étaient déjà revenues une fois. Sur les 3 catégories de Français susceptibles de faire un voyage touristique de type pèlerinage, les pieds-noirs sont les seuls à mon humble avis qui montreront patte blanche. Les vétérans de la guerre pour la plupart n’ont pas envie de revoir ces lieux qui n’ont pas forcément été un moment agréable de leur vie, et les harkis ne seront pas forcément bien accueillis, pour parler par euphémisme, mais leurs enfants peuvent tenter le coup sur les pas d’Alice Zeniter (cf. ci-dessous), sans proclamer leur filiation.
L’ami Jean-Marie Coupriaux, mon témoin n°1 pour l’écriture de M&mnoux, avait réalisé ces deux courts-métrages en 1998 puis en 2010 : « Nous avions 20ans… » et « Qui de nous sera frappé ? ». Il est retourné en Algérie à deux reprises pour des voyages touristiques, cas unique à ma connaissance. Il a publié ses magnifiques photographies. Il était affecté à la frontière tunisienne, non loin de mon père (ils ne se connaissaient pas), et tous deux ont été débarqués à Bône, et pas à Alger. Ils s’agissait d’empêcher les « rebelles » (nommés « martyrs » de l’autre côté) de passer la frontière depuis la Tunisie vers l’Aurès. Jean-Marie est un humble paysan de Haute-Saône appelé à cette guerre. Je vous laisse apprécier. Cela me laisse sans voix, et c’est quelque chose dont il m’est difficile de parler sans détour. Je vous renvoie à une station de mon parcours au cimetière des Batignolles. Là se trouve peut-être mon engagement d’objecteur de conscience, réactivé lors de cette autre guerre que nous vivons actuellement et dont parle Martin Geddes traduit par Stanislas Berton. Lors de cette guerre d’Ukraine, même si – parce que je me suis informé auprès de sources variées & indépendantes – je souhaite la victoire de la Russie et surtout de l’ignoble Poutine (ancien du KGB, covidiste, etc.) contre les forces satanistes de l’Otan, de Biden, de Macron & de Zelensky, je suis avant tout écœuré de ces rapports quotidiens de massacres inutiles de jeunes hommes, Russes ou Ukrainiens, sacrifiés à la volonté hégémonique des atlantistes. Les Ukrainiens étant un des peuples les plus beaux du monde – désolé de cette remarque déplacée – je ne comprends pas l’acharnement des Macron, Merkell, Meloni, et même malheureusement Jordan Bardella, à les laisser passer au hachoir à viande alors que les Russes ont d’ores et déjà gagné. Mais nous vivons une époque formidable où, à rebours des années 1960, être pacifiste, vouloir la paix, être favorable à la liberté d’expression c’est être « extrême drouâteuh », et où même certains politiciens pourtant dûment tamponnés « extrême drouâteuh » par le camp du bien estiment que participer à la surenchère belliciste va leur permettre de se racheter une vertu auprès de qui ?
Je suis désolé, mais pour l’avenir du monde, pour la paix durable, il est préférable que la Russie l’emporte, que la dédollarisation s’accélère, que Trump retrouve le pouvoir, que les Brics deviennent un pôle géopolitique qui équilibre Israël & son ectoplasme étasunien. Accessoirement c’est la seule façon que nous ayons de sortir de la dictature écolo-wokiste qui se met en place sous nos yeux. Si le pitre Zelensky l’emportait, nous sommes morts. Mais les ordures mondialistes devront payer pour tous ces jeunes hommes sacrifiés à cette guerre inutile, comme ils devront payer pour les victimes du covidisme. Je ne connais rien à l’affaire, mais la guerre d’Algérie n’était-elle pas perdue d’avance ? Pourquoi tant de « martyrs » et tant de vies brisées ? Plus on attend, plus la fin du conflit est au désavantage du vaincu. J’ignore dans quelle ville d’eau seront signés les « accords d’Évian » de la guerre d’Ukraine, mais les bellicistes & les moutons qui les ont suivis pourront être fiers du désastre pour ce qu’il restera de l’Ukraine, pendant que Zelensky terminera sa vie dans l’une des nombreuses résidences secondaires qu’il s’est achetées avec l’argent mafieux, à moins qu’il ne la termine façon Khadafi. Ah non, c’est vrai, Poutine n’est pas comparable à Sarkozy ! Pardon pour ces élucubrations : je parle de ce que je ne connais pas !
Revenons à nos moutons. Alors pourquoi l’Algérie ? Autre motif peut-être, le médecin qui nous a prescrit de l’ivermectine interdite par le criminel Véran, et qui a sauvé mon père et peut-être ma sœur, est une Algérienne. Malheureusement elle n’a pas pu sauver sa propre mère, dont elle n’a pas pu rapatrier le corps. Comme elle est passionnée de son pays d’origine, peut-être cela a-t-il contribué. Enfin, j’ai toujours eu une forte proportion d’élèves & d’étudiants algériens, et cela m’a donné envie de connaître d’où ils viennent. Je dois dire que depuis le covidisme, je me suis rendu compte que globalement il y a une évolution chez les étudiants maghrébins (je ne peux pas faire pour la plupart une distinction entre Tunisiens, Marocains & Algériens, à moins qu’ils en parlent explicitement). Et depuis ce voyage et les informations que j’ai glanées – je me trompe peut-être – je mets ça sur le compte du fameux Hirak, ce mouvement de protestation entamé en 2019 contre le 5e mandat de Bouteflika. Voyez ci-dessous le succès énorme des chansons de protestation. Les manifestations ont eu lieu partout dans le monde, y compris en France pour leur dire : « Du balai » !
Au point culminant de la tyrannie, quand nous nous retrouvions à Paris place de la République le dimanche à 11 h pour les séances de Sport sur Ordonnance, les Algériens prenaient la suite avec leurs hauts-parleurs. Je ne savais pas de quoi il était question. Et ça continue. Un ami me dit qu’ils sont dégoûtés par la tournure que prennent les événements, les journalistes emprisonnées, etc. Je réponds : méfiance. On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs. Quand on veut diriger le monde et qu’on a à sa disposition une manne de fric sans fond, comme les criminels Soros & Gates, qui donc va-t-on corrompre en premier si ce n’est les journalistes, avant les juges, les politiques et les médecins, plus maintenant les influenceurs, qu’on peut ranger dans la catégorie journalistes ? Derrière un innocent « journaliste » se cache souvent (en France c’est à 95 %) au mieux un corrompu, au pire un agent des US, d’Israël, sans oublier la Chine ou autres. Donc dissoudre dans l’acide un de ces petit journaliste corrompu de temps en temps, ça ne fait pas forcément de mal, et en France, nous aurions quelques noms à proposer ! Trêve de plaisanterie, on a vu naguère la presse corrompue par les oligarques Gates & Soros s’offusquer de la purge des oligarques en Russie et en Chine. Pendant ce temps, les criminels Gates & Soros étaient parvenue à corrompre tant de gens aux États-Unis que les lois anti-trusts ont été vidées de leur substance. Les États-Unis ne redeviendront une démocratie que quand Gates & Soros et leurs héritiers auront été soit dissous dans l’acide, soit emprisonnés à vie, soit passés à la chaise électrique, enfin un de ces divertissements familiaux.
Donc par les discussions familiales, nos étudiants d’origine algérienne et par capillarité les autres Maghrébins, doivent savoir que l’on peut encore lutter contre une tyrannie, ce qui leur donne, je suppose, une longueur d’avance sur nous… Et je me souviens que lors de l’attentat de Charlie Hebdo, le jour même du barnum pédagogique que j’avais mis en place moi-même et communiqué à mes collègues sur l’opération Je suis Charlie, c’était un élève (de Première) maghrébin qui m’avait mis la puce à l’oreille. La lecture du livre de François Belliot m’a dévoilé le pot aux roses, seulement 7 ans après, même si entre-temps j’avais déjà déchanté. Donc, et j’en suis désolé pour beaucoup de lecteurs qui vont cesser leur lecture ici, Algériens & Maghrébins en général sont affranchis depuis bien longtemps au sujet de la puissance de feu des services secrets israéliens, de leur admirable maîtrise des attentats sous faux-drapeau et de leur mainmise sur les médias par la manipulation, l’invention du prétendu fact-checking sous contrôle d’agents d’Israël comme Rudy Reichstadt, et L’Industrie de l’Holocauste qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis la parution du livre de Finkelstein.
On en est au point qu’un ministre de l’éducation peut prendre prétexte de l’antisémitisme pour « suspendre » comme ils disent, c’est-à-dire traiter comme un juif sous le nazisme, deux professeurs de philosophie qui ont tenu des propos contraires à la tyrannie, notamment René Chiche qui a montré l’équivalence entre covidisme & nazisme. Tout cela, la communauté algérienne de France le sait par cœur, et ils attendent juste que les écailles nous tombent des yeux car s’ils émettent la moindre réserve, la police de la pensée les tabasse dans la seconde. De nombreux citoyens juifs courageux, y compris des anciens déportés survivants comme Vera Sharav tentent aussi de nous avertir de ce qui se trame, mais les idiots utiles qui sont légion persistent à hurler à l’antisémitisme sans comprendre à quel point nous sommes manipulés.
Un peu de littérature
Je ne parlerai pas d’Albert Camus, à part mon article sur un texte qui n’a rien à voir avec l’Algérie : « Le temps du mépris ». Je n’ai pas beaucoup lu de littérature algérienne, mais davantage de littérature sur l’Algérie.
Il y a une quinzaine d’années j’avais écrit un article sur une pièce que j’avais emmené voir à des élèves : La Comédie indigène, de Lotfi Achour. C’était une très belle pièce plastiquement, mais dans un esprit wokiste de déboulonnage, sans mise en contexte. Cela m’avait donné envie de lire Au Soleil, de Guy de Maupassant. Je tire de mon article une citation (et une autre un peu plus loin) qui montre que notre regard sur ces auteurs du passé devrait être plus nuancé : « C’est nous qui avons l’air de barbares au milieu de ces barbares, brutes il est vrai, mais qui sont chez eux, et à qui les siècles ont appris des coutumes dont nous semblons n’avoir pas encore compris le sens. […] Or nous sommes restés des conquérants brutaux, maladroits, infatués de nos idées toutes faites. Nos mœurs imposées, nos maisons parisiennes, nos usages choquent sur ce sol comme des fautes grossières d’art, de sagesse et de compréhension. Tout ce que nous faisons semble un contresens, un défi à ce pays, non pas tant à ses habitants premiers qu’à la terre elle-même. » Un article de l’organe de propagande Wikipédia est carrément consacré au Point de vue de Victor Hugo sur la conquête de l’Algérie, article sans doute initié par un contributeur wokiste, extrait de sa propre thèse, article qui n’a pas sa place dans une encyclopédie généraliste. Rien à voir, mais des auteurs actuels évoquent simplement leur origine algérienne. La policière Linda Kebbab dans Gardienne de la paix et de la révolte (2020) ne semble pas gênée par les propos tenus il y a 150 ans par Victor Hugo !
J’avais emporté dans ma valise deux classiques de la littérature algérienne en langue française.
Le Fils du pauvre (1950), de Mouloud Feraoun (1913-1962), éd. Points Seuil.
On m’avait recommandé ce livre depuis des lustres mais je ne l’avais pas encore lu. C’est un bon petit livre qui exalte la vie fruste à la campagne pendant la période coloniale et fait l’apologie de l’éducation, comme tant d’autres livres issus de nos colonies (L’Enfant noir de Camara Laye ou Le Cheval d’Orgueil de Pierre-Jakez Hélias, etc.). Mouloud Feraoun a été assassiné par l’OAS quelques jours avant les accords d’Évian. Voici quelques extraits :
« J’ai gardé longtemps, un respectueux effroi pour la logique inexorable de mon oncle. Il était inflexible. Trois cas, d’après lui, pouvaient se présenter, selon que mon antagoniste était plus petit, du même âge ou plus grand que moi.
Si j’avais affaire à un petit, il me permettait de lui donner la correction pourvu qu’après coup je me sauve ou me cache. Si on venait se plaindre, mon oncle me cherchait pour me punir, se gardait de me trouver, consolait l’enfant, promettait aux parents mon châtiment.
S’il s’agissait d’un garçon de mon âge, je n’avais aucune raison de le craindre. Mon oncle faisait ressortir avec colère que l’avantage était de mon côté : j’étais mieux nourri, donc j’avais plus de force, ou bien « son père ne s’était jamais battu » – le fils d’un lâche ne devait pas faire reculer un Menrad ; ou encore « c’était le fils d’une veuve »– peu courageux par définition ; ou, enfin, c’était un garçon d’un çof rival – aucune retraite n’était permise devant un ennemi.
Je reconnaissais intimement toute la force de ses arguments sans réplique, et je me résignais à avoir du courage.
Par contre, il n’admettait pas qu’un garçon plus grand que moi me frappât ou me taquinât. C’est ce qui me permettait d’avoir ma petite revanche sur mon oncle. Sur ce dernier point, je lui rendais compte scrupuleusement de ce qui m’arrivait. Un grand me volait-il une bille ? Je rentrais à la maison en sanglotant sans arrêt, je le lui dénonçais ; Lounis se levait, courait à sa recherche, criait, tempêtait, souvent donnait des taloches tandis que je ne le quittais pas d’une semelle et que je sanglotais sans discontinuer. Ce brave oncle ! Il était plus enfant que moi. Que de futilités pour lesquelles je le faisais courir ! Il m’a sans doute pardonné dans la nuit de son grand repos » (pp. 33-34).
Le père donne une leçon muette à son fils, qui prend sa place pour le déjeuner sur un chantier : « Ce repas, sous l’œil dédaigneux des hommes, fut un supplice pour moi. Kaci et Arab se moquaient de ceux qui ne savaient pas élever leurs enfants. L’allusion était directe, je rougissais et je pâlissais. Je me disais, pour diminuer ma faute, que mon père n’avait pas faim. Mais je dus me détromper car, en rentrant à la maison, je lui trouvai, entre les mains, mon petit plat en terre cuite, orné de triangles noirs et rouges. Ce jour-là, il retourna au travail le ventre à moitié vide, mais il grava, une fois pour toutes, dans le cœur de son fils, la mesure de sa tendresse » (p. 71).
Ce récit sur la cueillette des olives fait écho à une entrevue de Pierre Bourdieu où il évoque ses études sociologiques en Kabylie, que j’ai utilisée dans un cours sur l’égalité des sexes :
« Ce n’est qu’à la saison des olives qu’il envie un peu ceux qui ont quitté l’école. Les grives et les étourneaux s’abattent par milliers sur les olivettes. Pendant que les hommes se hâtent de gauler les fruits, les femmes de les ramasser, les ânes de les charrier, les bergers, eux, se livrent passionnément à la chasse. De grands espaces sont envahis de lacets. Chacun en place deux cents, trois cents ou même cinq cents. Les garçons partent le matin, par un froid glacial, changer les appâts – de belles olives brillantes – puis ils se rassemblent par groupes sous de gros oliviers, sur une colline voisine d’où l’on peut surveiller les pièges. Ils allument du feu pour réchauffer leurs pieds et leurs doigts et attendent fiévreusement le moment pour faire leur ronde » (p. 118).
Dernier extrait, lors de l’entrée à l’école parce qu’il a été sélectionné parmi les meilleurs pour obtenir une bourse (les horreurs du colonialisme) : « Fouroulou, en partant, laissa sa famille dans la tristesse. Tous le regrettaient. La maison, elle-même, parut plus triste. Le soir, lorsqu’on se rassembla pour souper, chacun s’aperçut du vide. Ils avaient l’impression que la famille était beaucoup plus petite que la veille comme si le jeune homme valait à lui seul trois ou quatre personnes. Puis on parla de lui, uniquement de lui. Les sœurs rappelaient leurs torts envers le futur grand homme, regrettaient de ne l’avoir pas supporté en maintes et maintes occasions, promettaient de le chérir tendrement. La mère aurait voulu lui envoyer toutes les bouchées de couscous qu’elle prenait. Elle s’inquiétait de la façon dont il ferait son lit ce soir-là ; elle s’inquiétait parce qu’il coucherait seul désormais, n’ayant personne pour le surveiller dans son sommeil ; elle était triste de le savoir loin de ses soins et de sa tendresse. Le père essaya en vain de la rassurer. Fatma avait les larmes aux yeux. Il toussa trois ou quatre fois pour se donner du courage.
Pourtant, Fouroulou était tranquille et bien installé. Couchant pour la première fois de sa vie dans un vrai lit, après avoir mangé des choses que ni sa mère ni ses sœurs ne pouvaient même imaginer, il était loin de songer à sa famille. Ces trois dernières journées avaient été remplies d’événements importants ; il les avait vécues comme en un rêve et, avant de s’endormir, il avait besoin de les revivre dans les moindres détails pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’erreurs, que son bonheur était réel » (p. 131).
Nedjma (1956), de Kateb Yacine (1929-1989)
C’est un livre dont le style m’a énervé, et je n’y ai pas compris grand-chose. Je le rapproche d’un autre écrivain actuellement encensé par Télérama, Le Monde, France Culture etc., Boualem Sansal, dont un ami m’avait conseillé la lecture. Je n’avais pas terminé, or étant un lecteur pathologique comme vous avez pu le constater sur ce site, il est ultra-rarissime que je n’achève pas une lecture. Je dirai (car bien entendu je suis un colonialiste d’extrême drouâteuh) que ce type d’écrivains s’escriment à écrire de la façon la plus tarabiscotée « comme Perse ou comme De Gaulle » (je paraphrase Léo Ferré : « Je n’écris pas comme de Gaulle ou comme Perse. Je cause et je gueule comme un chien »). Ce ne sont que métaphores ; les personnages sont impossibles à identifier de façon claire. Je relève quand même quelques passages intéressants. P. 173, sur la consommation de haschich. Le chapitre consacré aux Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata (à partir du 8 mai 1945) sont plus compréhensibles car dévolus à un personnage censé écrire son journal. L’histoire se passe dans l’Est de l’Algérie, que j’aimerais visiter. La lecture de l’article Nedjma de Wikipédia est amusante car c’est une étude de type universitaire et non un article d’encyclopédie. Quand je lis « Tout en empruntant la forme romanesque et le français propres à la culture du colon, l’écriture la modifie selon un rythme propre à l’Algérie » je me marre. L’auteur écrit comme un normalien qui s’efforce de démontrer à quel point il sait tordre les phrases. Heureusement sa biographie témoigne que par la suite, il écrivit du théâtre en arabe dialectal, puis en kabyle. J’espère que c’était plus compréhensible pour l’Algérien moyen car je pense que 0,1 % des Algériens sont capables de comprendre Nedjma en français (j’en suis incapable pour ma part).
Je cite un extrait intéressant, un prêche révolutionnaire à la mosquée : « Le recueillement et la sagesse, c’est bon pour les braves, ayant déjà livré combat. Relevez-vous ! Retournez à vos postes, faites la prière sur le tas. Arrêtez les machines du monde, si vous redoutez une explosion ; cessez de manger et de dormir pour un temps, prenez vos enfants par la main, et faites une bonne grève-prière, jusqu’à ce que vos vœux les plus modestes soient exaucés. Si vous avez peur des policiers, faites comme les ours : une sieste saisonnière, avec des racines et du tabac à priser pour tenir le coup ; je vous comprends, mes frères, comprenez-moi à votre tour ; agissez comme si Dieu était parmi nous, comme si c’était un chômeur ou un marchand de journaux ; manifestez donc votre opposition sérieusement et sans remords ; et quand les seigneurs de ce monde verront leurs administrés dépérir en masse, avec Dieu dans leurs rangs, peut-être obtiendrez-vous justice ; oui, oui, je vous comprends, j’approuve votre présence à la mosquée ; on ne peut pas rêver être sublime au domicile conjugal, on a besoin de se prosterner avec des inconnus, de se subtiliser dans la solitude collective du temple ; mais vous commencez par la fin ; à peine savez-vous marcher qu’on vous retrouve agenouillés ; ni enfance ni adolescence : tout de suite, c’est le mariage, c’est la caserne, c’est le sermon à la mosquée, c’est le garage de la mort lente » (p. 82. L’extrait est en italique dans l’édition).
Voici un second extrait : « L’argent liquide a été dissipé par Sidi Ahmed, qui pratiquait le charleston et la polygamie ; la mère de Mourad, paysanne pauvre, nommée Zohra, rencontrée par Sidi Ahmed au cours d’une équipée dans les Aurès, est ravie à quatorze ans, moyennant une somme qui éblouit ses parents ; le droit musulman interdisant le mariage à toute jeune fille n’ayant pas atteint quinze ans, Sidi Ahmed prend livraison de sa femme sans autre cérémonie qu’une Fatiha lue par un prêtre occasionnel » (p. 85). Tiens, on peut donc utiliser le mot « prêtre » pour désigner un membre du clergé de l’islam ?
Guerre d’Algérie
La Guerre d’Algérie est évidemment un point de basculement dans notre connaissance de l’Algérie, nous Français. Beaucoup de Français ont des positions tranchées sur cette guerre. Je suis prêt à écouter tous les points de vue, du moment qu’ils sont exprimés de façon lisible. Élise ou la Vraie Vie (1967) de Claire Etcherelli avait marqué les esprits pendant les années 1970 où j’étais collégien. J’en reprends un extrait dans un article pédagogique sur les Textes engagés à l’occasion du 50e anniversaire du 17 octobre 1961, un épisode sacralisé dans la séquence de la guerre, alors que la macronie commet depuis ses débuts des Charonne quotidiens avec l’aval de l’intelligentsia « pas lourde à se souvenir de Charonne » pour paraphraser Renaud. Alice Zeniter avait marqué les esprits avec L’Art de perdre (2017) qui raconte le voyage en Algérie d’une fille de harki. Un livre illisible pour beaucoup de nos étudiants d’origine algérienne, de même que Soumission de Michel Houellebecq pour d’autres raisons. Heureusement, les choses sont en train de changer et je commence à avoir des étudiants qui se détachent des idées véhiculées par leur famille, et acceptent de lire vraiment ces livres. Côté littérature jeunesse, le meilleur livre que je peux vous conseiller est Les Murs bleus de Cathy Ytak, auteure que j’avis reçue en classe. Voyez aussi Maboul à zéro de Jean-Paul Nozière, Un Foulard pour Djelila d’Amélie Sarn et Le Voyage clandestin, de Loïc Barrière, ces trois derniers livres ne traitant pas de la guerre d’Algérie. Le Débarquement en Algérie est évoqué par Samuel Fuller dans Au-delà de la gloire (1980), l’un de mes films préféré. Le rôle de François Darlan et de Henri Giraud en Algérie en 1942 est évoqué par François Asselineau à 2h54 de cette entrevue fleuve de Greg Tabibian. J’incruste ici la photo hors sujet d’un sourire d’un charmant ouvrier du bâtiment, avant de passer à un chapitre qui se passe d’illustrations.
L’Algérie, eldorado des pédophiles
C’est un chapitre pénible que je dois traiter, et traiter avec nuance contrairement aux oukases imbéciles des justiciers de café du commerce (« Moi les pédophiles je te leur couperais les couilles sans jugement », etc.). Cela a quelque chose d’énervant que dans les guides touristiques on fasse l’apologie d’Yves Saint-Laurent. Je vais d’abord consacrer une digression au guide Petit Futé consacré à l’Algérie, signé Saliha Hadj-Djilani. C’est un guide touffu, avec un luxe de détails comme j’en ai rarement vu dans ce type de littérature, et donc un guide passionnant, hautement recommandable même si vous ne voyagez pas, si c’est juste pour en apprendre plus sur l’Algérie. Maintenant, il y a des partis-pris, notamment le fait d’adopter systématiquement le point de vue du gouvernement algérien, en utilisant par exemple le mot « martyr » pour désigner uniformément les terroristes ou les combattants algériens de ce que nous appelons la Guerre d’Algérie. Comme toujours, quand on se retrouve du bon côté à la fin d’une guerre, de « terroriste » on devient « martyr ». Les « ravages de la colonisation » sont dénoncés dans une perspective wokiste à longueur de pages, mais on est parfois amusé de tomber sur des perles comme à propos d’un théâtre d’Oran « Un des théâtres les plus beaux d’Algérie, en raison de sa sublime architecture du XXe siècle » (p. 238). Ah ! voulez-vous parler d’architecture coloniale ?
Je ferme la digression, et je reviens à la « Maison d’enfance d’Yves Saint-Laurent » mentionnée p. 243. Alors oui, le grand couturier est né à Oran. Mais avec son compagnon Pierre Bergé, ils furent des ordures pédophiles de la pire espèce, dans la lignée de la pédophilie coloniale. Il n’y a guère à s’enorgueillir d’avoir vu naître ce type, même si le plus dégueulasse des deux était Pierre Bergé, un vrai furoncle, dont je reparlerai dans un prochain article. Mais il faut approfondir et plonger dans une époque antérieure, pour comprendre pourquoi l’Algérie fut l’Eldorado des pédophiles.
D’abord, n’en déplaise aux pourfendeurs de « LGBT » qui pullulent parmi les anticovidistes, l’Orient, dans la société moralement & sexuellement sclérosée du XIXe siècle, attirait pour son aura de soufre autant les hétérosexuels que les « homosexuels » avant la lettre (car le mot n’existait pas). La frontière entre les deux était d’ailleurs poreuse comme en témoigne la Correspondance de Gustave Flaubert, dont je rappelle cet extrait savoureux : « Puisque nous causons de bardaches, voici ce que j’en sais. Ici c’est très bien porté : on avoue sa sodomie et on en parle à table d’hôte. Quelquefois on nie un petit peu, tout le monde vous engueule et cela finit par s’avouer. Voyageant pour notre instruction et chargés d’une mission par le gouvernement, nous avons regardé comme de notre devoir de nous livrer à ce mode d’éjaculation. L’occasion ne s’en est point encore présentée, nous la cherchons pourtant. C’est aux bains que cela se pratique : on retient le bain pour soi y compris les masseurs, la pipe, le café, le linge, et on enfile son gamin dans une des salles. Tu sauras que tous les garçons de bain sont bardaches ; les derniers masseurs, ceux qui viennent vous frotter quand tout est fini, sont ordinairement de jeunes garçons assez gentils. »
Nous ne sommes pas en Algérie, mais en Égypte. Et Maupassant, dans son livre sus-mentionné, nous fait bien rire quand il évoque avec gourmandise la prostitution hétérosexuelle, mais se scandalise de pratiques homosexuelles : « D’où vient cette déviation de l’instinct ? De plusieurs causes sans doute. La plus apparente est la rareté des femmes, séquestrées par les riches qui possèdent quatre épouses légitimes et autant de concubines qu’ils en peuvent nourrir. Peut-être aussi l’ardeur du climat, qui exaspère les désirs sensuels, a-t-elle émoussé chez ces hommes de tempérament violent la délicatesse, la finesse, la propreté intellectuelle qui nous préservent des habitudes et des contacts répugnants ».
Mon opinion, que j’ai eu l’occasion de développer à l’occasion du dossier sur Les Faux-Monnayeurs d’André Gide, est qu’il faut toujours tenir compte du contexte. Pour condenser, nous considérerons les choses côté Algériens, et côté Européens, au risque de choquer les âmes promptes à chausser les échasses nietzschéennes de l’indignation. Côté Algériens, on est dans la dèche d’une vie misérable, espérance de vie très basse. Donner son cul ou son zob permet d’améliorer de façon fulgurante l’espérance et le niveau de vie, et en plus cela vous donne le beau rôle car tout le monde vous admire, c’est bien vu (voyez les exemples donnés par Maupassant). Cela – et encore une fois je suis désolé de choquer notre sens moral d’Européens policés du XXIe siècle – dégoupille l’argument moral du préjudice à l’enfant victime. Un enfant pouvait être bien plus violenté par ses propres parents que par un « client » pédophile dont il tirait du fric et un prestige social. C’est ce que l’on constate à la lecture de Le Pain nu de Mohamed Choukri, dans le contexte marocain.
Maintenant côté Européens, que se passe-t-il ? L’homme attiré par les hommes est vilipendé, voire poursuivi et emprisonné, comme c’est le cas d’Oscar Wilde. Quoi d’étonnant qu’il se précipite en Algérie ? Le paradoxe très difficile à comprendre un siècle et demi après, c’est que si l’homosexualité était fort mal vue, la pédophilie était considérée comme un moindre mal, parce qu’à cette époque tout simplement on se contrefichait du bien-être des enfants. Relisez la formule de Flaubert : « on enfile son gamin dans une des salles ». Oui, choquant pour nous qui trouvons ultra-chic le mariage gay car il évite de tomber dans la pédophilie, mais à cette époque c’est le mariage gay qui aurait ultra-choqué, ma foi, pour éviter de tomber dans ces couples d’adultes contre-nature ! Il est déroutant de se plonger dans un contexte radicalement différent, mais c’est pour cela qu’André Gide, qui n’était pas le moins du monde homosexuel, mais pédéraste voire pédophile, put recevoir le Prix Nobel et tous les honneurs en dépit des horreurs sans nom à nos yeux du XXIe siècle qu’il a narrées dans Si le grain ne meurt ou dans Le Ramier.
On en a maints autres exemples, comme les esquisses algériennes dans le film Michaël, de Carl Theodor Dreyer (1924), et dans le roman Mikaël, de Herman Bang (1904). Je ne suis pas spécialiste de la question, mais je crois que de nos jours, c’est plutôt l’homosexualité adulte qui va jouer le même rôle de promotion sociale. Si vous avez l’occasion de discuter avec un jeune Algérien célibataire et pas fortuné, que vous soyez homme ou femme, jeune ou âgé, je pense que dans de nombreux cas, ce qu’il radiographie en vous c’est… un passeport. J’étais dans un groupe touristique du matin au soir, mais j’ai eu l’occasion d’expérimenter une ébauche de conversation avec un charmant jeune homme qui est d’ailleurs parmi mes photos. On en vient très vite à « tu penses quoi des sans papiers ? », puis à « tu es marié ? » L’émigration a remplacé la pédophilie comme ascenseur social, et il faut savoir que les Algériens restent dans le peloton de tête des immigrés en Europe et notamment en France. Cela doit être à cause du souvenir des horreurs de la colonisation, cette terrible plaie impossible à guérir. On remarque au passage à quel point en 2021, pendant que les occidentaux étaient assignés à résidence par la tyrannie coronazie, c’était open bar pour l’immigration clandestine…
Mais nous n’avons pas abordé le point principal qui complexifie la question de la pédophilie en Algérie. Vous n’êtes pas sans savoir que l’islam est une religion pédophile. Faut-il rappeler que le Prophète épousa sa 3e épouse Aïcha lorsqu’elle était petite fille ? Je cite Wikipédia, comme je le fais quand je traite de la pédophilie de Brigitte Macron : « Aïcha avait 6 ou 7 ans quand elle s’est mariée à Mahomet et le mariage ne fut pas consommé avant qu’elle n’atteigne l’âge de 9 ou 10 ans ». Les dénégations gênées sont légion, comme l’extrait de Nedjma ci-dessus, mais dans nombre de pays musulmans, j’en suis désolé, il est possible d’épouser une fillette de 9 ans. Voici un article publié en 2022 très clair sur ce sujet précis : « Mariage de filles mineures en islam ». Ce n’est pas sur un site financé par le « fonds Marianne », puisqu’il fait le travail ! Étant d’extrême drouâteuh, je me permets de m’étonner que le site Wikipédia financé par George Soros & Bill Gates, qui propose un article Point de vue de Victor Hugo sur la conquête de l’Algérie, n’ait pas encore un article intitulé « Point de vue de Michel Houellebecq sur la pédophilie dans l’islam » ! Je conclurai donc que certes, l’Algérie même avant la lettre a toujours attiré nos pédophiles, mais qu’il y a une circonstance atténuante un peu gênante et que les bonnes âmes ont tendance à mettre sous le tapis, c’est que l’islam favorise d’une part la pédophilie, d’autre part l’homosexualité (comme l’avait démontré Maupassant, en accaparant 3 femmes, le Prophète engendre de fait deux homosexuels). Pour faire de la provoc j’ajouterais bien qu’il crée aussi deux lesbiennes, les deux premières épouses qui ne vont pas enfiler des perles pendant qu’il se tape la petite fille. Mais je n’oserai pas, et je reviens au catéchisme de la bien-pensance de gôche : prêtres & professeurs sont tous pédophiles, circulez y a rien à voir, Om mani padme hum…
Football, chansons & révolution
Le succès de la chanson « La Casa Del Mouradia » en Algérie devrait nous encourager à monter d’un cran la pratique de la casserolade. Voici ce que nous en dit le Petit Fûté : « les supporters des clubs de foot à Alger ont été parmi les premiers à s’élever contre le pouvoir en place et le système Bouteflika en contestant immédiatement la possibilité d’un cinquième mandat du président sortant. Les gradins ont été un véritable laboratoire politique de la contestation avec des vidéos et des chansons très populaires qui ont été largement diffusées sur la toile grâce aux réseaux sociaux, en particulier sur les pages Facebook et YouTube des clubs de foot qui comptent des centaines de milliers de fans.
Le groupe de supporters, qui a le plus fait parler de lui en matière de contestation politique est celui de l’USM Alger, qu’on surnomme « Ouled El Bahdja » (les enfants d’Alger). Leur chant La Casa Del Mouradia […], qui raconte le désespoir du peuple algérien et ses rêves de liberté, a été adopté par le chanteur Soolking. Il chante avec les supporters Ouled el-Bahdja et en a fait le tube La Liberté, devenue l’hymne des manifestants algériens du hirak, qui se poursuit depuis près d’un an en Algérie, dans toutes les villes du pays, chaque vendredi, malgré l’élection du nouveau président Abdelmadjid Tebboune, un ancien premier ministre, qui incarne encore le système Bouteflika pour la majorité des Algériens » (p. 127).
Voyez cette fresque « Un seul héros le peuple » située au niveau d’Aérohabitat, immeuble emblématique de l’Algérie coloniale qui se dresse fièrement au milieu de la ville, dans le sens Nord-Sud, à l’instar du célèbre Hôtel El Aurassi 5 étoiles où macron a fait ses rencontres dignes de Scorsese lors de sa tournée algérienne avant l’élection de 2017 (cf. cet article). Attention, vous remarquerez que « le peuple » est monosexuel en Algérie, il ne se mélange pas ! Voici cette chanson émouvante qui a fait 350 millions de vues. Imaginez si la chanson « Danser encore » de HK (d’origine algérienne) avait fait ce nombre de vues… (le clip officiel n’en est qu’à 8,6 millions). Au passage, 350 millions de vues pour une chanson en langue française avec le mot « Liberté » en titre et en français – un mot qui n’est pas vraiment anodin dans notre langue – pour un pays de 44,5 millions d’habitants (j’ignore si la diaspora est incluse)… On sent le profond ressentiment du peuple algérien contre l’horrible colonisation. Bref, est-ce que vous commencez à comprendre le foutage de gueule sur le « crime contre l’humanité » du colonialisme ? Le problème était-il le colonialisme ou le mépris de classe ? En France métropolitaine, des bourgeois ou des paysans se comportaient de façon dégueulasse avec leurs domestiques (cf. Les Bonnes de Jean Genet, Pot-Bouille de Zola, Journal d’une femme de chambre de Mirbeau, etc.) On nous a cassé les couilles avec l’apartheid, mais les braves profs qui le dénonçaient jadis avec des trémolos IIIe République dans la voix furent les premiers à appeler à l’apartheid contre les non-injectés, et à grimper sur les échasses de l’indignation quand on leur disait que ce qu’ils faisaient relevait de l’apartheid, avec l’éternel argument de petite pute « Ce n’est pas la même chose », idem pour l’affaire de la suspension de René Chiche, mais je m’égare… Marcel Gauchet évoque un livre qui a l’air très bien et que je vais mettre dans ma pile : Une contre-histoire de la colonisation française (2023) de Driss Ghali.
On est frappé quand on se penche un chouia sur les chansons populaires algériennes actuelles, de la différence avec la France où la chanson déversée par le robinet des merdias est calibrée pour annihiler toute tentative de pensée libre et de révolte (« révolte », lisez « complotisme »). On rêve de telles chansons reprises en chœur dans nos stades. En effet, aucun contrôle de police, aucun portique de sécurité ne peut arrêter une chanson que vous avez dans le cœur. Encore faudrait-il que les supporters de foot se réveillent ! Imaginez macron présent dans un stade et la foule en délire qui chante une casserolade bien torchée ! « Quand un chant de supporter devient l’hymne des manifestants ». Cela dit ce minus trouverait ça cool, du moment que ce serait chanté par une foule de jeunes hommes aux abdominaux saillants comme il les aime : Macron se fait traiter “d’enculé” par les Algériens, et ça paraît le faire jouir ! Nous sommes d’ailleurs passés devant l’antique disquaire que macron a fait rouvrir à Oran (cf. ma photo), et c’est là qu’il, s’est fait copieusement insulter en sortant, pour son plus grand plaisir. Voyez le clip « Disco Maghreb » de DJ Snake qui commence dans cette boutique et a connu un énorme succès. Quel message a voulu envoyer macron ? Qu’il admire les traditions patriarcales et la culture ancestrale dans ce pays victime du « crime contre l’humanité » de la colonisation, alors qu’il s’emploie à détruire méthodiquement toute trace d’une culture française qui d’ailleurs n’existe pas.
Puisque j’en suis à la musique, voici le célèbre « Ya Rayah » (1997) de Rachid Taha (1958-2018), reprise d’une chanson de style chaâbi de Dahmane El Harrachi à voir ici pour comparer. Le succès de « Ya Rayah » avait mis le projecteur sur le chaâbi algérien. Je vous engage à lire la traduction des paroles de cette chanson : « Oh Emigrant Oh émigrant où vas-tu ? Finalement, tu dois revenir Combien de gens ignorants ont regretté cela avant toi et moi ». La tension entre la musique entraînante et les paroles mélancoliques explique l’envoûtement de cette chanson. Le comédien Robert Castel, pied-noir natif de Bab El Oued reprenait ici en 2012 Adjini Adjini une chanson de son père Lili Labassi, un des maîtres du chaâbi. C’est sans doute le succès de la chanson de Rachid Taha qui a permis ce regain de succès pour ces magnifiques chansons.
Lili Labassi était juif. Quand on pense au désastre qu’a engendré la rupture de 1962 en termes d’amitié entre juifs et musulmans… On mentionne souvent le décret Crémieux de 1870, dont l’un des chapitres « déclare citoyens français les Israélites indigènes de l’Algérie ». Alors évidemment, discrimination, etc. si l’on en fait une lecture wokiste. Si on considère le contexte, on comprend qu’il n’y avait guère moyen de faire autrement, puisque le chapitre suivant prévoyait « la naturalisation des indigènes musulmans et des étrangers résidant en Algérie ». Wikipédia nous apprend qu’« il n’y a en 1870 que 30 000 Juifs, pour 3 millions de Musulmans, soit cent fois moins ». Les musulmans riches doivent renoncer à la polygamie officielle pour adopter la polygamie cachée à la française. Avant la colonisation française, les juifs étaient soumis au statut de dhimmi, donc qu’il y ait eu discrimination je veux bien, mais la réalité était sans doute plus compliquée. Il existe une uchronie de Roland C. Wagner intitulée Rêves de gloire (2011), que j’aimerais bien lire pour tenter d’imaginer une alternative à la guerre d’Algérie. Le hic est que l’auteur a choisi le point de bifurcation en aout 1962, alors qu’il aurait fallu choisir la fin de la Seconde Guerre… (enfin je dis ça comme ça, mais il faudrait lire le bouquin).
Lors de ce voyage, nous étions partout accompagnés pas une « escorte ». Lors des déplacements entre villes, c’était une voiture de police, qui changeait à chaque Wilaya (avec un timing parfait sauf une fois où nous avons dû attendre l’escorte). Cela permettait de doubler les bouchons et de gagner du temps. En ville souvent, dès que nous descendions du bus, en deux minutes un « passant » sortait son talkie-walkie, et nous étions cornaqués, en plus de la guide, du réceptif et de notre accompagnateur français, de deux flics en civil. Il paraît que c’est la France qui a demandé ces escortes pour les groupes touristiques ; les visiteurs individuels sont abandonnés à leur sort. Vu le pourcentage de flics en civil, les risques doivent être relativement limités. L’Algérie a démultiplié de façon spectaculaire ses effectifs de police dans les dernières années, et continue à la faire comme en témoigne cet article. Le nombre de policiers par habitant doit s’approcher du record du monde. C’est une façon d’acheter la paix sociale (un flic dans chaque famille), mais quand on met du fric dans un travail facile (plus ils sont nombreux plus le travail de chacun s’en trouve allégé), on ne le met pas dans un travail difficile et mal payé mais plus utile comme la construction et la rénovation. Ce qui m’étonne est que ce gonflage subit des effectifs a commencé près de 15 ans après la décennie noire (1991-2002). Quand on constate dans les villes l’absolue tranquillité, le fait que les femmes peuvent sortir en cheveux, l’accueil bienveillant des gens, on se demande bien comment cela a pu se produire.
Remarques générales sur le rôle des agences de voyage
Cette partie n’aura rien à voir avec l’Algérie et vous pouvez passer à l’article suivant si ces élucubrations ne vous intéressent pas. J’ai dit quelques mots sur des aspects purement conjoncturels de ce voyage dans mon journal de bord Bérézina du national-covidisme (18) (mars-avril 2023) à la date du 29 avril. Je n’y reviens pas. Je retranscris cependant ici quelques extraits d’une missive à l’agence de voyage augmentés de remarques factuelles sur l’attitude des agences de voyage en général face au terrorisme covidiste ou climatiste. Elles y collaborent alors que ces idéologies mortifères ont pour but de les faire disparaître !
Mes photos de voyage incluent deux photos des deux lits que j’ai eus dans le même hôtel après avoir obtenu un changement de chambre parce que la clim ne fonctionnait pas. Dans une de ces chambres (comme c’était déjà la cas dans la chambre d’Alger mais je n’avais pas pris de photo) il n’y avait pas de drap housse de protection, ce qui fait qu’un dormeur agité comme moi finit sa nuit sur le matelas, c’est-à dire sur la sueur des deux cents personnes qui ont dormi là précédemment. J’ai été surpris de découvrir dans la 2e chambre que ce lit avait bien un drap housse de protection sous le drap de dessous dépourvu d’élastique, preuve que cela existe en Algérie ! Je remarque ça partout dans le monde y compris en Europe (je crois en avoir déjà parlé dans un article), et je l’ai signalé à Booking (et donc à l’agence pour ce voyage-ci) chaque fois que cela m’est arrivé, car le poids des agences ou sites de réservation est mille fois supérieur à celui d’un voyageur isolé, pour faire évoluer l’hygiène.
L’agence qui m’a vendu le voyage (excellemment organisé au demeurant) continue à nous faire subir le catéchisme covidiste. Par exemple sur le site, leur fiche technique n’était pas mise à jour même à mon retour du voyage, et elle continuait à prétendre qu’il faut avoir subi une injection du produit à ARNm pour voyager en Algérie : Je cite : « Nous vous informons que désormais, une vaccination est considérée comme étant complète en Algérie si la dernière dose a été effectuée il y a moins de 9 mois.
Pour les voyageurs vaccinés, il conviendra de présenter au départ de Paris et à l’arrivée sur le
territoire algérien, un passeport de vaccination contre la Covid-19 datant de moins de 9 mois.
En cas de schéma vaccinal incomplet (dernière dose supérieure à 9 mois), il conviendra de présenter au départ de Paris et à l’arrivée sur le territoire algérien, un test RT-PCR négatif datant de moins de 72 heures ». Je cite cette prose kafkaïenne intégralement ici, en espérant que cela nous fasse rire dans vingt ans, car il faut archiver ces traces de la folie covidiste. Tout cela est caduc, car il est maintenant clair que ces injections sont inutiles, du moins les gouvernements qui ont participé à cette arnaque l’ont reconnu tacitement en supprimant l’obligation.
En revanche, le document de voyage que nous avait envoyé l’agence par mail précisait bien que toutes ces mesures liberticides ont été supprimées depuis le 7 novembre 2022. J’ai donc fait remarquer à l’agence qu’un site non mis à jour n’est pas un gage de qualité. Je suppose que vu l’âge moyen de leurs clients, le cœur de cible de la mafia macroniste, ils s’imaginent que ça rassure cette clientèle-là – un peu à la façon du film Good Bye, Lenin ! – de continuer à faire comme si le coronacircus continuait, avec port du masque, bénitier hydroalcoolique, etc. Résultat, les injectés croyaient que nous l’étions tous, d’où mon insistance à leur faire savoir la vérité pour les aider à sortir de la bulle de mensonge. Même dans les bureaux de l’agence à Paris, j’avais fait remarquer à l’employée qui m’a reçu que les énormes plexiglas et les affichettes covidistes étaient à supprimer, et que ça m’était désagréable d’avoir à parler à un être humain derrière ces barrières ridicules.
Or puisqu’il est question d’hygiène en fait pendant ce voyage, j’ai pu constater, comme lors de nombreux voyages avec d’autres agences, que la notion de couverts de service est inexistante. Cela m’a beaucoup amusé de voir des vétérans terrorisés par le covid exiger de ne pas mettre la clim dans le car, alors qu’ils venaient de plonger dans le plat municipal leur fourchette qu’ils avaient consciencieusement léchée. C’est quelque chose qui m’a toujours dégoûté avec les pots de confiture dans les groupes de randonnée, dans lesquels chacun trempe sa cuiller qu’il a léchée. J’en ai fait la remarque bien avant le covid, et je constate que les gens continuent à croire à des injections miraculeuses, mais n’ont toujours pas intégré des notions d’hygiène de base. Les voyagistes devraient contribuer à améliorer l’hygiène plutôt que de collaborer aux mesures prises par la plupart des gouvernements pendant cette farce du covid qui a surtout ruiné la France et enrichi les milliardaires (les mêmes qui voyagent en jets privés et s’enrichissent sur l’arnaque du « réchauffement climatique » et vont finir par avoir la peau des petites agences de voyage comme ils ont déjà eu la peau de l’agence associative Arvel).
– Article repris par Profession gendarme.
– Lire aussi « Jean-Michel Trogneux ou L’Arlésienne à Alger » (Algérie 1/4), Chefs-d’Œuvre des Musées des Beaux-Arts d’Alger & d’Oran (Algérie 2/4), Voyage en Algérie (4/4) : Aspects touristiques.
Voir en ligne : Photos de voyage en Algérie
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[1] Si mes propos vous choquent, je vous renvoie à l’émission du 8 mai 2023 de Jean-Dominique Michel. Ôtez vos œillères, avant qu’il ne soit trop tard.